Adversaires
Quelques raisons de croire au miracle !
Dimanche soir, il faudrait un véritable miracle pour que Montpellier s’incline face à Auxerre, déjà relégué en Ligue 2, et que le PSG s’impose dans le même temps à Lorient, club dont le maintien n’est pas encore assuré.
Si ce scénario ne se produit pas après-demain soir, le club de la capitale devra se contenter de la deuxième place au classement et dire adieu à un titre qui le fuit depuis 1994. Pour certains journalistes sportifs, les dés sont jetés : les Rouge et Bleu n’ont plus la moindre chance d’inverser la tendance. « L’enseignement principal de la 37e journée, c’est que Montpellier est champion », déclarait Daniel Riolo dimanche dernier dans « L’After foot », quelques minutes après que les hommes de René Girard aient décroché la victoire face à Lille (1-0), dans les ultimes secondes de la rencontre. D’autres observateurs se montrent nettement moins affirmatifs. C’est notamment le cas de Claude Puel. « Tout reste jouable. On voit dans tous les championnats qu’il peut y avoir des surprises. Les Montpelliérains ont assumé leur statut. Ils sont en position très favorable, mais rien n’est jamais acquis. Je ne sais pas à quoi on peut s’attendre de la part d’Auxerre », estime l’ancien entraîneur de Lille et de Lyon, dans un entretien accordé au Parisien.
Un Auxerre décomplexé ?
Face aux Bourguignons, un match nul suffirait à La Paillade pour qu’elle décroche le premier titre de champion de France de son histoire. Le fait qu’Auxerre n’ait plus rien à espérer risque de constituer un désavantage pour Montpellier. Lors de la 35e journée, Evian Thonon-Gaillard avait déjà assuré son maintien parmi l’élite et ne pouvait plus envisager de se qualifier pour une Coupe d’Europe. Le club haut-savoyard était pourtant parvenu à créer la surprise à La Mosson en jouant de manière extrêmement décomplexée. Les Ajaïstes chercheront sans doute à sauver l’honneur, avant de retrouver la Ligue 2 pour la première fois depuis 1980. « Il faudra qu’on termine proprement. Montpellier viendra pour gagner, mais à nous de respecter le maillot et de tout faire pour que le championnat reste équitable », a prévenu le coach Jean-Guy Wallemme en conférence de presse.
Sissoko : « On va le faire »
Si le pourcentage de chances que le PSG soit sacré champion de France dimanche est relativement faible, il existe bel et bien. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Voici l’état d’esprit qui règne chez les joueurs. « De toute façon, ça va se jouer à quitte ou double : si on gagne à Lorient et que Montpellier perd, on sera champion. Je pense qu’il y a un Dieu, qu’il est grand et donc que l’on va le faire ! », s’est exclamé Momo Sissoko dans les colonnes du bi-hebdomadaire France Football, ce vendredi. De son côté, Christophe Jallet s’est montré plus tempéré en conférence de presse. « On se doit de gagner à Lorient et de prendre trois points indispensables pour revenir sur Montpellier et espérer qu’Auxerre les accroche, et fasse même mieux que ça, qu’ils les battent, pour qu’on soit champions. Ça fait beaucoup de facteurs à réunir pour être champions, c’est pour ça que je pense qu’il y a faible pourcentage, mais il existe et on y croit quand même », a confié l’actuel capitaine de la formation francilienne.
Le syndrome du « petit bras »
« Si on gagne à Lille, on sera champion », déclarait Javier Pastore à la fin du mois dernier. Malgré la défaite face aux Dogues (2-1), « El Flaco » conserve un certain optimisme : « Montpellier peut encore perdre dimanche. Nous pouvons toujours espérer être champion ». En football, les miracles existent. Dimanche dernier, Manchester City l’a prouvé en remportant la Premier League, au terme d’un scénario digne d’un film hollywoodien. Certes, le contexte était différent, dans la mesure où les Queens Park Rangers (l’équipe battue par les Citizens lors de la dernière journée, Ndlr) jouaient leur survie au sein de l’élite anglaise. Montpellier saura-t-il contenir une pression infernale dimanche soir, celle du tennisman qui sert pour remporter un tournoi du grand chelem et qui se met à « jouer petit bras » ?