Féminine
L’avocat de Kheira Hamraoui s’en prend au PSG, à Diallo, Diani et Katoto
L’équipe féminine du Paris Saint-Germain a été secouée par agression subie par sa coéquipière Kheira Hamraoui (milieu de 31 ans) le jeudi 4 novembre. Un événement d’autant plus perturbant qu’Aminata Diallo, milieu de 26 ans, a été placée en garde à vue, sans qu’il y ait une indication précise d’une implication de la joueuse un temps soupçonnée. Il y a eu ensuite l’évolution d’une possible implication de la femme d’Eric Abidal, ancien arrière gauche de l’Olympique Lyonnais, du FC Barcelone (dont il a aussi été le directeur sportif récemment) et de l’Equipe de France notamment, qui a été appelé par la justice pour être entendu comme témoin alors qu’il a connu la joueuse quand il était dirigeant du Barça puisqu’elle y était sous contrat sur la même période (2018-2020). Il y a eu une liaison qui a mis fin à son couple avec Hayet Abidal, aussi entendue dans cette affaire. Le dossier, pendant un moment un peu de côté, revient ce jeudi avec L’Equipe qui fait savoir que Me Saïd Harir, l’avocat de Hamraoui, a écrit à la direction du PSG pour se plaindre de son comportement, des supporters, ainsi que de 3 joueuses : Diallo, Kadidiatou Diani (attaquante de 26 ans) et Marie-Antoinette Katoto (attaquante de 23 ans).
« Madame Hamraoui est victime d’agissements répétés constitutifs de harcèlement moral de la part de Mesdames Diallo, Diani et Katoto. »
« Me Saïd Harir revient, en détail, sur un « certain nombre de faits qui altèrent gravement la santé psychologique de ma cliente dans le cadre de son exercice professionnel ». Le conseil interroge sur l’attitude de trois de ses coéquipières en club et sélection remis en question : Aminata Diallo Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani.
Selon Me Harir, ces trois joueuses auraient « provoqué, menacé, insulté et intimidé » sa cliente. « Madame Hamraoui est victime d’agissements répétés constitutifs de harcèlement moral de la part de Mesdames Diallo, Diani et Katoto. Ces comportements ont pour effet une dégradation des conditions de travail de ma cliente, portant atteinte à ses droits, à sa dignité, altérant sa santé mentale et compromettant son avenir professionnel ».
« l’avocat réclame des mesures de la part de la direction du PSG »
L’avocat de Kheira Hamraoui évoque, par ailleurs, un « silence malaisant » et une « passivité blâmable » de la part du club. Toujours dans ce même courrier, Me Harir relate que les trois coéquipières de sa cliente n’ont pas été « inquiétées, ni sanctionnées en dépit des éléments accablants qui ont été portés à votre connaissance ». En conclusion, l’avocat réclame des mesures de la part de la direction du PSG pour « faire cesser les troubles dont elle (sa cliente) est victime afin de préserver sa santé mentale et physique ». »
Comme toujours dans cette affaire, et dans n’importe laquelle qui concerne la justice, nous restons très prudents. Ce n’est pas notre domaine, même si nous devons en parler car cela a bien sûr une grande influence sur la vie du club et de l’équipe féminine. On appelle simplement à la patience pour connaître tous les éléments possibles et avoir une idée plus claire à propos de la situation. Car il peut toujours y avoir plusieurs versions dans un tel dossier.
Hamraoui peut très mal vivre la situation, mais peut-être que le « harcèlement » de la part de ses coéquipiers qui est ici évoqué est une exagération. Elles voudront d’ailleurs possiblement se défendre dans les prochains jours. C’est en tout cas loin d’être terminé.
On peut regretter que ce courrier arrive dans une partie décisive de la saison, avec la demi-finale de Coupe de France (contre Fleury) et le quart de finale retour de la Ligue des Champions (face au Bayern Munich, victoire 1-2 à l’aller) à jouer dans les 6 prochains jours (samedi et mercredi).