Adversaires
Gérard Lopez rappelle que le football ne peut pas s’arrêter et est confiant à l’idée de finir la saison
Gérard Lopez, le président du LOSC depuis janvier 2017, a répondu aux questions du journal Le Monde à propos de la saison 2019-2020, pour le moment suspendue à cause de l’épidémie du coronavirus. L’occasion pour le dirigeant des Dogues de répondre à ceux qui critiquent les discussions autour du football en ce moment et de donner son avis sur la possibilité de finir les compétitions en cours dans un délai raisonnable.
Lopez « un club c’est aussi des employés. »
« J’ai du mal avec les gens qui critiquent quand on parle de football dans des moments comme ça. Le LOSC fait vivre directement 300 familles et indirectement environ 3 000 en incluant les prestataires de la région en sécurité, restauration ou encore nettoyage.
Dès que l’on dit qu’il faut terminer le championnat, on répond : ‘Il y a plus important que le foot.’ Oui, mais un club c’est aussi des employés, qui ne sont pas juste les joueurs, et qui dépendent de nous (…) La FIFA, l’UEFA, les fédérations, les ligues et les dirigeants de clubs ont la responsabilité de faire en sorte que le système continue de fonctionner. C’est la raison pour laquelle tout le monde parle d’une reprise en respectant tout d’abord les gens malades et les morts, ainsi, bien entendu, que les consignes sanitaires gouvernementales.
Lopez « En jouant un match tous les trois jours, ce n’est pas insurmontable.”
La date butoir ?
La position de l’UEFA aujourd’hui, c’est qu’un championnat non conclu n’est pas valable. Raison de plus pour essayer de le terminer. Une date butoir au 3 août a été mise en place pour terminer les compétitions françaises. Entre la Ligue 1, les play-off, les deux coupes, ça représente 17 dates. On a donc besoin de six semaines, ce qui nous amène à une reprise mi-juin, en sachant qu’environ trois semaines de préparation physique préalable sont nécessaires. En jouant un match tous les trois jours, pas loin du rythme d’une équipe qui joue la Coupe d’Europe l’hiver, ce n’est pas insurmontable.”
Evidemment, la saison de football n’est pas la plus grande priorité du moment. Tout le monde est d’accord pour dire que le plus important de stopper l’épidémie et limiter le nombre de victimes. C’est bien pour cela que la saison est suspendue. Cependant, cela ne veut pas dire que le football doit arrêter d’exister. Il n’y a plus rien sur les terrains, mais les clubs ont encore des dépenses, quelques rares revenus et il n’y a pas que les joueurs qui sont impactés. Il y a aussi beaucoup d’employés pour différents postes, comme le rappelle Gérard Lopez. C’est comme toutes les entreprises, dont il est normal de parler. Cela vaut donc pour les clubs. Il y a une situation à gérer pour limiter les dégâts et pouvoir avancer après la crise.
Cela concerne aussi le calendrier, auquel il est logique de réfléchir. Sans pouvoir prendre une décision définitive bien sûr, puisque tout dépend de la sortie du confinement. Mais il faut bien préparer les différentes options pour donner une idée de ce qui est possible ensuite, que chacun puisse se préparer au mieux et que les activités reprennent au plus vite (et bien) une fois que la vie à peu près normale pourra reprendre son cours. Pour ce qui est du football, cela devrait amener un grand enchaînement de matchs. Ce sera probablement dur pour certaines équipes, mais il faut s’adapter. On peut se dire que ce peut être l’occasion pour certains joueurs d’avoir leur chance, comme des jeunes du centre de formation.