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PSG/Lyon – Echouafni évoque la préparation, la mentalité et l’importance du match
Olivier Echouafni, entraîneur de l’équipe féminine du Paris Saint-Germain, était en conférence de presse afin d’évoquer la réception de l’Olympique Lyonnais ce mercredi au Parc des Princes (coup d’envoi à 18h, diffusion sur beIN SPORTS 2 en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Le coach parisien a parlé de la préparation particulière de cette rencontre, la façon de l’aborder et son importance pour le PSG.
Echouafni « Il fallait avant tout que les joueuses et le staff soient protégés. »
Comment on a fait pendant la semaine à l’écart à cause du Covid ?
On a essayé de gardé le lien avec les visions, tous les moyens possibles. On est en pleine saison, sur le plan athlétique les joueuses sont au points. Une semaine d’arrêt, cela reste important. Mais il n’y aura pas forcément d’incident en vue de la suite.
Lyon a critiqué notre report du match ?
Je comprends aussi l’agacement de Lyon, du président Aulas. Je pense je l’aurais été tout autant. Maintenant, on vit quand même une situation très particulière. Moi, j’étais aussi dans l’attente des décisions. Il fallait avant tout que les joueuses et le staff soient protégés.
Comment on a vécu l’attente et les critiques ?
On essaye de prendre du recul. On s’est adapté à la situation. Il faut se rendre compte de la situation dans laquelle on vit, en plus avec l’augmentation du nombre de cas dans la région. On souhaite surtout de bons rétablissement à toutes les joueuses, dans notre club et les autres. Il y a aussi eu un manque de visibilité. Il y a eu une grande frustration dans tout le groupe en ne jouant pas à Prague. On a été aussi à leur écoute à la base quand ils ont voulu déclarer les rencontres. On aurait aimé gagné notre qualification sur le terrain.
Echouafni « C’est un vrai défi pour nous. »
Si je peux craindre un manque de rythme ?
Il y a une inconnue, mais je pense qu’il faut aller sur d’autres registres. Et il y a 2 matchs, donc il faut se mettre dans les meilleures conditions possibles. On sait que cela ne va pas être facile. Nous nous attaquons à un monstre, l’ogre lyonnais, avec toutes ses joueuses expérimentées, ses titres. C’est un vrai défi pour nous. C’est dommage de les affronter en quarts de finale, j’aurais préféré le faire en finale comme en 2017.
Ce que cela change dans la préparation par rapport à celui prévu en championnat ?
Ce sont deux compétitons différentes. Nous avons des équipes de haut niveau, cela peut se jouer sur des détails. On espère être au niveau de la Ligue des Champions. Pour la D1, on avait la volonté de jouer mais on n’a pas pu le faire. Les joueuses étaient déterminées à se déplacer. En aucun cas c’était un problème de volonté.
Echouafni « On doit aller de l’avant collectivement. »
On a la possibilité de prendre l’ascendant sur elles pour la suite ?
Il y a une exigence, un souci du détail au quotidien. On a gagné en championnat, mais après ce sont d’autres matchs. On a aussi été éliminé en demi-finale la saison passée à Bilbao, cela a été très dur. On doit s’en servir pour franchir des étapes. Il va falloir être soudés et solidaires. Mes joueuses ont la capacité d’être fortes, notamment devant. Il faut pas subir les événements. On doit aller de l’avant collectivement.
L’équipe est prête pour frapper fort ?
C’est notre boulot de pousser le groupe vers un niveau élevé. On a gagné en maturité, en expérience, après il faut le faire sur la durée.
Le match aller de championnat avait permis aux joueuses d’avoir un vrai et beau déclic et d’accumuler de la confiance. C’était il y a quatre mois et, depuis, elles ont progressé sur le plan collectif. On joue aussi au Parc, qui est un peu un porte-bonheur pour nous. On aborde désormais ces confrontations avec davantage de confiance et de sérénité. On va tout faire pour être au niveau.
Echouafni « On se sent vraiment fort collectivement. On sait qu’il y a une grande équipe en face. »
Si on se qualifie, on est favori pour la Ligue des Champions ?
Cela ne sert à rien d’aller voir trop loin. On s’attaque à un monstre européen, on va y aller par étape.
L’état d’esprit dans le groupe ?
Je trouve les joueuses très concentrées, très motivées. Elles sont impatientes de retrouver la compétition. Il va peut-être falloir un peu de temps pour rentrer dans le match. L’objectif est de créer du danger dans le camp adverse.
On a pu perdre « gros » avec le report du match en championnat ?
On aurait aimé garder le rythme, mais la santé des joueuses passe avant tout. C’était une décision sage. On espère continuer sur notre dynamique.
Comment appréhender cette première des 3 finales ?
Avec beaucoup de calme et de sérénité. On le vit bien, on se prépare très bien au quotidien. Les matchs face à de telles équipes ne se préparent pas quelques jours avant. C’est un travail de plusieurs semaines. On réalise une très belle saison, elle peut être encore mieux si on franchit un cap. On en a déjà passé un je pense. On se sent vraiment fort collectivement. On sait qu’il y a une grande équipe en face.