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Paredes évoque son adaptation au PSG, la confiance de Pochettino et son poste
Leandro Paredes, milieu de 26 ans arrivé au Paris Saint-Germain en janvier 2019 en provenance du Zénith Saint-Pétersbourg et sous contrat jusqu’en 2023, a répondu à plusieurs questions dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. L’Argentin a notamment évoqué la qualification en quart de finale de la Ligue des Champions face au FC Barcelone, mais aussi son adaptation difficile à Paris, ses bonnes performances dernièrement et l’évolution de son positionnement au fil de sa carrière.
Paredes « le nouvel entraîneur me donne beaucoup de confiance et de liberté pour jouer. »
Entre les critiques reçues en 2019 et les compliments cette année, qu’est-ce qui a changé ?
La confiance. L’adaptation n’a pas été simple. De l’extérieur, on n’imagine pas la difficulté de s’intégrer à un groupe déjà en place. Les gens critiquent sans savoir. En général, je ne fais pas attention aux commentaires, positifs ou non. Je ne pense qu’à moi, à mon travail et à ma préparation physique pour être capable d’aider l’équipe au maximum. Le reste, je le sors de ma tête. Ceux qui ont parlé d’échec à propos de mon transfert ont commis une injustice. Aujourd’hui, le nouvel entraîneur me donne beaucoup de confiance et de liberté pour jouer. Avec lui, je joue mon jeu. Ces derniers temps, je suis à l’aise et j’apporte davantage.
Paredes « Ce sont eux qui donnent du sens à ce que je fais. »
Marco Giampalo, entraîneur d’Empoli, en 2015, m’a changé de numéro 10 à joueur technique devant la défense ?
Je lui dois tout. Sans ce changement, ma carrière n’aurait pas eu la même trajectoire. À partir de là, tout s’est amélioré. (…) J’ai besoin de toucher beaucoup de ballons pour être dans le match ; ça n’a pas été le cas mercredi, malheureusement. Le PSG aime le ballon, moi aussi. Pour être un numéro 10, il faut accepter d’en toucher moins et d’évoluer dos au but. Je n’aurais pas aimé ça. Plus en retrait, j’ai un meilleur point de vue sur le jeu et je peux l’orienter, avec le moins de touches possible, entre les lignes adverses vers Ney [Neymar] ou Kylian [Mbappé]. Ce sont eux qui donnent du sens à ce que je fais. »
En effet, Paredes a été terriblement critiqué lors de ses premiers mois au PSG. Il n’était pas particulièrement performant, mais il y a sans doute eu un acharnement injuste. Notamment parce que les bonnes choses faites étaient oubliées, mais aussi parce que le besoin de s’adapter était trop mis de côté. Pourtant, il n’est pas compliqué de savoir qu’il faut du temps pour s’adapter à un groupe et au jeu demandé. Surtout que l’Argentin venait de Russie, où le calendrier fait qu’il venait en fait de finir sa saison.
Au moins, l’Argentin a su s’accrocher et rappeler petit à petit qu’il a bien sa place au haut niveau. Le coach Thomas Tuchel a fini par lui donner un peu plus sa chance, mais jamais autant que Pochettino. Ce dernier a clairement fait de lui un joueur important de l’effectif et il a su bien lui rendre. Sauf peut-être mercredi dernier contre le Barça. Mais c’est toute l’équipe qui a été en difficulté.
En tout cas, le numéro 8 parisien s’est imposé comme une vraie option au PSG. Cela dans un rôle de récupérateur/organisateur loin de ses débuts en milieu offensif. Même si on lui voit toujours une belle qualité technique et la capacité à envoyer de belles frappes. Il apparaît comme assez clairement qu’il est plus à l’aise face au jeu. Et son agressivité peut faire du bien à la récupération. A lui maintenant de donner le maximum pour aider le PSG à gagner et garder sa place, alors que la concurrence à Paris sera toujours rude.