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« Papus », l’inattendu bonus !
Longtemps annoncé partant lors de l’été 2011, Zoumana Camara est finalement resté au PSG. Bien lui en a pris puisqu’il a réalisé l’une de ses meilleures saisons depuis son arrivée en 2007.
Avec les recrutements de Milan Bisevac et Diego Lugano, « Papus » se retrouve -a priori- au fin fond de la hiérarchie des défenseurs centraux. Déjà barré par la paire Sakho – Armand la saison passée, l’ancien Stéphanois risque de se voir accorder un temps de jeu famélique. Sauf que le numéro 6 va savoir saisir sa chance, après la blessure de Mamadou Sakho face à Rennes (1-1), dès la deuxième journée de Ligue 1. Antoine Kombouaré décide de l’associer à Bisevac en charnière centrale. A la plus grande surprise des supporters, Camara se montre quasi-irréprochable, évoluant à un niveau qu’il n’avait encore jamais atteint par le passé avec le club de la capitale. Ses prestations face à Montpellier (8e journée, victoire 0-3) et Lyon (9e journée, victoire 2-0) sont extrêmement convaincantes, dans la mesure où il se révèle être le véritable patron de la défense.
« J’ai continué à travailler dur »
Contrairement aux exercices antérieurs, Zoumana Camara ne commet plus d’erreurs. « J’ai continué à travailler dur pour être opérationnel le plus tôt possible. J’ai ensuite reçu la confiance de la part des dirigeants, avec une prolongation de mon contrat d’une année supplémentaire à la clé », explique-t-il. Même lorsque Sakho revient à la compétition, « Papus » continue à être titularisé, reléguant Lugano sur le banc de touche. Toutefois, son temps de jeu se réduit comme peau de chagrin au mois de novembre. Curieux hasard : Paris traverse alors une période délicate, en s’inclinant notamment au Parc des Princes face à Nancy (14e journée, 0-1) et lors du Clasico au Stade Vélodrome (15e journée, 3-0). A la fin de l’année 2011, il récupère sa place de titulaire, en raison d’une nouvelle blessure de Sakho. A l’issue de la première moitié de saison, il aura tout simplement été l’un des meilleurs joueurs parisiens.
Relais
C’est alors que Carlo Ancelotti débarque. Retour à la case départ pour le natif de Colombes, à qui le technicien italien préfère les quatre autres défenseurs centraux de l’effectif, dont fait partie la nouvelle recrue Alex. La plupart du temps, « Papus » s’assied sur le banc de touche ou… en tribunes. Si son rôle sur le terrain devient anecdotique, il s’impose néanmoins comme un relais efficace dans le vestiaire entre le nouveau staff, les nouveaux joueurs, ainsi que les plus anciens. Par le passé, Camara a joué en Italie (à l’Inter Milan et Empoli, Ndlr) et maîtrise la langue de sì. Même si Ancelotti ne l’utilise guère, il ne cache pas éprouver un grand respect pour le « Mister ». « Il n’a pas besoin de gueuler énormément. Il nous demande de mettre beaucoup d’intensité dans notre travail. Il est assez sympathique, abordable. Il le dit lui-même : sa porte est grande ouverte », confie-t-il au sujet du nouveau coach francilien.
Vers une prolongation ?
En fin de saison, une blessure de Bisevac cumulée à la méforme de Sakho lui permet de retrouver une place de titulaire. Pour les quatre derniers matches de Championnat, il est intégré au onze de départ. Carlo Ancelotti n’hésite alors pas à louer son « professionnalisme » ainsi que sa force de « caractère ». Aujourd’hui âgé de 33 ans, Camara est lié au PSG jusqu’au mois de juin 2013. Récemment, il songeait à un éventuel transfert afin de relever un ultime challenge. Selon Le Parisien, il aurait changé d’avis et averti Leonardo et Ancelotti de son envie de rester chez les Rouge et Bleu pour l’exercice 2012-2013. Un exercice au cours duquel la concurrence s’annonce impitoyable en défense centrale, avec la très probable signature de Thiago Silva. Les dirigeants parisiens pourraient lui accorder une prolongation de contrat d’une année pour « services rendus ».