Ligue 1 – Vincent Duluc « Un PSG à la supériorité vertigineuse, voire embarrassante »

Le score ne reflète pas toujours la réalité d’un match et ce fut encore le cas hier soir au Stade Louis II lors de la confrontation entre l’AS Monaco et le Paris Saint-Germain (1-2). Habituellement efficaces lors de leurs dernières sorties, l’attaque parisienne a multiplié les occasions franches sans parvenir à aggraver la marque et a vu leur hôte du soir revenir en toute fin de match, relançant ainsi inutilement le suspense. Vincent Duluc, journaliste pour L’Equipe, est revenu sur cette confrontation dans son édito du jour.

« Le miracle que les supporters monégasques n’espéraient plus, hier, au cœur de la seconde période, a fini par arriver : l’AS Monaco a seulement perdu par un but d’écart, face à un PSG à la supériorité vertigineuse, voire embarrassante. 

PSG-Monaco a rappelé que le club parisien n’avait pas d’adversaire mais qu’il avait un nouveau dauphin : alors que l’automne du club monégasque suggère qu’il a fait des erreurs de calculs en confondant les additions et les soustractions, pendant l’été, l’OL s’est replacé à la deuxième place avec son modèle économique nouveau et son modèle sportif inédit. Mais il serait réducteur de conceptualiser les performances actuelles des Lyonnais, qui fascinent par leur force de frappe ».

Le PSG aurait pu gagner sans se faire peur, mais au moins il a su ne pas craquer.

Il y avait hier soir la place pour un résultat à l’image de ceux obtenus récemment en Ligue des champions tant les Parisiens ont survolé la rencontre face au 2^ème de Ligue 1 et actuel champion en titre. Plus de 70% de possession de balle, des occasions franches (dont 2 où le tir est fait alors que le gardien est éliminé…sans qu’il y ait but) et une défense presque jamais prise à défaut (sauf sur un coup-franc contré).

A l’image d’un Mbappé pourtant pas particulièrement emprunté au moment de retrouver ses anciens collègues, qui n’a pas réussi à trouver le cadre sur ses 4 occasions nettes, les Parisiens ont manqué de justesse dans le dernier geste. Assez pour offrir la confiance nécessaire aux Monégasques qui se sont mis à espérer un exploit dans les dernières minutes. Au moins, ils ont fait ce qu’il faut pour gagner. Il fut une période pas si lointaine ou le PSG aurait pu craquer dans ces instants cruciaux et perdre bêtement quelques points. Mais ça, c’était avant.