Adversaires
Galtier trouverait « injustes » des sanctions à l’encontre de l’ASSE à cause des banderoles
Les banderoles stéphanoises n’ont pas fini de faire parler. Au lendemain de la rencontre entre l’ASSE et le Paris Saint-Germain (23e journée de Ligue 1) au stade Geoffroy-Guichard, Nasser Al-Khelaïfi (le président parisien) n’a pas manqué de manifester son agacement et son mécontentement après avoir pris connaissance des messages affichés dans les tribunes du Chaudron.
Si certaines banderoles ne manquaient pas d’humour (« Vous avez un paquet de monnaie, nous avons Monnet-Paquet »), d’autres ont provoqué le courroux du président parisien, qui n’avait pas fait le déplacement dans le Forez dimanche soir.
« Deux minutes pour montrer aux Qataris ce qu’ils ont fait à Paris ». Voilà le premier message déployé au coup d’envoi, accompagné de deux minutes d’un silence absolu dans l’enceinte. La référence à l’ambiance actuelle au Parc des Princes n’a pas forcément pas été très appréciée par le club parisien, mais force est de constater que les Verts ont fait plus de bruit que les habitudes parisiennes cette saison.
C’est une autre banderole qui a sans doute déclenché la colère du président Nasser Al-Khelaïfi et de tout le club : « Le Parc est devenu un cimetière. Vous n’emporterez pas votre argent au paradis. Pray for Paris ».
La commission de discipline de la LFP devrait ouvrir une instruction à l’issue de la séance d’aujourd’hui, et des sanctions sont pressenties pour le club stéphanois et ses supporters.
Pour anticiper sur des éventuelles sanctions, Christophe Galtier, le coach stéphanois a confié au média Le Progrès : « Je n’ai pas trouvé les banderoles insultantes. J’ai vu pire. Il n’y a pas eu d’appel à la violence, pas de fumigènes. Je trouverai des sanctions injustes, même si la commission de discipline est en droit de se saisir de ce fait. L’arrivée d’investisseurs dans le football fait que la population des stades a changé à Paris comme en Angleterre. Les supporters, les ultras ne se reconnaissent pas dans cela, voilà ».
Galtier a vu pire on s’en doute bien, mais quand un club autorise ses supporters à manquer de respect à ses adversaires de cette manière, avec une allusion au terrorisme et un événement tragique, cela mérite une sanction.
Même si la frustration des supporters et leur soutien est compréhensible et même louable, elle ne doit se matérialiser par des mots blessants. Le silence de 2 minutes en début de rencontre était par exemple un peu plus convaincant.
Les Parisiens avaient été sanctionnés pour une banderole insultante lors de la finale de Coupe de la Ligue 2008 face à Lens, il serait surprenant que les Verts s’en sortent sans réprimande.