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OM/PSG – Salomon « 500 Parisiens qui veulent descendre à Marseille, c’est impossible ? »
La nouvelle est tombée dans la semaine, après un moment d’espoirt, les supporters du Paris Saint-Germain ont été interdits de déplacement au Stade Vélodrome ce dimanche (en clôture de la 27e journée de Ligue 1). Une décision expliqué par une sécurité qui ne peut pas être assurée, ce qui désole le journaliste Bruno Salomon. Il l’a exprimé sur la radio France Bleu.
« Je suis désabusé, en France on ne peut pas encadrer 500 personnes pour un match à Marseille, en Ligue 1. Quand c’est l’Euro, avec sa foultitude de supporters étrangers, il n’y a pas de problème. Je sais qu’il y a un contexte en France, mais quand même… 500 Parisiens qui veulent descendre à Marseille, c’est impossible ?
En Angleterre, on a pu gérer plus de 3000 Stéphanois à Manchester. Accès au stade interdit et interdiction de déplacement donc. La grande mode c’est de se cacher derrière des arrêtés. Il serait temps d’ouvrir un dialogue. »
Un soucis important qu’il faut régler, et pas seulement avec des interdictions.
Assurer la sécurité dans les stades, c’est bien sûr essentiel. Mais les interdictions ne font pas forcément du bien au football français non plus. L’ambiance, l’atmosphère, les grandes soirées, cela passe en partie par la présence et la ferveur des supporters. Ce qu’ils ne peuvent logiquement pas apporter sans être dans les tribunes. Et cela amène même plutôt un conflit, puisqu’ils n’apprécient pas (forcément) de ne pas avoir le droit de venir encourager leur équipe.
On peut comprendre que ce déplacement soit difficile à assurer. Il y a la grande rivalité entre les deux clubs et un contexte à Marseille qui est loin de la sérénité. Toutefois, 500 supporters c’est loin d’être le plus grand déplacement fait en France cette année. Durant l’Euro, de bien plus grands nombres se sont déplacés, notamment à Marseille. Il y a eu des problèmes entres Russes et Anglais, c’est vrai. Mais encore une fois, les supporters étrangers était bien plus nombreux et éparpillés que les 500 Parisiens qu’il faudrait suivre.
Il faut espérer que la situation évolue, avec des dialogues et un peu d’apaisement chez les groupes des supporters. Cela a pu se faire au PSG et au Parc des Princes, il faut réussir à l’élargir au niveau national. Le football sans ses supporters n’a plus la même saveur.