PSG/Bayern – Riolo ne veut pas miser sur Paris, ni sur sa défaite

Daniel Riolo, journaliste de RMC Sport, a évoqué via son blog sur le média sportif le tirage au sort des 8es de finale de la Ligue des Champions 2022-2023 (qui seront joués les 14,15 et 21, 22 février, puis les 7, 8 et 14, 15 mars) avec le Paris Saint-Germain qui affrontera avec le Bayern Munich. L’occasion de faire un tour de l’espoir ou non pour Paris d’obtenir la qualification. S’il émet quelques doutes, le polémiste n’oublie pas de souligner que le PSG est aussi capable de se qualifier. Il rappelle également qu’il faut patienter, puisque le match est 3 mois avec des événements majeurs sur le chemin.

Riolo « il est assez difficile de trouver une rationalité dans les résultats du club en Ligue des champions. »

« Ces histoires de pessimisme ou d’optimisme, j’ai toujours trouvé ça stupide. Combien de fois, le PSG a vraiment été battu par une équipe objectivement plus forte? City en 2021 en demi, j’en suis sûr. Le Real en 2018? Selon moi ça se discute. Mais Paris a également éliminé une équipe plus forte: Le Bayern en 2021.

Très souvent, le PSG était plus fort que son adversaire. En 2016 contre City, l’année suivante face au Barça et encore plus en 2019 contre Manchester United. Les trois fois, ça s’est mal terminé. Ce rapide résumé des épisodes précédents montre qu’il est assez difficile de trouver une rationalité dans les résultats du club en Ligue des champions.

Les débats, explications ont toujours tourné et à juste titre autour de l’implication des uns et des autres, de leur sérieux dans l’approche des gros matches, de la construction d’un collectif. Mental, caractère, appelons ça comme on veut, mais c’est là qu’il faut chercher les raisons des échecs.

Riolo « l’optimisme, le pessimisme et tout le blabla bon marché, ça peut filer au placard pour un petit moment… »

Neymar peut revenir du Qatar cramé et sans envie, mais il peut aussi, enfin, boucler une saison de très haut niveau. Et ce qui vaut pour lui, vaut pour plusieurs autres joueurs « cadres » de cet effectif. A un certain niveau en Ligue des champions, on ne peut donner le PSG gagnant certain contre personne, mais je ne me risquerai pas à les donner perdants à tous les coups contre n’importe quel crack du continent.

Il est temps de ranger les états d’âmes inutiles. Avant de croiser le Bayern, il va y avoir une coupe du monde, un mercato. Alors, l’optimisme, le pessimisme et tout le blabla bon marché, ça peut filer au placard pour un petit moment… »

Le PSG n’est pas parfait, mais peut gagner.

Riolo soulève au moins un point intéressant : il est souvent souligné qu’il y a des choses qui pourraient être améliorées dans l’effectif du PSG, mais il est trop rarement dit qu’il a aussi beaucoup de qualités. Il y a toujours des éléments un peu plus faibles dans un effectif, avec les clubs de très haut niveau il s’agit de perfectionner. Le Bayern Munich, Manchester City ou le Real Madrid ne sont pas parfaits non plus. Paris a son mot à dire en Ligue des Champions avec ses atouts et doit travailler pour gommer au maximum ses défauts.

Cela passe notamment par les efforts et les choix de chacun. Clairement, à ce niveau, il n’y a pas de place pour l’individualisme. Ce qui ne veut pas dire que les grandes équipes ne s’appuient pas sur de grandes individualités. Bien sûr que les meilleurs joueurs sont utilies, c’est pour cela qu’ils sont très demandés. Cependant, ils doivent être impliqués dans le collectif, pas avec une équipe faite « pour eux ». Le PSG va globalement dans le bon sens, mais on voit quelques moments où la balance ne va pas du bon côté.

Si tous les Parisiens font les efforts pour le bien de l’équipe et qu’ils choisissent l’efficacité plutôt que le spectacle individuel, ils ont les armes pour former un collectif très dur à arrêter. Bien sûr, il y a d’autres clubs qui ont des arguments. Dont le Bayern Munich. Ce seront donc deux très grands matchs avec une issue difficile à deviner.

Février, c’est loin.

D’autant plus aujourd’hui, car, comme le souligne Riolo, les matchs sont loin (février et mars). La Coupe du Monde aura un impact, mais on ne sait pas lequel. Et il y a le mercato. On peut se projeter un peu, car il y a l’envie de voir ces matchs là. Sauf qu’il faut être prudent et patient.

On note enfin qu’il est un peu étrange pour Riolo de conclure sur du « blabla bon marché » son édito qui est à propos de ce PSG/Bayern Munich (sans oublier qu’il a aussi évoqué cette rencontre au micro de la radio). Il est normal de parler de ce tirage maintenant, il vient de se dérouler. Il y a aura ensuite logiquement une pause, même si des blessures pendant le Mondial pourraient faire penser à ce rendez-vous très attendu.