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Riolo : « Le PSG est passé totalement au travers »
« Blanc a son idée, son système et il n’y avait pas à attendre de surprise au moment où les compo sont tombées. A Chelsea, Eto’o est de retour et c’est logiquement une équipe offensive qui est alignée par Mourinho. C’est en fait la même qu’à l’aller. Les joueurs changent, puisqu’outre Eto’o, Lampard débute à la place de Ramires. Les premières passes, séquences, montrent que le PSG est dans le ton. Pas question de subir. L’envie de tenir le ballon, d’imposer son jeu est là. La sérénité du milieu et le travail défensif de Lavezzi et Lucas mettent le PSG dans de bonnes dispositions initiales. Peu à peu, la maîtrise parisienne apparaît possible. Chelsea ne réagit que sur des ballons récupérés. Mais jamais dans ce début de match, les Blues ne peuvent exploiter ces maigres possibilités. Paris gère le jeu, le temps aussi. Sur la fin de la première période, Oscar se montre plus entre les lignes. Shürrle entré à la place d’un Hazard diminué, trouve peu à peu sa place. Gérer c’est bien, mais il en faut peu à ce niveau pour modifier l’aspect d’un match. Gérer techniquement, c’est bien mais quand ça manque d’initiative, ça ne sert à rien. Sur une touche longue anodine, Chelsea marque. Désormais, sur chaque coup franc, Paris souffre. La pression attendue est là. Le PSG ne fait plus rien devant. Lucas a souvent de l’espace mais bute en voulant trop garder le ballon. Comme à l’aller, le PSG traverse une sale période. C’est mentalement qu’il faut réagir. Silva au sol, Cavani qui prend un carton stupide, les signes de fébrilité sont là. A la pause Paris est encore qualifié, mais dans une position précaire. Il va falloir comme à l’aller remonter la pente mentale. Et corriger aussi des aspects tactiques. La liaison milieu/attaque n’existe pas, notamment parce que David Luiz coupe tout dans sa zone de jeu. A la façon dont tous les ballons sont relancés au pied par Sirigu, on sent vite dès le début de la seconde période que le PSG n’est pas à l’aise. Ça prend presque l’eau à la 52e quand Shürrle met une frappe sur la barre. Blanc a besoin de plus de contrôle au milieu. Cabaye va vite entrer. Mais pendant qu’il se prépare, Sirigu est encore sauvé par sa barre. Le PSG est alors à la rue. Verratti laisse sa place à Cabaye. Blanc sent que le jeune italien est dépassé au milieu et perd trop de ballons. Le PSG est enfin dangereux sur un coup franc de Lavezzi. Il aura fallu attendre 55 minutes. Le match s’équilibre. Non pas que Chelsea dominait, mais le PSG donne moins la sensation d’être au bord du vide. Cette impression est fugace. Les Blues poussent. Le PSG fait le fameux match qu’il ne fait jamais. C’est à dire sans ballon, en défense. A la 65e, Mourinho augmente la prise de risque. Ba remplace Lampard. Le milieu du PSG devrait prendre le dessus au milieu face au seul David Luiz. Lucas est là pour jouer le contre, mais il ne s’en sort pas et perd tous ses ballons. Pastore derrière Lavezzi et Cavani, ça pourrait être une solution. Chelsea est en total déséquilibre, mais Paris n’en profite pas. Pastore entre mais à la place de Lavezzi qui a beaucoup couru. Blanc mise encore sur une accélération du jeune Brésilien. L’entrée de Pastore est bonne, celle de Cabaye l’avait été. Cavani a une grosse occasion, mais on reste à 1/0 pour Chelsea à 15 minutes du terme… Mourinho lâche tout avec Torres pour Oscar. Avec Eto’o, Ba et Torrès, ça fait trois 9 ! Paris ne sort presque jamais. Les rares opportunités sont souvent mal négociés. Lucas jamais dans le coup sort pour Marquinhos ! Blanc accepte une fin de match dans sa surface. Après tout dans ce match, Paris n’a quasiment jamais fait le jeu. Chelsea enfonce le PSG à 5 minutes de la fin. A force de reculer, Paris a craqué. Mourinho a bougé, Blanc a répondu, mais mal. Le scénario est idéal pour les Blues. Paris n’a plus personne pour attaquer et n’a surtout plus la foi. Le PSG devait se qualifier. 3/1 c’était parfait. Plus de 70% disaient les stats. Mais la seule chose à retenir, c’est que le PSG est passé totalement au travers ce soir. Paris doit encore apprendre. Chelsea est un habitué. L’expérience, le vécu, ça ne s’achète pas… »
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