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Riolo : « La preuve que le PSG va dans le bon sens »
Daniel Riolo a livré son analyse du quart de finale retour de la Ligue des Champions entre le FC Barcelone et le PSG (1-1). S’il regrette évidemment l’élimination, le journaliste sportif estime que le club de la capitale a beaucoup d’avenir.
« Y croire donc. Croire à l’exploit. Ça ne coûte rien et après tout, pourquoi ne pas se laisser aller à l’enthousiasme qui s’était manifesté un peu partout à l’approche du match. Mais, c’est surtout eux, les joueurs, qui devaient y croire. Ne pas finir avec de la frustration, des « on a failli ». Et si le Barça gagne, colle une raclée, où est le problème ? Parmi tous les adversaires qui sont venus souffrir au Camp Nou, combien auraient aimé ne pas voir Messi en face. Et bien cette chance, le PSG l’a. A Paris, Motta revient, mais on ne sait pas dans quel état. Il est associé à Verratti. Pour le reste, c’est classique. Les premières minutes indiquent que le PSG est fébrile. Défensivement, mais aussi offensivement quand Lavezzi part dans l’axe et conduit mal son ballon. La domination du Barça se met en place, peu à peu. Logiquement. On attend que le PSG relâche un peu de pression et cesse de rendre le ballon trop vite à son adversaire. Ça s’arrange autour du premier quart d’heure. Le match peut alors débuter. La sensation de voir un PSG consistant est réelle. Paris ne recule pas et accepte le jeu. Le PSG défend bien, mais n’est pas assez fort devant. Les situations de buts existent mais sont mal négociées. Dire que la première période est équilibrée n’est pas exagéré. Le PSG peut rivaliser, c’est une certitude. Un seul souci toutefois. Le Barça a clairement identifié que côté droit, Paris est faible. Et on ne peut que constater, comme lui, que Jallet est en-dessous. La première période est bonne. Etonnante. Le Barça n’arrive pas à développer son jeu. Au milieu, devant, aucun signe extérieur de supériorité notable. Il manque quoi ? Un peu de méchanceté devant, un Lavezzi plus lucide, moins confus. Toutes les bonnes sensations sont validées dès l’entame de la seconde période. Une sortie de balle énorme avec Verratti en vedette. Au bout, Pastore marque. Messi remonte ses chaussettes, le Barça a peur. Une évidence invraisemblable. Messi ne rentre pas et voit son Barça ne rien réussir de bon. Le PSG non seulement tient, mais monte même son niveau. Motta et Verratti bouclent le milieu et chaque ballon récupéré est bonifié. Il reste 30 minutes quand Messi entre. A lui d’éviter la déroute des siens. Très vite, il est face à une belle occasion, mais rate un contrôle. Ancelotti ne change toujours rien. On attend le siège du but de Sirigu, mais il tarde. Et au moment où partout, tout le monde croit à la performance, Messi met la passe qu’il faut. Pedro égalise et dorénavant Paris doit se livrer. Psychologiquement, Messi a fait mal en entrant et en mettant la passe qui a cassé la défense centrale parisienne. Le génie est entré pour ça, il l’a fait. Tirer son équipe de la mouise. C’était presque écrit. Il marche et ça suffit. Le PSG n’est pas en mesure de prendre le ballon et d’aller inquiéter Valdès. C’est un peu comme si Paris attendait les dernières minutes pour tout lâcher. L’entrée de Gameiro est-elle le signe d’un Paris qui va aller plus haut ? Il le faut. Beckham entre aussi. A la place de l’excellent Verratti. Un coup franc, un corner, on ne voit que ça pour justifier ce changement. Côté Barça, Villa laisse sa place à Song. Le Barça a visiblement besoin de solidité. Suite à l’égalisation, le PSG n’a pas su, pu insister. Deux matches nuls contre le Barça, voilà le lot de consolation. Maigre. C’est tout de même la preuve que le club va dans le bon sens. A un étudiant, on dirait : encourageant ! », a analysé Riolo sur son blog.