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LDC – Houllier « Le Barça a réussi à construire un monstre imaginaire dans la tête des joueurs du PSG »
Gérard Houllier, ancien entraîneur du Paris Saint-Germain (1985-1988) et de Liverpool notamment (1998-2004), était l’invité de L’Equipe du Soir ce lundi. Il a notamment été invité à revenir sur l’incroyable remontée du FC Barcelone contre les Parisiens en 8e de finale de Ligue des Champions (4-0 pour Paris à l’aller, 6-1 en faveur des Catalans au retour). Selon lui, l’explication de ce renversement tient notamment dans la communication barcelonaise.
« Pendant 1 semaine, Barcelone on ne les a pas entendu. Puis une semaine on dit ‘ah bah, ils ont marqué 4 buts nous aussi on peut marquer 4 buts’. Et puis la 3e semaine c’est ‘on va gagner’, Neymar dit « je vais marquer 2 buts’. En fait, ils ont été forts parce que; avec l’aide sans doute des supporters, de la presse, mais surtout de la communication des joueurs; ils ont réussi à construire un monstre imaginaire dans la tête des joueurs du PSG. Le PSG a pris peur en ayant 4-0. »
La communication n’a pas tout fait, mais il semble que les Catalans ont su mieux préparer le match.
Il est difficile de dire si c’est grâce à leurs sorties médiatiques que les Barcelonais ont su faire douter Paris, mais ils avaient clairement un ascendant psychologique dans ce match. On trouvait qu’ils manquaient d’humilité en osant petit à petit évoquer une remontée. Mais c’est finalement le Barça qui a eu le bon état d’esprit sur le terrain.
Bizarrement, le PSG semblait avoir peur d’échouer sur ce match. Malheureusement, la peur mène souvent à l’erreur dans le sport. Paris n’aurait peut-être pas pu plus louper cette grande rencontre. Pendant que les Parisiens doutaient, les Catalans n’avaient qu’une chose en tête : marquer des buts pour se qualifier.
Certes, l’arbitre a sans doute un peu aidé, mais il est clair que le Barça a su prendre l’avantage psychologique pour ce match retour. Espérons que le PSG apprendra de cette très douloureuse expérience. Parce qu’il est complètement anormal de pouvoir avoir peur avec 4 buts d’avance.