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Rothen : « Plus le PSG que j’ai connu »
Cette saison, Jérôme Rothen va retrouver la Ligue 1, avec Bastia. Il aura sans doute l’opportunité de fouler à nouveau la pelouse du Parc du Princes.
Sur celle-ci, le milieu gauche croisera peut-être la route d’Ibrahimovic. « Zlatan ? C’est un monstre et pour moi l’un des meilleurs au monde, il l’a montré. Après son caractère est spécial. On l’a toujours mis de côté par rapport à des joueurs comme Messi ou Ronaldo alors que je pense que c’est un joueur de la même trempe, ils peuvent faire basculer un match à eux seuls. C’est du talent. J’ai encore en tête l’image du but qu’il met face à la France avec la Suède pendant l’Euro. J’ai hâte de le voir évoluer en France, et puis c’est toujours un plaisir de jouer face à de tels joueurs. En France, on n’a pas l’habitude d’avoir des joueurs comme ça. Quand on en a, ils ne restent pas », a-t-il commenté au micro de L’Equipe TV.
Les dépenses colossales effectuées par QSI pour recruter des joueurs de grande classe sont une aubaine pour la Ligue 1 selon lui. « Quand des investisseurs ramènent beaucoup d’argent dans le football français et surtout des stars mondiales, c’est bénéfique pour toutes les équipes. Tous les médias dans le monde viennent visionner les matchs et s’intéresser au football français. Ça me rappelle le football anglais, ça a commencé comme ça. Ça donne une bonne dynamique. Pour les Parisiens et le club de la capitale, c’est incroyable de pouvoir avoir une équipe capable de rivaliser avec les meilleures équipes d’Europe et de faire un bon parcours en Ligue des Champions », analyse Rothen, lui qui n’aura disputé que deux matches de C1 avec Paris, lors de la saison 2004-2005.
Depuis qu’il l’a quitté, le PSG a bien changé. « Ce n’est plus le PSG que j’ai connu. Il était déjà transformé sur la fin parce qu’il y avait cette optique de vendre le club, mais je crois que c’était une obligation. A l’époque, Colony Capital avait fait son temps et de toute façon, ils étaient arrivés en disant qu’ils n’allaient pas aller au-delà de 5-6 ans à Paris. Ils étaient arrivés à saturation. Je crois que lorsque tu n’injectes plus d’argent, tu ne peux plus rivaliser avec les autres équipes en France et en Europe. Il fallait l’arrivée de quelqu’un de fort et cela a été fait avec les Qataris. En plus de ça, pour avoir parlé avec eux personnellement, c’est des vrais passionnés du football mais aussi du PSG. C’est quand même un gros point positif par rapport à des investisseurs qui lâchent de l’argent et qui regardent de loin. Ils sont là, bien présents et ils ont envie de faire de grandes choses et prendre du plaisir. Forcément, c’est bien pour le club et les Parisiens », conclut le natif de Châtenay-Malabry, qui n’a jamais caché qu’il continuait à supporter le PSG, « le club de son cœur ».