Devant près de 75 000 personnes réunies au Stade de France, nos deux néo-internationaux Guillaume Hoarau et Mamadou Sakho ont pris part ce vendredi soir au premier des matchs des éliminatoires de l’Équipe de France pour l’Euro 2012. Et malgré cette défaite inaugurale (1-0), ils peuvent tous les deux garder espoir pour la suite de leur avenir en Bleu. Résumé de leur France-Biélorussie.
Guillaume Hoarau :
«Je sais que j’ai une carte à jouer», avait-il avoué après avoir rallié Clairefontaine cette semaine. Titulaire à la pointe de l’attaque française contre la Norvège en amical le 11 août, le Réunionnais était une nouvelle fois associé au néo-Marseillais Loïc Rémy ce vendredi soir et a pu profiter de l’absence de Karim Benzema (blessé à la cheville droite) pour tenter de marquer son premier but en sélection avec son n°9 dans le dos. «2-0, avec au moins un but de Guillaume !», avait même pronostiqué Grégory Coupet.
Son match :
Après avoir chanté la Marseillaise comme tous les titulaires de ce France-Biélorussie, l’ancien Havrais a eu 90 minutes pour convaincre Laurent Blanc d’en faire son Chamakh français. Les autres attaquants français ont en effet été beaucoup plus malheureux que lui : Loïc Rémy a été remplacé sur blessure par Mathieu Valbuena à la 33ème, Louis Saha est entré à la 70ème et est sorti, lui aussi, sur blessure 9 minutes plus tard tandis que Kévin Gameiro n'a joué que les 10 dernières minutes.
Pendant 90 minutes donc, on l’a surtout cherché sur des longues touches (21ème, 27ème, 54ème) ou des longs ballons après l’ouverture du score biélorusse à la 86ème. Mais globalement, ses partenaires ont eu du mal à le trouver en pivot tout au long de la rencontre. Il est en effet resté très haut et n’est pas beaucoup redescendu aider ses coéquipiers au milieu (peut-être sur consigne du sélectionneur) comme il le fait avec Paris, sauf sur corners défensifs. À son actif : un enchaînement contrôle-frappe molle à la 29ème, une reprise du plat du pied au-dessus entre 2 défenseurs sur un centre de Valbuena à la 47ème, une tête au-dessus après une passe de la tête de Malouda à la 60ème et une frappe qui est passée 2 mètres à côté à la 87ème. Une première rencontre officielle difficile donc mais il devrait avoir une seconde chance.
Mamadou Sakho :
«C’est un rêve qui devient réalité. J’essaye d’en profiter au maximum. À seulement 20 ans, je suis là pour apprendre auprès des meilleurs et pour progresser», avait-il sobrement reconnu dans la semaine. Resté sur le banc pendant tout le match, le jeune défenseur parisien a donc…appris. Laurent Blanc avait en effet décidé de maintenir sa confiance au Lillois Adil Rami et au Romain Philippe Mexès, en qui le sélectionneur national place tous ses espoirs pour consolider son chantier prioritaire, l’arrière-garde nationale. Et si, même face à la 78ème nation FIFA, les deux hommes n’ont pas été irréprochables dans l’attaque du porteur de balle, le «Président» est décidé à leur laisser le temps de trouver des automatismes. Sakho, lui, n’a plus qu’à prendre son mal en patience.