Ligue 1
Paris n’a pas joué le jeu !
Tout le monde l’avait dit, Stéphanois et Parisiens en tête, les Verts n’allaient pas laisser passer ce match simplement pour faire enrager Lyon. Leurs supporters, pourtant, avaient encore en mémoire la désormais fameuse publicité de Jean-Michel Aulas pour une célèbre console de jeu dont nous tairons ici le nom. L’objectif des Stéphanois était en effet de «terminer dans la première moitié du classement» (Batlles), et non pas de faciliter la tâche à des Parisiens qui se voyaient offrir une ultime chance de monter sur le podium.
Les Parisiens n’en ont pourtant pas pris le chemin puisqu’ils n’ont fait que répondre timidement aux occasions stéphanoises signées Payet (4e, 38e, 39e). Aubameyang a bien eu deux opportunités d’ouvrir le score mais il a été maladroit (7e), voire très maladroit sur ce centre tendu d’Alonso sur lequel Coupet était trop court (30e). Les occasions parisiennes sont, elles, venues d’Erding, d’une talonnade acrobatique détournée par Moulin (26e), de Giuly, sur une tête claquée par le gardien stéphanois (33e) et du pied droit de l’incisif Kebano (46e).
Un œil à Louis II
Pas grand-chose à se mettre sous la dent donc, d’autant plus que Paris n’avait inscrit qu’un but depuis 10 ans à Geoffroy-Guichard… et que Kebano, le plus vif en première période, a cédé sa place dès le retour des vestiaires à Jean-Eudes Maurice (46e). Les Verts ont alors profité de l’apathie des Parisiens pour placer quelques banderilles mais Aubameyang s’est encore montré extrêmement maladroit (53e, 63e). Bayal (60e) et Payet (67e) n’ont pas fait mieux. Il a finalement fallu attendre la 68e minute et l’ouverture du score de Lyon à Monaco pour voir Guilavogui tromper Coupet au terme d’une belle action collective stéphanoise (1-0, 70e).
Inconsciemment, les Parisiens ont laissé filer le match. Et Lyon a doublé la mise, provoquant la descente en Ligue 2 de Monaco. Quand Paris s’est réveillé, il était bien trop tard. Bodmer a profité d’un pénalty provoqué par Bahebeck pour égaliser (1-1, 91e) avant de crier au scandale lorsque M. Kalt, qui venait de siffler son premier pénalty de la saison, n’a pas cru bon d’en siffler un deuxième, pourtant aussi évident que le premier, sur le même Bahebeck (94e).
Qu’importe puisque l’OL a fait le boulot en s’imposant à Louis II (0-2). Les Lyonnais gardent leur troisième place et restent sur le podium. Ils joueront, eux, la C1 la saison prochaine. Paris, lui, a manqué d’envie, mais avait certainement perdu bien avant (à Bordeaux, face à Nancy, Montpellier…) sa qualification pour la Ligue des Champions.