Verratti: Emery « Quand je vois tout ce qu’il accomplit, je veux lui rendre la pareille »

Pour le moment, les transformations que devaient apportées Unai Emery, entraîneur arrivé au Paris Saint-Germain cet été pour remplacer Laurent Blanc, ne sont pas claires pour tous les « spécialistes » et supporters. Le Figaro a donc demandé à Marco Verratti, milieu de 23 ans du PSG (arrivé en 2012), d’expliquer ce qui a changé avec le coach espagnol.

« Compliqué de s’adapter au style de jeu d’Emery plus direct que celui de Blanc ? Je ne pense pas qu’ils soient très différents. Le coach veut aussi la possession mais il réclame également qu’on récupère le ballon très vite et très haut pour mettre en difficulté les adversaires. Nous devons suivre ses directives. C’est normal que ça demande un peu de temps. On est 23 joueurs. Ce n’est pas facile de comprendre tout de suite, tous ensemble en même temps. Mais j’aime son style de jeu.

Qu’apporte Emery par rapport aux autres entraîneurs que j’ai eu PSG ? Unai nous transmet tous les jours l’envie de gagner. Il travaille 24 heures sur 24 pour l’équipe. C’est un coach qui insiste sur les petits détails et parle beaucoup. J’aime pouvoir discuter avec lui. Quand je vois tout ce qu’il accomplit, je veux lui rendre la pareille, être à 100% pour lui. »

Ce n’est pas parce qu’Emery a remplacé Laurent Blanc et qu’il veut des choses différentes que tout doit changer. Face à un adversaire qui joue très bas et attend les contres, il est difficile de jouer autrement qu’avec la possession du ballon. Mais il y a plusieurs façons d’avoir la balle. On remarque notamment que l’attaquant de pointe décroche beaucoup moins pour participer au jeu et cherche plutôt la profondeur ou à être dans la surface pour les centres des latéraux. C’est d’ailleurs eux qui en général qui font le plus de centres, alors que les ailiers vont plutôt vers le cœur du jeu pour créer des espaces et des occasions, voire tirer.

Surtout, Emery est apporte un grand travail tactique que ne faisait pas Blanc (tous les joueurs le confirment). Cela n’a pas encore un énorme effet sur le PSG, qui peine à maîtriser ses rencontres. Mais comme le rappelle Verrati, il faut du temps pour que tout le monde applique bien les consignes. Et qu’ils soient au mieux physiquement. Il suffit de quelques jours en retard ou mal placés pour casser le système. Il faut donc attendre que tout le monde soit au mieux pour voir le maximum du travail d’Emery.

Enfin, le coach espagnol est beaucoup plus proche de ses joueurs. Ce qu’ils ont l’air de tous apprécier. Blanc était plus en retrait, c’est un style différent. Mais on n’a presque jamais eu le sentiment que les joueurs étaient prêts à se surpasser pour lui. Un élément qui peut faire la différence dans les moments difficiles et les grands matchs. Espérons que tout cela permette au PSG de progresser. Ce qui ne peut pas se juger au mois d’octobre, même si on veut maintenant voir des signes positifs de façon régulière. Mais il faut encore attendre un peu pour la perfection.