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Lloris l’avoue, il a « pourri » Ménez
Depuis le quart de finale de l’Euro 2012 entre la France et l’Espagne, un accrochage entre Hugo Lloris et Jérémy Ménez est très souvent évoqué dans la presse. Si jusque là, tous les torts ont été attribués à l’attaquant du PSG, le gardien de but de l’OL a tenu à mettre les choses au clair en indiquant qu’il s’était lui aussi montré virulent envers son coéquipier.
« Soyons honnêtes, c’est moi qui lance les hostilités. Sur le terrain, il n’y a pas de sentiment à avoir, on n’a pas le temps de dire « s’il te plaît, excuse-moi ». Alors on se lance des flèches, mais ça n’empêche pas de se serrer la main et de se respecter à la fin. Je ne veux pas du rôle de gentil dans cette affaire. Je ne sais plus ce que je lui ai dit, mais je l’ai pourri, et c’était normal. Je ne sais pas non plus ce qu’il m’a dit, mais cela se passe comme ça dans n’importe quelle équipe. Après, on pourrait en discuter en prenant le thé (sourires), mais pas là, pas dans le feu de l’action, a expliqué le capitaine de l’équipe de France dans L’Equipe, avant d’avouer qu’il serait choqué si Ménez était sanctionné par la FFF. Oui, vraiment. Parce que dans ce cas-là, il faudra moi aussi me sanctionner. Il faut arrêter avec les gentils, les polis, ceux qui ont une bonne tête. »
Ces déclarations de Lloris pourraient donc peser dans la balance au moment où la FFF prendra la décision de sanctionner ou non Ménez. En tout cas, le portier lyonnais se dit agacé par le sort réservé aux Bleus après les incidents provoqués par Hatem Ben Arfa et Samir Nasri. « Je ne cautionne pas les propos de Samir, il s’en est excusé depuis, d’ailleurs. Mais je trouve inadmissible qu’on résume le comportement de l’équipe de France à cet incident. Comment peut-on effacer tout ce qu’on a fait pendant deux ans ? L’équipe de France ne mérite pas ça, et de nombreux joueurs ne méritent pas ça. Il y en a qui n’ont pas joué du tout, comme Mathieu Valbuena, et d’autres qui ont perdu leur place, comme Patrice Evra, et qui ont été exemplaires jusqu’au bout, qui ont pensé à l’équipe jusqu’au bout. Résumer le comportement de vingt-trois joueurs à deux incidents, c’est profondément injuste », a fait remarquer Lloris, quelque peu désabusé par l’ampleur prise par cette histoire dans la presse et la mauvaise image donnée à l’équipe de France.