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CDL – Antonetti « pas le même métier que Blanc, il est dans l’utilisation, je suis dans la formation »
Le Paris Saint-Germain affronte le LOSC samedi en finale de la Coupe de la Ligue. L’entraîneur lillois, Frédéric Antonetti, évoque cette compétition spéciale pour lui dans les colonnes de France Football. Et il souligne notamment une grande différence entre lui et son homologue parisien, Laurent Blanc.
« J’ai fait trois finales de Coupe de la Ligue, chacune a son histoire. La première, avec Bastia, face à Paris, en 1995, on ne méritait pas de la perdre. Ce jour-là, les conditions n’étaient pas réunies pour qu’on gagne.
Comme c’était la première édition, ça donnait plus de prestige si c’était Paris qui la remportait. Paris a choisi la date, son vestiaire, et il y a cette erreur d’arbitrage, tellement grosse que je ne veux même pas en parler. Et puis, il faut avouer que, nous, on jouait le maintien. Cette finale, pour Bastia, c’était la fête. On était contents d’être là.
Ferguson, Mourinho, Wenger, Van Gaal… il faut reconnaître qu’on ne fait pas le même métier. Je ne fais pas le même métier que Laurent Blanc, moi. Lui, c’est un gestionnaire d’effectif. Il est dans l’utilisation, je suis dans la formation. On fait la même compétition, mais on ne fait pas le même métier. »
L’ancien coach du SC Bastia a amené son équipe à la finale de la première édition de la Coupe de la Ligue en 1995, mais s’est incliné 0-2 face au PSG, avec les buts de Alain Roche et de Raí. Visiblement, il a encore du mal à se remettre de cette défaite et voudra certainement se venger ce samedi au Stade de France (sans que ce soit forcément sa principale motivation).
Le fait qu’il ait été 3 fois finaliste (en 2006 avec Nice et 2013 avec Rennes en plus de la fois avec Bastia) sans jamais gagné, peut commencer à l’agacer. Il poussera donc son équipe à conjurer ce sort, aussi pour le bien du club lillois (bien sûr).
Pour ce qui est de la comparaison avec Laurent Blanc, il y a un peu de vrai. Le métier d’entraîneur n’est pas le même à tous les niveaux. Être dans un bon club de Ligue 1 ou à la tête d’une équipe qui vise la Ligue des Champions implique des gestions et exigences très différentes.
Mais il ne faut pas oublier qu’il ait aussi demandé à Blanc de faire progresser ses joueurs. Il ne faut pas mettre de côté qu’il a connu Marquinhos à 19 ans, Verratti n’en n’avait que 20, Lucas aussi… Mais ils n’ont pas la même qualité de joueur à gérer, cela est vrai. Blanc doit plus aider les joueurs à gommer des défauts pendant qu’Antonetti doit les aider à gagner en qualité.
