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PSG / City : présentation et analyse des Citizens

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PSG / City : présentation et analyse des Citizens

Here we are ! Ca y est nous sommes ! L’affrontement tant attendu aura lieu ce mercredi. Le Paris Saint Germain va défier le Manchester City Football Club pour le compte des ¼ de finales de la Ligue des Champions.

Si il est presque entendu que le PSG, déjà Champion de France et encore en course en Coupe de France et en Coupe de la Ligue, devrait atteindre ses objectifs nationaux, la saison du Paris Saint Germain sera jugée à l’aune de sa performance en Coupe d’Europe. Et c’est presque normal serait-on tenté de dire sans manquer de respect aux adversaires hexagonaux de Paris. La Ligue 1 étant devenue trop petite pour Zlatan Ibrahimovic et ses partenaires, seules les affiches de C1 sont encore à même de provoquer des frissons dans les travées du Parc, de l’adrénaline, de l’angoisse, du stress chez ses supporters à mesure que la rencontre approche.

Les Citizens constituent le dernier obstacle entre le PSG et sa quête d’une participation à une ½ finale de Ligue des Champions. Ce ticket chassé par les parisiens comme le graal est le sésame qui permettra de dire Saison 2015/2016 : C'est officiellement reparti ! Le point sur les qualifications de LDCque le PSG a passé en cap, qu’il mérite ce statut de Top 4 en Europe que la presse et ses fans s’accordent à lui octroyer.

Comme face au Chelsea FC en 2013/14, une équipe anglaise se dresse entre le PSG et sa quête de dernier carré. Mais cette fois, conséquence de ses dernières performances sur la scène européenne et d’un statut revu à la hausse, Paris doit endosser le costume du favori. Pour un Ibrahimovic qui n’a jamais paru aussi fort mais qui dispute peut être sa dernière saison à Paris, pour un Laurent Blanc qui vient de prolonger de deux ans son contrat, pour les dirigeants Qataris, pour les supporters, l’échec n’est pas envisageable.

Un peu d’histoire :

Mais alors qui est donc ce club impénitent de Manchester City qui ose se dresser sur la route pavée d’or qui doit conduire Ibra et ses partenaires à Milan au mois de Mai prochain ?

Celui qu’il est commun d’appeler le 2e Club de Manchester, est l’un des plus vieux clubs du royaume qui a vu naître le football. Manchester City a en effet été fondé en 1880, mais à l’instar d’Everton à Liverpool ou du Torino à Turin, les Citizens ont longtemps vécu dans l’ombre de leurs rivaux d’United. Malgré cela, le club a toujours été populaire à Manchester. Traditionnellement les Citizens revendiquent que leurs fans sont les vrais mancuniens de la…City et que ceux de United sont issus des faubourgs de la ville. Parmi ses soutiens les plus célèbres, le club compte notamment les frères Callagher membres fondateurs du groupe de rock Oasis.

City a connu son heure de gloire à la fin des années 60 en remportant notamment le titre et le Community Shield en 1968, la FA Cup en 1969 et un titre européen en 1970 avec la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe en plus de la League Cup.

Mais l’âge d’or de City s’arrête là et depuis cette période le club a peu à peu quitté les sommets connaissant notamment plusieurs années passées dans les divisions inférieures du football britannique allant même jusqu’à connaître une saison en 3e division en 98/99 et 35 longues années de disette avant de dépoussiérer la salle des trophées du club avec la FA Cup en 2011.

Kalifa

L’arrivée du Cheikh Khalifa à City, un tournant comparable à celui du PSG en 2011

Pour que les résidents du City of Manchester Stadium – devenu l’Etihad Stadium depuis le rachat du club par un fond Emirati – retrouvent la lumière, il aura fallu dans un premier temps passer sous pavillon Thaïlandais. En 2007 l’ancien Premier Ministre du pays du sourire, Thaksin Shinawatra, rachète le club et installe ses deux fils à la direction. L’expérience sera de courte durée et le 1er septembre 2008 City est officiellement vendu à Abu Dhabi Group Investment and Development Limited, dirigé par le Cheikh Khalifa. Quelques minutes avant la fin du marché des transferts le club enregistre la signature de Robinho en provenance du Real Madrid signant ainsi son retour parmi les clubs qui comptent en Europe.

Avant l’arrivée des Emiratis, le club mancunien avait pour palmarès 2 titres de Champion d’Angleterre, 4 FA Cup, 2 League Cup  et 1 Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupes. Depuis le rachat en 2008, City a glané deux nouveaux titres de champion (2012 et 2014) 2 League Cup (2014 et 2016) et une FA Cup (2011). Avec le retour à la lumière par le biais de nouveaux investisseurs en provenance du Moyen Orient, le parallèle avec le Paris Saint Germain, détenu par QSI depuis 2011 est facile. Certains médias ne s’en sont pas privés depuis le tirage au sort.

Pour autant la comparaison s’arrête bien là. En effet malgré une certaine popularité en Angleterre, Manchester City n’a jamais eu l’aura du PSG en France, ni la particularité d’être le club de la capitale. Son prestige en Angleterre est moindre que ceux de Manchester United et Liverpool, les deux clubs les plus titrés outre-manche. Sa réputation en dehors des frontières a certes augmenté depuis le rachat mais n’atteint pas encore la renommée d’Arsenal ou Chelsea qui disposent par exemple d’une large base de sympathisants en France ou même jusqu’en Asie. Pour cause, comme évoqué précédemment, City a connu une longue période de disette entre sa victoire en League Cup en 1976 et la FA Cup 2011. Les Citizens ont aussi du attendre 25 ans et la saison 2003-04 pour retrouver la Coupe d’Europe et ce par le biais du…prix du fair-play UEFA !

Si le palmarès des deux clubs, avant leur rachat respectif, présentait quelques similitudes (2 titres de champions chacun, une coupe des coupes dans les deux camps, 8 coupes de France contre 4 coupes d’Angleterre et 3 coupes de la Ligue à 2 à l’avantage des parisiens) il est à noter que le Paris Saint Germain a aujourd’hui 46 ans contre…136 pour son homologue britannique.

Parcours récent en C1 : un bourreau commun le Barca

En Europe les Citizens n’ont pas non plus le passé européen du PSG. Cependant, si une histoire contribue au présent d’un club, elle n’écrit pas son futur. Et plutôt que de se remémorer les

MANCHESTER, ENGLAND - FEBRUARY 18:  Lionel Messi of Barcelona competes with Yaya Toure of Manchester City during the UEFA Champions League Round of 16 first leg match between Manchester City and Barcelona at the Etihad Stadium on February 18, 2014 in Manchester, England.  (Photo by Laurence Griffiths/Getty Images)

City aussi a eu la malchance de croiser le Barça ces dernières années

exploits parisiens des 90’ mieux vaut se pencher sur les performances récentes des deux adversaires pour se faire une idée de leurs niveaux respectifs en Europe.

Les Bluesky ont retrouvé la Ligue des Champions lors de la saison 2011-12 quand Paris y a fait son retour en 2012-13. Depuis les deux clubs la disputent sans discontinuer. Les résultats bruts donnent un net avantage aux Français sur les Anglais : Paris disputera son quatrième ¼ de finale consécutif de C1 quand City jouera le premier de son histoire.

Pour la défense des Citizens on rappellera qu’ils ont rarement été vernis au tirage. Pour leur retour dans la compétition reine, les anglais ont du croiser le fer avec le Bayern, Naples et Villaréal, décrochant une

honorable 3e place avec 10 points. Rebelote la saison suivante avec le groupe de la mort constitué du Real, Dortmund, et de l’Ajax pour les Anglais quand Paris affrontait lui Porto, le Dynamo Kiev et le Dynamo Zagreb.

Et quand City se retrouva enfin avec un groupe davantage abordable en 2013-14 qui lui permit de se qualifier pour les 1/8e, le tirage au sort lui attribua l’ogre européen : le FC Barcelone. 2014-15 ? Bis repetita avec de nouveau Barcelone en 1/8e.

Fort de ses 3 précédents ¼ de finale le PSG dispose d’un léger avantage en terme d’expérience mais pas de quoi toiser City de haut qui en 5 ans a donc affronté jusque là : le Bayern, Naples, Villaréal, le Real Madrid, Dortmund, l’Ajax, le CSKA Moscou, la Roma et le FC Barcelone à deux reprises. Méfiance donc car, avec un tel parcours les Citizens ont l’habitude du très haut niveau.

Style de jeu : la promesse d’un match spectaculaire ?

Depuis trois ans à la tête des Bluesky, le technicien chilien Manuel Pellegrini a clairement imposé sa patte. L’ancien coach de Villaréal, du Real Madrid, de Malaga ou encore de River Plate est un entraineur peu commun en Premier League. On est très loin du stéréotype anglais avec une solide base défensive, des joueurs qui excellent dans le domaine aérien, sur les coups de pieds arrêtés et le fameux « fighting spirit ». Ses équipes sont réputées pour développer un football léché basé sur des attaques placées et tentent toujours d’avoir le contrôle du cuir. En conséquence le PSG devra s’attendre à un tout autre match que face à Chelsea. Et Pellegrini est un homme expérimenté en Ligue des Champions qui n’a rien à envier à Laurent Blanc. Avec des effectifs beaucoup moins riches que son équipe actuelle, il a su mener Villaréal en ½ finale de C1 ou encore Malaga en ¼ lors de la saison 2012-13 éliminé d’un rien par le Borussia Dortmund en encaissant deux buts dans les arrêts de jeu au match retour.

Mercato - Kun Agüero pour remplacer Zlatan Ibrahimovic, Gouaillard y croit

Le secteur offensif, emmené par Sergio Agüero, est le point fort de City

Le danger numéro un pour les parisiens est bien connu : il se nomme Sergio Agüero. Il a même un surnom : le Kun. Rien que l’évocation de celui-ci peut donner quelques sueurs froides à Thiago Silva ou à un David Luiz pas vraiment impérial lors de ses dernières sorties contre Monaco ou avec le Brésil. L’Argentin sait tout faire, dur au mal il est solide dans les duels, participe activement au pressing, redescend au milieu à la manière d’Ibra pour aider son équipe à ressortir les ballons mais surtout sa technique exceptionnelle en fait un attaquant craint par toutes les défenses. Le meilleur buteur du dernier championnat d’Angleterre (26 buts) pourrait largement prétendre à une place de titulaire au PSG et même au milieu des trios offensifs de la MSN du Barca et de la BBC du Real, l’Argentin serait capable de chambouler la hiérarchie en place.

La formation de Pellegrini évolue le plus souvent en 4-2-3-1 mais aussi en 4-3-3. Dans les deux cas le rôle des hommes de couloir est primordial. A la façon du Barca version Guardiola ou de la « Seleccion » de Del Bosque, les ailiers sont chargés de dynamiter les défenses, en utilisant toute la largeur du terrain ils étirent le bloc adverse pour offrir plus d’espace à l’avant-centre et au meneur de jeu.

Yaya Touré forfait et De Bruyne de retour, le belge pourra évoluer dans son rôle de prédilection en 10 derrière Agüero, David Silva et Jesus Navas seront donc les deux ailiers. La vitesse et la qualité technique des deux espagnols sont telles que Maxwell et Marquinhos peuvent s’attendre à 90 minutes difficiles. Edinson Cavani titulaire dans le couloir gauche pourrait permettre de soulager un Sherrer Maxwell qui commence à sentir le poids des années peser. Mais si Laurent Blanc est sûr de sa force il alignera Lucas titulaire comme face à Chelsea. Néanmoins on lui conseillera de ne pas oublier deux statistiques : City est une équipe qui tente beaucoup sa chance avec une moyenne de 17 tirs par match en Premier League (contre 14 au PSG en L1) et qui score beaucoup : 56 buts soit la 2e attaque d’Angleterre en ayant eu de nombreux joueurs offensifs sur le flanc ces derniers temps. L’absence de Yaya Touré devrait néanmoins priver les Skyblues d’une arme supplémentaire : les frappes de loin dans lesquelles l’Ivoirien excelle.

Derrière le quatuor offensif mancunien on devrait retrouver les deux « Fernand » : Fernando et Fernandinho. Les deux brésiliens seront chargés de protéger une défense centrale qui sera amputée de son capitaine Vincent Kompany et dans laquelle Otamendi vient tout juste de faire son retour le weekend dernier après plusieurs semaines d’absence. Là aussi le forfait de Yaya Touré peut avoir une incidence sur l’équipe, son profil plus défensif que celui du jeune Belge De Bruyne pourrait manquer à l’heure d’affronter le trio parisien Motta-Rabiot-Matuidi. Si l’international français est en forme, il pourra effectuer son précieux travail de harcèlement au milieu et permettre à son équipe de récupérer le ballon haut dans les pieds des adversaires et le duo brésilien pourrait alors être largement dominé. Et chez ces deux équipes qui chercheront à avoir le contrôle du ballon, la bataille du milieu sera évidement primordiale. Pellegrini pourrait aussi être tenté d’évoluer en 4-3-3 pour renforcer l’axe, le retour de Fabian Delph à l’entrainement ce matin lui offre un atout supplémentaire.

LDC - De Bruyne et Kompany annoncés forfaits face au PSG par le sélectionneur belge

L’absence de Kompany pourrait faire très mal aux Citizens

L’absence de Kompany est bien entendu le gros point noir pour City. Le Belge sera remplacé par Mangala « L’homme-qui-valait-plus-cher-que-Thiago Silva ». Personne n’en fait mystère le défenseur le plus cher du monde est bien inférieur au meilleur défenseur du monde. Depuis son arrivée à Manchester, le Français n’a jamais vraiment convaincu à tel point que cette saison il a perdu son statut de titulaire et n’a pris part qu’à 14 rencontres de championnat, et encore en bénéficiant des récentes blessures de Kompany et Otamendi. Il se pourrait que l’homme soit le point faible des adversaires parisiens.

Enfin pour compléter sa défense, en Ligue des Champions, Manchester City se présente généralement avec ses deux latéraux français : Bacary Sagna et Gaël Clichy mais selon la presse Sagna serait en balance pour le poste avec l’Argentin Zabaleta. Quand à Joe Hart, habituel portier titulaire des Citizens et longtemps incertain, il devrait finalement tenir sa place au Parc des Princes. Il a été aperçu lors de la dernière mise en place de City s’entrainant normalement. L’Anglais pourrait néanmoins ne pas être à 100%.

Bilan :

Si le PSG mène au palmarès il y a peu de chances pour que cela l’aide à obtenir la victoire. Par contre, malgré la somme de talents offensifs coté mancunien, le PSG paraît supérieur collectivement, moins handicapé par les absences, le groupe a plus de vécu commun en Europe et individuellement son milieu semble plus fort ce qui devrait être la clé du match. Psychologiquement, les parisiens ont un léger ascendant : les deux qualifications successives contre Chelsea ont marqué les esprits Outre-Manche et Joe Hart en personne était celui qui voulait à tout prix éviter le PSG en 1/8e.

Si Paris joue sur ses qualités du moment et évite l’excès de confiance il devrait s’imposer. Whoscored (spécialisé sur les statistiques en tout genre sur le football) pronostique un 3-1 en faveur du PSG.

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