Manchester United/PSG – Al-Khelaïfi: « C’était très important ce match, on croit à la victoire »

Enfin ! Depuis l’acquisition du Paris Saint-Germain par QSI en 2011, le club du président Nasser Al-Khelaïfi peinait toujours à montrer l’étendue de son talent en dehors de ses bases en Ligue des Champions pendant les matchs à élimination directe. Son seul vrai fait d’arme étant la victoire contre Chelsea en 2016. C’est chose faite ce soir avec la victoire probante à Old Trafford face à un Manchester United pourtant impérial depuis deux mois. De quoi laisser éclater sa joie à la fin du match, tout en gardant une certaine retenue, le match retour restant encore à jouer le 6 Mars.

« On est très heureux ce soir, fier de notre équipe, de notre coach, de nos supporters. C’est une soirée magique. Ce n’était pas facile avec toutes les blessures. On a une grande équipe, avec de grands joueurs. Je suis très fier, c’est un match parfait ce soir.

On a du caractère ce n’est pas facile de jouer ici contre Manchester United, une des meilleures équipes du monde, ils ont pas perdu depuis deux mois, on a fait un grand match, notre situation n’était pas facile. Je suis fier de nos joueurs, ils ont montré un grand caractère, une grande personnalité. C’était très important ce match, on croit à la victoire.

Il faut faire un grand match chez nous aussi

Je remercie les supporters, on a besoin de tout le monde, de tous les Français. On a un match le 6 au Parc, ce n’est pas fini, il y a la 2ème mi temps chez nous. Il faut être concentré, ce n’est pas fini encore. On a besoin d’attaquer chez nous, on ne peut pas défendre. Il faut faire un grand match chez nous aussi, ce n’est pas fini encore. Il faut faire la même chose, le même match. Gagner chez nous c’est l’objectif. »

Oui c’est très important d’avoir gagné ici, l’année dernière on a perdu, c’est une magnifique situation là. C’était pas facile de gagner ici, c’est un grand avantage pour nous, Manchester United n’a pas marqué, mais comme je l’ai dit ce n’est pas fini encore ».

Le président peut être fier de ses hommes ce soir, mais également de son public qui a poussé son équipe comme jamais en dehors du Parc des Princes, encore moins dans un stade anglais. Alors comme on n’a entendu qu’eux ce soir, il est normal que le président les inclut dans la victoire et dans l’émotion de ce moment, en véritable douzième homme. Du caractère, cette équipe en a montré de plus en plus depuis la phase retour des matchs de poules, et ce soir cela lui a permis de se surpasser et de tenir malgré les assauts mancuniens jusqu’à trouver l’ouverture.

Si cela a pu être appris dans la défaite, c’est aussi et surtout le travail d’un homme, l’entraineur Thomas Tuchel qui depuis son arrivée réalise vraiment de grandes choses avec ses joueurs.

On peut donc légitimement se demander si cette fois-ci tous les ingrédients sont enfin réunis pour faire du PSG un vrai prétendant au titre ? Après les échecs Blanc et Emery, en Coupe d’Europe du moins, Nasser Al-Khelaïfi semble avoir trouvé en la personne de Thomas Tuchel, l’entraîneur qui convient à son équipe. Les joueurs adhérent aux principes tactiques malgré des repositionnements constants et des changements de systèmes fréquents.

Si cela lui ait plus imposé en raison des blessures régulières, force est de constater que l’entraîneur allemand a réussi jusque là à composer à merveille avec les forces en présence. Le seul qui a refusé de jouer le jeu et de changer de poste pour le bien de l’équipe, est aujourd’hui encore et pour la deuxième fois en moins d’un an le plus grand perdant de ses choix.

Après un début de saison quasi parfait en Ligue 1 et une qualification au caractère en Ligue des Champions, le PSG continue de tracer sa route malgré des absences préjudiciables. Si les millions peuvent acheter les meilleurs joueurs, il manquait jusque là un supplément d’âme aux Parisiens. Un manque d’implication, de confiance peut-être.

Ce soir les joueurs se sont donnés à 100% sur le terrain, à l’image d’un Marco Verratti de retour de blessure mais qui donnera tout jusqu’au bout de ses limites, atteintes à la 75^ème quand on lui donnait à peine une heure de jeu dans les jambes. A l’image d’un Marquinhos qui monte en puissance dans son nouveau rôle au milieu de terrain, d’un Di Maria qui a réussi à se transcender malgré la pression de son ancien stade, ou encore d’un Mbappé, qui a du composer avec un nombre de ballons très réduits dans son poste d’avant-centre.

Le discours de Tuchel passe auprès des joueurs, ses idées leur plaisent et ils y adhèrent avec plaisir. Certainement la meilleure recrue de cette saison.