Au terme d’un match frustrant (0-0) pendant lequel les Biélorusses n’ont jamais fait preuve d’une réelle envie de se qualifier, Paris a obtenu son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Il y affrontera le Benfica.
Une semaine après avoir été arracher le match nul (2-2) en Biélorussie sous un froid de canard, le PSG accueillait ce jeudi soir le BATE Borisov au Parc des Princes dans une ambiance beaucoup plus clémente. Invaincu depuis 13 matchs européens à domicile, il suffisait donc à Paris de gérer son avance pour entrevoir les huitièmes de finale. Et Antoine Kombouaré n’avait d’ailleurs pas de doute sur l’issue de ce match puisqu’il avait choisi de se passer de l’expérience de Claude Makélélé et de la percussion de Nenê et Giuly.
Jallet et Hoarau, eux, ont eu le droit de s’asseoir sur le banc. Et c’est de là qu’ils ont pu apercevoir leurs remplaçants, Maurice et Luyindula, fouler la pelouse toute neuve du Parc pour le 150e match européen de l’histoire du club de la capitale. La première mi-temps n’a pourtant pas été à la hauteur de cet évènement. Seul Luyindula a réussi à se créer des demi-occasions, comme sur ces deux centres tendus d’Erding (11e) et Chantôme (20e) qu’il n’a pu dévier au fond des filets. Idem sur cette tête trop molle pour inquiéter Gutor sur une touche de Cearà (38e).
« Et les Biélorusses ? », me direz-vous. Regroupés dans leur moitié de terrain, ils n’ont pas semblé vouloir rattraper leur retard puisque leur première frappe (complètement dévissée) a été l’œuvre de Bressan à la 35e minute seulement. La deuxième a, en revanche, davantage fait trembler le Parc lorsque Volodko a vu sa tête plongeante passer à côté à quelques secondes du retour aux vestiaires (45e).
Kebano réveille le Parc
Mais ce ne fût qu’une étincelle dans ce match crispant. Maurice aurait pu faire s’enflammer le Parc s’il avait mis plus de conviction dans ses centres et dans cette reprise de volée sur un centre de Tiéné (57e). Hoarau aussi a une l’opportunité d’ouvrir le score sur cet énorme cafouillage à un mètre du but (82e). Mais les Parisiens le savaient, ils avaient 80 % de chances de se qualifier après avoir marqué deux buts à l’extérieur. Alors ils ont simplement attendus que sortent les joueurs du BATE Borisov. En vain. Pire, ces derniers n’ont jamais été en mesure de priver les Parisiens des huitièmes de finale. Sauf peut-être sur ce dégagement raté de Camara qui a failli profiter à Bressan, qui a buté sur Edel (68e). Un frisson est passé dans les travées du Parc. Il n’y en a pas eu d’autre même si Kebano, pour le premier match européen de sa très jeune carrière, a allumé quelques mèches (79e, 88e) en fin de match, notamment sur ce petit pont (92e).
Seul représentant français encore en course en Ligue Europa après l’élimination de Lille face au PSV Eindhoven (2-2, 3-1), Paris affrontera le Benfica Lisbonne en huitièmes, une équipe expérimentée et joueuse. Tout le contraire du BATE Borisov. Espérons que cette double confrontation sera radicalement opposée en termes de jeu et d’engagement.