Cette saison, on a vu les critiques pleuvoir sur le Paris Saint-Germain pendant que l’AS Monaco a été couvert de compliments. Un phénomène qui n’est pas seulement dû à la différence de qualité selon Charles Biétry. Le journaliste sportif et ancien président parisien (juillet 1998 à décembre 1998) l’explique dans des propos relayés par Foot01.
« Il ne faut pas se leurrer, les gens sont très contents de voir une équipe devant les Parisiens, dont le coefficient d’antipathie se reporte sur la cote de sympathie de son concurrent. On ne se serait pas moqué de Monaco à Barcelone, on aurait été triste »
Il y a sans doute du vrai dans ce qu’affirme Biétry. La domination du PSG n’a été que très peu appréciée en France. Non seulement parce qu’elle a cassé un peu le suspense. Mais certainement en grande partie parce que cette équipe construite avec beaucoup d’argents dérange. On a souvent entendu parler de « manque d’âme » et de « mercenaires ». Disons-le aussi, le fait que l’investissement vienne du Qatar est aussi une source se dérangement pour certains. Des banderoles l’ont bien fait comprendre. Du coup, quand le PSG réussit quelque chose, c’est à la limite du normal et quand il échoue c’est honteux et sujet aux critiques ainsi que les moqueries.
La différence de traitement reste un peu mystérieuse, mais peut s’expliquer. C’est aussi au PSG d’obtenir le respect et l’affection des fans.
Pourquoi les autres grands clubs européens n’ont pas le même traitement? Certainement parce qu’ils ont acquis une aura particulière. Le Bayern Munich, la Juventus de Turin, le Real Madrid, le FC Barcelone ou Manchester United, cela impose le respect. Le PSG doit encore l’obtenir. Ce qui serait plus simple sans les polémiques extra-sportives et une qualification en demi-finale de Ligue des Champions.
C’est avec son parcours européens, l’énergie dégagée et la qualité de jeu proposée que l’AS Monaco arrive aussi à être plus apprécié que le PSG. Ce qui est compréhensible. Comme le fait que la concurrence soit appréciée. On ne retient qu’un élément étrange: l’investisseur russe, essentiel depuis quelques années au retour au haut niveau de Monaco, ne semble pas poser le moindre soucis. Nous n’avons rien contre eux non plus, mais il a l’air légitime de se demander pourquoi le Qatar dérange plus. Mais il s’agit d’une réflexion que nous ne mènerons pas ici, car nous préférons parler de football.