Editos
Ancelotti, c’est « Mister surprise » !
Quelles compositions d’équipes a prévu de nous concocter Carlo Ancelottti pour les trois dernières rencontres de la saison ? Quelques surprises ne sont pas à exclure.
Depuis son arrivée au PSG, le technicien italien n’a quasiment jamais aligné un onze de départ correspondant à celui qui était annoncé dans la presse le matin-même. Dernier exemple en date : pour la réception de Saint-Étienne (2-0), Diego Lugano était pressenti pour former la charnière centrale en compagnie d’Alex. Or, c’est Zoumana Camara qui se trouvait finalement sur la pelouse du Parc des Princes au coup d’envoi. Mais la plus grosse surprise venait de la titularisation de Maxwell au milieu de terrain, au détriment de Momo Sissoko, permettant à Sylvain Armand d’entamer la rencontre au poste de latéral gauche. Enfin, Mathieu Bodmer prenait la place que Blaise Matuidi avait occupé lors du match précédent, face à Lille (2-1). Au final, trois joueurs annoncés remplaçants quelques heures avant le début du match figuraient donc dans le onze de départ.
Extrême concurrence
Quels enseignements peut-on tirer de ces choix inattendus du « Mister » ? Tout d’abord, l’ancien coach de Chelsea et du Milan AC n’hésite pas à faire jouer la concurrence. « Les joueurs ont besoin de comprendre qu’il y a plus de compétition dans l’équipe, et peut-être quelque fois les joueurs peuvent ne pas jouer », a-t-il déclaré lundi dans l’émission « Club Liza », sur RTL, pour répondre à une question à propos de la période délicate que traverse actuellement Mamadou Sakho. Avant qu’Ancelotti ne débarque dans la capitale, qui aurait pu imaginer que le numéro 3 francilien, capitaine et pur produit du centre de formation, perde sa place de titulaire « à la régulière » ? Très peu de monde. Hormis Salvatore Sirigu, Jérémy Ménez et Nene, aucun joueur ne jouit d’un statut d’indiscutable depuis le début de la saison.
Peu de titulaires indiscutables
Pour preuve, malgré ses 42 millions d’euros, Javier Pastore s’est retrouvé à « cirer » le banc de touche lors du déplacement à l’Abbé-Deschamps (1-1), à l’occasion de la 32e journée. Ici, il ne s’agissait pas d’une surprise à proprement parler, puisque l’entraîneur des Rouges et Bleus avait envisagé l’hypothèse en conférence de presse d’avant-match. Faire jouer la concurrence est essentiel pour un club qui dispose d’une profondeur de banc conséquente. Mais c’est également synonyme d’incertitudes, ce qui est d’ailleurs flagrant en défense centrale. A trois journées de la fin de la saison, l’heure ne devrait plus être aux tests. Finalement, Carlo Ancelotti ne sera jamais parvenu à trouver le duo idéal dans ce secteur de jeu, comme Antoine Kombouaré du reste. On pouvait penser que le binôme Alex-Bisevac tenait la corde. La blessure du Serbe aux adducteurs face à Lille en a décidé autrement.
Retour d’un attaquant de métier ?
Pour les trois dernières rencontres, « Carletto » nous réserve certainement encore quelques surprises. Quel que soit le secteur de jeu, rien ne semble figé. En attaque, le trident Pastore-Ménez-Nene paraît installé mais nous ne sommes pas à l’abri d’un retour d’un attaquant de métier. Prenons un exemple : lors de l’ultime journée du Championnat, le PSG pourrait disputer le titre à Lorient, sur pelouse synthétique. Et si Kevin Gameiro, habitué à jouer sur ce type de revêtement lorsqu’il évoluait chez les Merlus, réintégrait le onze pour cette rencontre (peut-être) fatidique ? Concernant les trois milieux récupérateurs, ils ne cessent de tourner. Celui qui joue le plus souvent parmi-eux, Thiago Motta, sera suspendu pour la réception de Rennes lors de la 37e journée. Une absence propice à une nouvelle surprise de la part d’Ancelotti ?