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Les quatre vérités d’Hatem Ben Arfa sur son arrivée au PSG
Alors qu’il s’est officiellement engagé en faveur du Paris Saint Germain, Hatem Ben Arfa s’est longuement confié au magazine France Football. Dans cette interview, on y apprend les 4 secrets parisiens du joueur.
Le premier secret a trait au numéro de son maillot. Si pendant un temps, les rumeurs expliquaient que celui-ci bénéficierait du numéro 10, libre depuis le départ de l’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic, il a préféré opter pour le chiffre 21. « En hommage à la chaîne de L’Equipe » a-t-il confié ironiquement. Avant de reconnaître qu’il s’agissait d’un numéro libre de tout palmarès. A noter que Ronaldinho, lors de sa première saison au PSG, le portait déjà.
Le deuxième élément concerne directement son arrivée au sein du club de la capitale. Hatem Ben Arfa était un joueur extrêmement sollicité. Par conséquent, un certain nombre de clubs ont fait part de leur intérêt pour lui. De Paris à Séville, en passant par Lyon, tous le désiraient. Finalement, un événement a fait peser la balance d’un côté plus que de l’autre. Ben Arfa a ainsi reçu un coup de téléphone de la part du PSG lui exprimant leur volonté de le recruter. Entretien téléphonique qui s’est avéré déterminant dans l’arrivée du joueur au PSG.
« Je venais de faire mon choix. Mais après cet ultime coup de fil du PSG, c’est une grosse tempête dans ma tête. Je me suis dit : ‘Hatem, tu fais quoi maintenant ? » J’étais d’un seul coup complètement paumé. Je ne savais plus quoi penser, quoi faire… Les mots du PSG étaient tellement forts : « On sait que tu as des grands rêves et on a les mêmes. » Franchement, j’étais sonné. J’ai appelé mes conseillers pour leur demander une heure de réflexion avant d’envoyer la réponse à Séville. Et là, dans ma chambre d’hôtel, je me suis dit qu’une occasion comme celle du PSG ne pouvait pas se laisser passer. À partir du moment où j’ai compris que c’était le mieux pour moi, tout est allé très vite »
La troisième information traite d’une possible arrivée au FC Barcelone. En premier lieu, il a reconnu les approches de l’Olympique Lyonnais, par l’entremise de Jean-Michel Aulas.
« Le président Aulas a commencé à m’envoyer des textos pour me dire qu’il souhaitait me faire revenir à Lyon. (…) J’avoue que j’étais très emballé. Mais mes conseillers m’ont mis en garde sur les dangers d’un retour, une opération pas toujours évidente, et sur les risques d’une précipitation. »
Ensuite, le joueur a évoqué la piste menant au club catalan. Celui-ci s’est dit surpris par un tel intérêt, flatté également. Pour autant, il n’était pas prêt à jouer là-bas dans la mesure où il aurait irrémédiablement été placé sur le banc, n’intervenant que ponctuellement pour suppléer la MSN (Messi-Suarez-Neymar). Toutefois, il avoue qu’il aurait pu signer à Barcelone si la proposition était intervenue au moins 4 ans avant.
« La première fois que l’on m’a fait part de l’intérêt de Barcelone, je n’y croyais pas trop. Forcément, ça fait un peu tourner la tête. (…) Ça aurait été compliqué pour moi là-bas, puisque une équipe est déjà en place et qu’il aurait fallu faire très très fort pour se glisser dans cette équipe. En fait, si la proposition était arrivée il y a quatre-cinq ans, sans doute que j’y serais allé à fond car j’aurais pu me permettre de patienter un peu. »
Enfin, l’on évoque l’après-Ibra. Désormais orphelin de son buteur vedette, le PSG a opéré un changement d’identité. C’est l’équipe dans son ensemble qui doit revêtir le titre de star. Une idée qui convient parfaitement au joueur. Moins individualiste qu’auparavant, plus mûr, le natif de Clamart veut se fondre dans ce nouveau collectif.
« Le PSG ne sera pas incarné par un seul joueur mais par une équipe. C’est un nouveau cycle qui démarre avec des valeurs peut-être plus tournées vers le collectif. Et ça me va bien. Car je ne suis plus dans une démarche individuelle. J’ai compris que si je déviais et repartais dans mes travers un peu individualistes, j’irais dans le mur. Pas d’inquiétude, je sais tout ça. Il y a quatre ou cinq ans, je n’aurais sans doute pas pu assumer aussi tranquillement ce genre d’exposition et de défi. Mais là, c’est différent, j’ai saisi l’investissement indispensable pour exister au très haut niveau. Et puis, je n’oublie qu’il y a juste un an, je n’étais plus rien pour beaucoup. »
Autrefois blâmé pour son comportement, Hatem Ben Arfa est en pleine rédemption. De Nice, où Claude Puel a su canaliser sa fougue, l’international Français fait une arrivé tonitruante au PSG. Plébiscité par le public, déjà encensé par son nouveau président, il lui reste désormais à faire état de son talent sur le terrain.