Renato Sanches se confie : son parcours, l’apprentissage et le PSG

Renato Sanches, milieu de 25 ans arrivé au Paris Saint-Germain cet été en provenance de Lille, s’est confié dans une vidéo PSG TV. L’international portugais formé au Benfica a été invité à retracer son parcours, avec les moments heureux comme difficiles, et s’est confié à propos de son arrivée au PSG avec son ambition pour la suite.

Sanches « je suis toujours le même. »

Comment était ton enfance à Lisbonne ?

J’ai eu une belle enfance, entouré d’une famille qui m’a très bien élevé, mais j’ai toujours été un enfant qui aimait passer son temps dans la rue à jouer au foot avec ses amis. Je séchais les cours quelquefois (sourire), mais j’ai toujours réussi à maintenir de bons résultats. Lisbonne est la ville où j’ai grandi et mon enfance a été formidable.

A quel âge as-tu commencé le football ?

J’avais environ 9, 10 ans. Oui, j’ai commencé dans la rue avec mes amis, c’était quelque chose qu’on faisait par plaisir, on n’avait pas grand-chose à faire à côté. Donc on jouait au foot et vers 9, 10 ans j’ai intégré l’équipe du quartier où j’habitais et c’est là où tout a commencé.

Ton arrivée au Benfica ?

Je suis parti jouer au Benfica, j’avais 10 ou 11 ans et j’y suis resté 10 ans environ. Quelquefois je regarde des photos de quand j’étais enfant et je remarque que ma posture, ma manière d’être, même certains comportements sur le terrain, je ne les ai pas perdus, je suis toujours le même.

Sanches « Le plus important n’était pas le temps de jeu, mais surtout de faire mes débuts. »

Quels souvenirs ?

J’étais très content, j’avais très envie de jouer, j’étais jeune, innocent, je ne pensais qu’à jouer, à avoir le ballon. Le football me rendait heureux. Et ça continue de me rendre heureux. Mais à cette époque, tout était innocent, authentique et rempli de bonheur.

Le début de carrière professionnelle au Benfica en 2015 ?

C’était mémorable, et c’est arrivé très vite, car je jouais pour l’équipe B et ensuite j’ai commencé à m’entraîner avec l’équipe principale et pour moi et ma famille c’était un moment spécial. Car une fois là-bas, tu réalises que tous tes efforts et sacrifices commencent enfin à être récompensés. C’était quelque chose de véritablement marquant.

J’étais très heureux, je suis entré à la toute fin du match. (…) Le plus important n’était pas le temps de jeu, mais surtout de faire mes débuts, c’était un moment très spécial.

Sanches « j’ai choisi de profiter du moment et du match, plutôt que de me soucier de la possibilité de décevoir. »

Ton premier match de LDC ?

Je m’en rappelle. Faut dire que quand on est plus jeune, on a toujours peur de décevoir, on est plus nerveux. Mais mon équipe et mon entraîneur de l’époque, Rui Vitoria, m’ont fait confiance, et j’étais également motivé en sachant que j’allais jouer. Donc même si j’étais stressé, j’étais quand même très enthousiaste car j’ai toujours rêvé de ça. Je l’attendais depuis longtemps.

Donc j’ai choisi de profiter du moment et du match, plutôt que de me soucier de la possibilité de décevoir. Car encore une fois, j’étais jeune et le plus important pour moi c’était de jouer.

La Ligue des Champions est une étape importante ?

Oui, c’est un rêve commun à tous les joueurs de football. C’est là que l’on trouve les meilleurs clubs du monde, composé de joueurs qui ont une ambition géante. Ceux qui laissent à laisser une trace dans l’histoire du foot ont comme objectif la Champions League, pour son prestige, que ce soit un club ou un joueur. C’est l’apogée du haut niveau dans le football de clubs.

Sanches « j’en ai appris beaucoup. »

Comment tu définirais tes passages au Bayern et à Swansea ?

C’est l’apprentissage.

Des moments difficiles ?

J’ai beaucoup appris, surtout en Allemagne. Ma 1ere année était particulièrement difficile, j’ai mis un certain temps à m’adapter. Il y a eu des circonstances qui ont fait que je n’ai pas eu le droit à autant de temps sur le terrain que je l’aurais souhaité mais j’en ai appris beaucoup.

Tu étais trop jeune ?

Oui, mais je pense que l’âge ce n’est pas plus qu’un chiffre de nos jours. Je n’estime pas que ce soit une justification à un échec. Pour moi, l’âge ne t’empêche pas de briller dans le football. Simplement, il faut s’adapter. La première année, c’était un peu difficile. Mais ensuite j’ai pris confiance et je sais que si j’étais resté, j’aurais pu faire de belles choses.

Sanches « J’en avais réellement besoin, aussi pour reprendre confiance, et jouer, et être heureux. »

L’année 2019 au LOSC a été importante ?

Oui, il y avait beaucoup de clubs qui me suivaient de près à l’époque mais j’ai préféré partir à Lille car ils venaient de finir 2e du championnat. Donc ils disputaient la Champions League et j’ai beaucoup parlé avec mon compatriote José Fonte et c’est grâce à lui que j’y suis allé. Il m’appelait tous les jours et Luis Campos m’a contacté et nous avons conclu l’affaire pour que je signe à Lille.

J’en avais réellement besoin, aussi pour reprendre confiance, et jouer, et être heureux. Pendant les 3 ans que j’ai passés à Lille, je me suis senti très bien accueilli. Je garde d’excellents souvenirs de ce club.

Une étape importante de ta carrière ?

Oui, c’était important car nous avons remporté un titre qu’on n’arrivait pas à obtenir depuis longtemps, donc ça m’a marqué. J’ai aussi de la chance, car à chaque fois que je joue un championnat, mon équipe gagne. C’était très important pour moi et pour le club.

Sanches « Paris a toujours été un club proche de mon cœur, et une ville que j’aime beaucoup. »

Tout cela t’as mené au PSG ?

Sincèrement, je pense que mon histoire avec le PSG date d’un peu plus loin, car même quand je jouais en Allemagne, j’ai eu une opportunité pour venir ici, et tout était quasiment fait, sauf qu’au dernier moment l’entraîneur du Bayern Munich ne m’a pas laissé partir. C’était il y a 4-5 ans. Donc Paris a toujours été un club proche de mon cœur, et une ville que j’aime beaucoup. Donc naturellement, j’avais envie de jouer ici. Quand l’opportunité s’est à nouveau présentée, j’ai sauté dessus.

Que penses-tu de la ville ?

La ville est magnifique, on y vit bien et surtout c’est un des meilleurs clubs de football au monde.

C’est une des plus grandes étapes de carrière ?

Je pense que oui, surtout que c’est un moment spécial pour moi, je ne suis plus un benjamin, je n’ai plus 18 ou 20 ans. J’en ai 25. Et je pense que j’ai fait le bon choix pour grandir davantage et assurer mon futur et évoluer en étant que joueur.

Sanches « quand l’opportunité s’est présentée je n’ai pas hésité. »

Que représentait le PSG avant pour toi ?

J’ai toujours cru à cette possibilité car quand tu es concentré et que tu donnes le meilleur de toi-même, tu peux tout accomplir. Le PSG est un club que j’ai toujours eu en tête, donc quand l’opportunité s’est présentée je n’ai pas hésité.

Connaissais-tu certains coéquipiers ?

Je connaissais certains portugais, d’autres aussi que j’ai pu croiser sur le terrain. Quelquefois, il y a des petites amitiés qui se créent comme ça, rien d’extraordinaire car il faut rester concentré sur le match. Mais, par exemple, avec Neymar et Mbappé on s’échangeait quelques mots déjà avant.

Quelle est ton ambition au PSG ?

Mon ambition ici est d’évoluer en tant que joueur, d’essayer de gagner, de mériter ma place au maximum et de faire une excellente saison.