Aulas « demande qu’une étude soit réalisée par la Ligue » et espère faire « acheter français » au PSG

Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, fait encore parler de lui cette semaine. Mais cette fois, on a pu espérer que ce serait agréable. Il a en effet annoncé qu’il ne critiquerait plus publiquement le Paris Saint-Germain. Un moment de soulagement pour le club et ses supporters, agacés par les déclarations du dirigeant rhodanien. Seulement, il n’a pas fini d’essayer d’embêter le club de la capitale, comme on peut le lire dans L’Equipe ce matin.

« Jean-Michel Aulas a accepté de ne plus critiquer publiquement le PSG, mais il ne s’interdit pas d’agir. Lors du dernier CA de la Ligue, jeudi dernier, le président de l’OL, a été pris à partie par Nasser al-Khelaïfi. En cause : les attaques répétées contre le PSG, accusé de bénéficier d’avantages indus du fait de ses liens avec l’État du Qatar.

JMA demande qu’une étude soit réalisée par la Ligue afin de savoir si les fonds encaissés en provenance de QTA, l’office du tourisme du Qatar, ne peuvent pas être assimilés à des aides d’État, interdites par Bruxelles. «Cela doit être mis à l’ordre du jour d’un prochain conseil d’administration, assure Jean-Michel Aulas. J’ai demandé que cela soit traité par la Ligue et la Fédération.

‘Si on arrive à me démontrer qu’il ne s’agit pas d’une aide d’État interdite par le droit européen et que tout est normal, je n’irai pas plus loin, je m’inclinerai et on n’en parlera plus.’ (…) La Ligue et la Fédération n’ont, de toute façon, pas le pouvoir de dire si un contrat de sponsoring respecte la législation européenne ou pas. Aulas le sait évidemment très bien.

Mais il garde un œil intéressé sur ce qui s’est passé en Italie la saison dernière. En Serie A, les clubs ne peuvent en effet inscrire que 25 joueurs de plus de 21 ans au sein de leur effectif, dont obligatoirement huit formés en Italie.

Avec de tels critères, le PSG serait gêné aux entournures et l’OL pas du tout… Il rêve que cela soit mis en place en France, comme Noël Le Graët. Une telle mesure permettrait, selon ses promoteurs, d’équilibrer un peu plus le Championnat, mais aussi de forcer le PSG à «acheter français». Et donc à utiliser l’argent du Qatar pour aider à faire vivre l’ensemble de nos clubs. »

Finalement, ce qui résume assez bien la stratégie d’Aulas c’est qu’il « sait évidemment très bien » que les deux instances du football français ne peuvent pas faire l’étude qu’il souhaite. Alors on peut facilement penser que le président lyonnais est surtout dans la communication. Cela lui permet d’être aimé par une bonne partie des supporters lyonnais pour son « combat » contre « l’ennemi » PSG et ses investisseurs. Et puis cela lui permet d’avoir un peu plus de place dans les médias.

Quant au changement de règlement, il ne serait en fait pas si terrible pour le PSG. Et le fait de le penser montre simplement que le club de la capitale a l’image d’un club pour Aulas, et peut-être un peu pour L’Equipe. En effet, il y a déjà 7 joueurs formés en France d’au moins 21 ans au PSG (si la règle veut que ce soit vraiment « plus » soit 22 ans, alors les joueurs de 21 ans auront bientôt l’âge nécessaire) : Adrien Rabiot (21 ans), Presnel Kimpembe (21 ans), Alphonse Areola (23 ans), Serge Aurier (23 ans), Layvin Kurzawa (23 ans), Grzegorz Krychowiak (26 ans), Blaise Matuidi (29 ans) et Hatem Ben Arfa (29 ans). Le « problème » pourrait être rapidement réglé, notamment avec Youssouf Sabaly (23 ans) qui est prêté à Bordeaux.