Adversaires
Aulas commente l’assouplissement du FPF « J’aspire à un réveil rapide des dirigeants de l’UEFA »
Chacun de nous se rappelle des déclarations de Jean-Michel Aulas qui au sortir d’une réunion syndicale avait dit qu’il ne parlerait plus du Paris Saint-Germain. Depuis certains ont bien vu que le nez du président rhodanien s’était allongé beaucoup plus qu’à l’accoutumée. Car bien évidemment il n’a pas tenu parole, et aujourd’hui dans les colonnes du Figaro, il s’attaque à son rival favori. Le journaliste lui demande ce quil pense du fait que le Fair-Play Financier soit moins contraignant pour des clubs comme Manchester City ou le PSG, ce à quoi il a répondu :
« J’ai bon espoir que l’arrivée à la tête de l’UEFA d’Aleksander Ceferin, qui vient d’une nation moyenne du football (Slovénie), nous permette de nous ressaisir. L’idée n’est pas d’être utopique et de dire que les pauvres doivent être riches demain. Mais il y a eu des aménagements qui ont réduit drastiquement les ambitions initiales du fair-play financier. Si on finance à perte des activités non rentables avec des sociétés d’État qui deviennent toutes les sponsors d’un même club, on déséquilibre l’édifice. J’aspire à un réveil rapide des dirigeants de l’UEFA pour que les bonnes inspirations qui avaient été prises sous Michel Platini soient respectées. »
C’est fou ce que Robin des bois a pu changer avec le temps. Et oui, le président de l’Olympique Lyonnais s’érige en défenseur des pauvres face à ses clubs qui sont trop puissants! Car bien sûr l’OL est un club pauvre, qui occupe la deuxième place du championnat en termes de budget avec 235 millions (augmentation de 65 millions par rapport à l’an passé). De plus Aulas a fait appel à des investisseurs chinois qui vont lui permettre de procéder à quelques opérations de nature à contribuer à la progression du club.
Étant peu enclin à s’embarrasser avec l’humilité, il a la bonne idée pour étayer son argument de nous donner le pays d’origine de Ceferin (président de l’UEFA) en nous expliquant que venant d’une nation moyenne il va défendre les petits clubs (tels que l’OL ?) au détriment des gros. Ce qui est pourtant loin d’être sûr. Il ne faut pas sous-estimer non plus la puissance des grands clubs européens qui sont bien en place. Dont le PSG, qui a aujourd’hui des revenus tout à fait intéressants.
Que les petits clubs comme Angers (25 millions de budget) ou Dijon (26 millions) ne s’en fassent pas, Aulas veille au grain. Mais celui-ci devrait faire attention, l’AS Monaco a un budget moindre (145 millions) que le PSG et l’OL mais il y a fort à parier qu’il finira devant les Gones. Et même devant Paris ? Ce sera très compliqué, mais ce n’est pas impossible.