Handball
Hand – Les sanctions requises pour les seize prévenus
Il y a trois jours, l’affaire des paris truqués a connu un premier dénouement. Et avec elle, les sanctions requises sont tombées. Le quotidien Le Monde nous livre un petit récapitulatif du dénouement.
Et ce n’est pas beau à voir. La star française Nikola Karabatic a écopé de trois mois de prison avec sursis, ainsi que d’une amende de 30 000 euros.
De façon générale, le procureur Patrick Desjardins a requis entre trois et six mois de prison avec sursis et des amendes allant de 7 500 à 80 000 euros.
« Il n’y a pas de place pour l’ignorance. Non, non M. Karabatic, il n’y aucun pari qui a été pris dans votre dos ! » s’insurge M. Desjardins. Le magistrat a eu des mots durs à l’encontre des joueurs, et a demandé la condamnation d’un « enfant gâté du sport français » en parlant de N. Karabatic.
Dans cette affaire, Luka Karabatic aurait fait plus de 24 300 euros de gain. Pour rappel, lorsque la Française Des Jeux (FDJ) avait alerté les autorités judiciaires, les paris suspects montaient à 100 000 euros, avec une cote de 2,9 contre 1. Ces mêmes paris auraient rapporté près de 300 000 euros de gain.
En terme de sanctions, la FDJ a réclamé un euro concernant l préjudice moral et le remboursement des gains des paris. La Ligue Nationale de Handball et la Fédération Française de Handball avaient elle aussi demandé un euro pour le même motif. Le MAHB, lui, a estimé son préjudice moral à 1,2 million d’euros.
Mais rien n’est encore terminé. Car six anciens joueurs du Montpellier Agglomération Handball Club, dont Nikola Karabatic, comparaissent aussi pour escroquerie. Certaines personnes de l’entourage de ces joueurs comparaissent pour le même chef d’accusation ou pour complicité.
« Grâce à cette combine diabolique, l’enquête et les débats ont démontré une tricherie évidente, une escroquerie d’équipe même si tous les joueurs du MAHB ne sont pas impliqués » conclut le procureur. Reste à savoir si le tribunal allègera ou non ces sanctions réclamées par un procureur hargneux envers ce qu’il appelle « les enfants gâtés du sport français« .