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Brest/PSG - Roy veut "être encore en vie" au Parc des Princes
@Lars Baron/Getty Images

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Brest/PSG – Roy veut « être encore en vie » au Parc des Princes

Ce mardi à 18h45 (diffusion sur Canal+Foot) le Paris Saint-Germain affronte Brest au Stade du Roudourou dans le cadre des barrages aller de la Ligue des Champions 2024-2025 (retour le mercredi 19 février). En conférence de presse, Eric Roy, coach brestois, s’est exprimé au sujet de cette rencontre et de l’adversaire parisien avec quelques messages très clairs.

Roy « avec 2 matchs, on est obligé de le gérer différemment. »

Quelle importance a le match aller ? Il conditionne beaucoup de choses ?

C’est une confrontation particulière, puisque c’est sur 2 matchs. C’est évident que le match aller conditionne beaucoup de choses, il ne faut pas être éliminé. On aura l’ambition d’être encore en vie quand on rentrera sur la pelouse du Parc des Princes.

Il est évident que l’on ne va pas gérer le match comme en championnat. A 3-2 à la 80e, tu es encore envie. En championnat, on lance le va-tout. Là, avec 2 matchs, on est obligé de le gérer différemment.

Roy « on a déclenché le projet Mission Impossible il y a 2 jours. »

Luis Enrique a souligné que c’est difficile de jouer contre Brest, quel est l’écart selon vous ?

Si nous on est une équipe difficile à jouer, je ne sais pas ce que je peux dire du PSG (rire). Pour l’écart, il suffit de voir les budgets, on n’est pas dans le même monde. Après, quand on rencontre ce genre d’équipe, même si on a envie d’exister…Je l’ai dit, on a déclenché le projet Mission Impossible il y a 2 jours. On a voulu contacter Tom Cruise mais on n’a pas de réponse (rires).

Ce sera compliqué, forcément. Encore plus sur une double confrontation. On peut battre le PSG sur 1 match, sur 2 c’est plus difficile. On aura l’ambition d’être acteur de ce match, même si on sait que l’écart est très important.

Ce qui vous impressionne le plus chez le PSG ?

Leur capacité et leur fulgurance offensive, la capacité à gérer le ballon. Quand tu as Barcola, Dembélé, Doué, Lee, Kvaratskhelia, c’est sûr que potentiellement ce sont des joueurs de très haut niveau. En plus, ils sont difficiles à lire car Luis Enrique aime changer les joueurs de position. C’est son ambition de rendre l’équipe illisible. On essaye de se concentrer sur nous, même si on sait qu’il faudra être capable de gérer ces fulgurances et la capacité à nous faire courir, qui peut faire craquer. Il y a tellement de qualités que ce serait long de les définir toutes.

Roy « La seule problématique, c’est que la rencontre est franco-française. »

Comment basculer de la Ligue 1 à la LDC dans ce match ?

Le fait que l’on soit à Guingamp, c’est un peu différent. C’est une rupture dans la routine. Ce que j’aime bien de mon équipe, c’est que l’on appris rapidement à passer d’une compétition à l’autre. On est encore dans les 3. Il faut être capable de laisser derrière nous ce que l’on a fait et se projeter sur la suite. Tous les matchs, on les joue pour gagner. Peu importe la compétition.

La seule problématique, c’est que la rencontre est franco-française. Je l’ai vécu en tant que joueur et cela ne nous avait pas excités plus que ça. Ce n’est pas la saveur d’un déplacement dans un nouveau stade, de se confronter à un football différent. Mais après, cela reste un match de Ligue des Champions.

Aujourd’hui, vous avez des choses supplémentaires par rapport au dernier match ?

Il y aura peut-être des joueurs différents qui joueront. Certains sont revenus de l’infirmerie. Il y a toujours des choses à faire valoir, on veut toujours apprendre des matchs et notamment quand on perd. On tire des enseignements, tout en sachant que même si le score paraît très important, on n’oublie que l’on a eu des périodes où on a su les faire souffrir. On essaye de capitaliser là-dessus. Même si on sait que l’on va souffrir aussi.

Roy « Il faudra des circonstances pour que l’on puisse rivaliser, mais dans le football tout est possible. »

Brest est un outsider, cela donne un avantage psychologique face au PSG qui est favori ?

C’est quelque chose de factuel, que l’on soit un Petit Poucet. Je ne dirais pas qu’il y ait un avantage, mais on a rien à perdre. J’ai envie que les joueurs profitent du moment, qu’ils se disent que l’on a tout à gagner. Il faudra faire le match parfait, espérer que le PSG soit en manque de réalisme. Il faudra des circonstances pour que l’on puisse rivaliser, mais dans le football tout est possible. On veut toujours exister.

La dernière victoire de Brest contre le PSG était il y a 40 ans ?

Ah oui, effectivement…Cela m’inspire que c’est un formidable challenge à relever. C’est une équipe qui accumule les records, les joueurs se prennent au jeu. Ce n’est pas un objectif, mais les joueurs parlent de battre un nouveau record. Le fait de battre au moins 1 fois le PSG serait un bel exploit. Mais je ne suis pas trop attaché à l’histoire ou aux statistiques. Cela ne donne pas le résultat. Je ne savais pas pour cette statistique.

Roy « il faut que les joueurs soient capables de lire le match. »

Un pressing haut ou un plan différent ? Même si vous ne pouvez pas tout dévoiler.

On ne joue pas en victime expiatoire, on joue avec notre volonté de bousculer cette équipe. Mais après il y a la volonté et ce qui arrive, il faut que les joueurs soient capables de lire le match, d’analyser les moments forts ou les moments faibles. Il faut savoir appuyer ou faire le dos rond.

On ne peut pas tout prévoir, il peut se passer tellement de choses. On aura la volonté d’être acteur. Pour ce qui est de ce qu’on met en place, on va le faire découvrir aux Parisiens demain.

Comment expliquer que les matchs entre Brest le PSG soient aussi spectaculaires ?

Parce qu’on essaye de jouer. On pourrait décider de rester sur notre but. Certaines équipes ont des résultats comme cela. Mais ce n’est pas ma vision, même si cela peut arriver parce que c’est le PSG et que c’est difficile de sortir, qu’il t’étouffe. Mais on est arrivé à faire des matchs pleins, à proposer des choses. On sait que l’on capable sur des périodes de rivaliser.

Mais un match c’est long et encore plus contre le PSG, car il faut courir après le ballon. Et ensuite il faut savoir l’utiliser quand on a dépensé de l’énergie à le récupérer. Maintenant, l’histoire va se jouer demain.

Roy « Ils ont une dimension collective. »

Votre histoire avec le PSG ?

J’ai failli jouer à Paris, même si cela a failli se faire quand Charles Bietry est arrivé à la présidence. Mais cela reste Paris, c’est le match très attendu. Tout le monde le coche dans le calendrier. Il y a eu un PSG plus en difficulté et celui maintenant qui est presque imbattable sur la saison. Il y a tout ce que représente dans la capitale. J’avais dit après le premier match, et on ne m’avait pas trop cru, que ce PSG était plus fort qu’avant, que c’est une équipe aboutie.

Mais on le voit dans leur capacité à presser ensemble, à être tous concernés. Ils ont une dimension collective. Cette équipe est un challenge pour tout le monde. Malheureusement, c’est souvent des mauvais sentiments à la fin. Cela fait partie du métier.

Il faut se renier pour espérer se qualifier ?

Je n’ai dit pas cela, mais qu’il y aura peut-être des joueurs différents. On ne va pas se renier. On n’a pas une équipe qui aime calculer, il faut jouer avec les qualités de son effectif. On n’oublie que depuis que l’on ensemble on est passé d’une équipe qui joue le maintien à une équipe qui joue un 16e de finale de Ligue des Champions. Il ne faut pas une mentalité négative. Le PSG va peut-être nous obliger un peu à se renier, mais on aura notre volonté.

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