
Ligue 1
Nice/PSG – Domenech « Face au pressing, au harcèlement, le PSG a perdu les pédales »
Dimanche soir, le Paris Saint-Germain a certainement dit au revoir à ses espoirs de remporter le championnat cette année. En effet, en se déplaçant à l’Allianz Riviera, le PSG ne s’attendait certainement pas à une telle déconvenue face au club azuréen, résultat de l’hyper-efficacité niçoise. Les hommes de Lucien Favre (entraîneur de l’OGC Nice) ont été redoutables face au but et ont fait preuve de sang froid. On a donc pu voir un PSG dominé s’incliner 3-1.
Le club de la capitale a d’ailleurs fini le match à 9 contre 11 après les exclusions en fin de match de Di Maria et Thiago Motta. L’équipe d’Unaï Emery a perdu ses nerfs en fin de rencontre et c’est ce qui a provoqué leur chute selon l’ancien sélectionneur des Bleus Raymond Domenech, comme il l’explique dans les colonnes du journal L’Equipe.
« Le PSG n’aime pas ce genre d’équipe qui les met sous pression, qui harcèle, qui empêche de jouer. Ils sont devenus fébriles parce qu’ils n’y arrivaient pas. Ils sentaient que le titre leur échappait. Motta ça lui est déjà arrivé mais Di Maria qui fait un coup de kung-fu… Tout le match Nice a provoqué cette excitation, cet énervement. Quand on voit Cavani, en général serein, qui répond à tout le monde… Il n’a pas arrêté de discuter pendant tout le match ! Ils se sont laissés prendre les Parisiens. Meunier l’a reconnu à la fin, ils se sont laissés prendre par les petites provocations. Face au pressing, au harcèlement, le PSG a perdu les pédales. »
Comme nous avons pu l’observer, le pressing niçois et le niveau technique a permis cette équipe de contrecarrer les plans du PSG. Les Niçois ont su rentabiliser chacun de leur temps forts et de leurs contres. Pourtant, ils n’ont pas forcément été plus entreprenants que les Franciliens. Ces derniers ont peut-être été victime de la pression qui pesait sur leurs épaules comme l’explique Domenech.
Le PSG a perdu au mental, un secteur qui devait être amélioré cette saison.
Cependant, le recrutement d’Emery en fin de saison dernière devait servir à gommer ses erreurs et à permettre aux parisiens de gérer les pressings hauts et les temps forts des adversaires. Un saison s’est écoulée et le moins que l’on puisse dire c’est que cette mission n’a pas été accomplie.
On a ainsi pu être les témoins de comportements inhabituels de la part de certains joueurs comme le souligne le consultant de L’Equipe. Cavani, qui est d’habitude concentré dans son match, s’est laissé emporter par son duel à distance avec le provocateur Mario Balotelli. Sur l’aile gauche, c’est Di Maria qui se jette les deux pieds décollés sur un Niçois et qui récolte très logiquement un carton rouge. Quant à Motta, il a perdu dans ce petit jeu de provocations, un domaine où il a pour habitude d’exceller, avec Baysse.À l’arrivée, le constat est clair : Nice a maîtrisé son match de bout en bout et les Parisiens n’ont pas su faire preuve de réussite.
Paris sait ce qu’il doit améliorer.
La réussite c’est bien ce qui a manqué toute cette saison aux pensionnaires de la porte d’Auteuil. Il y a peu, de nombreux changements ont été annoncés par le Président Nasser Al-Khelaïfi. Le point faible du PSG est psychologique, cette équipe n’arrive pas à se transcender, à garder son sang froid dans des situations difficiles, la peur et la nervosité semblent ronger le collectif à l’approche des rendez vous importants. C’est donc ce grand défaut qu’il faudra régler avec le recrutement dans l’organigramme et l’effectif (sans oublier la qualité des joueurs, mais le PSG en a déjà).
Malheureusement ce n’est pas avec son état d’esprit actuel que le PSG atteindra ses objectifs qu’ils soient européens ou nationaux. Aujourd’hui les grandes équipes telles que le Real Madrid, le Bayern Munich, La Juventus, Le Fc Barcelone ou encore l’Atlético de Madrid ont toute su faire preuve de sang froid et de détermination pour renverser des situations difficiles.
La majorité des consultants et des spécialistes remettent en cause l’expérience du PSG, mais le parcours de l’AS Monaco montre que le collectif est l’élément décisif qui permet à un club d’atteindre ses objectifs. Or, certains cadres de cette équipe n’ont pas l’air à même de provoquer la révolte qui permettra au PSG de renverser n’importe quelle situation.
Ainsi, on espère que d’ici la fin de la saison les Franciliens gagneront toutes leurs rencontres pour au moins se qualifier pour la Ligue des Champions directement (il faudra être 2e) et remporter la Eoupe de France.
