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OM/PSG – Tuchel en conf : Cavani, gardien, Mbappé, système, mentalité, progression et espoir
Dimanche soir, dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain (1er) affrontera l’Olympique de Marseille (4e) au Stade Vélodrome (coup d’envoi à 21h, diffusion sur Canal+). A la veille de cette rencontre, le coach parisien Thomas Tuchel a répondu à plusieurs questions en conférence de presse. Notamment à propos d’Edinson Cavani (buteur de 31 ans), du gardien utilisé, de Kylian Mbappé (attaquant de 19 ans) du système de jeu et de l’état d’esprit. Avec une grande insistance sur le fait de respecter la « structure » et de travailler pour progresser.
Cavani ?
Il pense trop. Il a eu des occasions, mais sans marquer. Ma décision de le sortir contre Lyon après le carton rouge a été un peu dure pour lui. Il peut-être aussi fatigué maintenant, car il a eu des voyages et a joué durant la trêve internationale. Il a fait tout ce qu’il peut contre Amiens et Naples, mais il veut trop ce but. Dans la vie, quelques fois il faut avoir de la patience pour que les choses arrivent. Mais j’ai confiance et ça arriver en travaillant pour l’équipe.
Mon premier Classique ?
Je suis excité. C’est un match extraordinaire et un stade extraordinaire. C’est un défi, nous devons être bien préparés. Nous avons décidé de faire le voyage demain pour être frais dans la tête.
Le gardien ?
Contre Marseille, Alphonse Areola va jouer.
« Mbappé peut s’améliorer dans toutes les choses. »
L’état d’esprit du groupe ?
Nous sommes heureux d’avoir une meilleure 2e mi-temps contre Naples. Nous l’avons gagné. Nous avons mieux joué et c’est bien d’avoir égalisé. De l’autre côté, nous sommes un peu triste. Nous avons le sentiment que nous n’avons pas joué à notre meilleur niveau. C’est nécessaire d’être triste et de réfléchir sur le match. Maintenant, il faut regarder vers l’avant.
Comment faire progresser Mbappé ?
Il peut s’améliorer dans toutes les choses, à 19 ans c’est clair. Il peut le faire en jouant beaucoup de matchs. Les joueurs avec des qualités spéciales veulent jouer. Ils ont besoin du terrain pour montrer leurs qualités. On ne peut pas laisser ces joueurs à l’entraînement longuement. Comme en ne les faisant pas jouer avant la Ligue des Champions. Ils ont besoin de jouer pour être performant. Il a de grandes qualités. Mais il peut encore s’améliorer en finition, dans le timing, dans la défense, dans la compréhension du jeu.
Le système ?
C’est toujours la même question…ça dépend. Il faut voir les joueurs disponibles et en forme, après tu peux choisir. Je ne suis pas arrivé avec un système en tête. A mon avis, il faut adapter à l’adversaire pour exploiter les faiblesses et bloquer les points forts. Il faut donc être flexible. Mais dans le même temps on doit avoir des automatismes et jouer avec une structure. C’est nécessaire à ce niveau. Il faut progresser. Le moment de possession avec le ballon n’est pas structuré suffisamment pour faire du contre-pressing. Après la trêve, cela n’a pas été facile de se réadapter.
« On construit encore et on progresse. On est sur le bon chemin…Je ne suis pas paniqué. »
Renoncer au quatuor offensif possible ?
Oui j’ai dit que je veux jouer avec les 4 joueurs. Di Maria est très flexible, il peut jouer en attaque, au milieu et sur le côté. Je veux jouer avec les joueurs en forme et décisifs, et je suis convaincu qu’ils peuvent le faire.
Il manque un milieu, d’où le système en 4-2-3-1 et une priorité de recrutement ?
Oui c’est une priorité. C’est dangereux d’utiliser toujours Marco Verratti et Adrien Rabiot. Il faut un 3e joueur au top niveau, c’est nécessaire. Tu ne peux jouer qu’avec ce que tu as, tu ne peux pas rêver de ce que tu n’as pas. Je suis sûr que Marquinhos peut jouer un grand rôle au milieu. Mais Thiago Silva est blessé et Kimpembe est suspendu. On essaye d’avoir une équipe compacte. On construit encore et on progresse. On est sur le bon chemin. Je savais que ce très difficile en Ligue des Champions. Je ne suis pas paniqué. Nous avons notre destin entre nos mains. Vous dites que ce sont des semaines décisives, bienvenue dans la réalité. Demain est le moment parfait pour montrer notre progression.
« On a du mal à faire certaines choses facilement et nécessaires. »
J’ai parlé d’un manque d’intensité contre Naples, comment faire pour que les joueurs jouent concentrés et avec intensité 90 minutes ?
Je n’ai pas dit que nous n’avons pas joué avec intensité contre Naples, j’ai dit que c’est parce qu’il y a eu trop d’espaces donc c’est difficile de le faire. Donc vous pouvez penser que nous manquons d’intensité. Mais ce n’est pas ça. Il faut fermer les espaces devant, comme ça c’est plus facile.
C’est difficile pour nous de jouer avec notre structure pour 45 minutes, puis d’ajuster et jouer encore 45 minutes. On peut voir cela dans les analyses vidéos. On a du mal à faire certaines choses facilement et nécessaires. C’est aussi une question de culture. C’est plus facile pour une équipe italienne de défendre très serré, car c’est leur culture du football. En Allemagne aussi on peut le faire pendant 300 minutes. Ici, c’est un peu différent et on doit l’améliorer. C’est un processus. On doit être confiant et patient. Nous sommes très critiques avec nos joueurs à l’intérieur. Demain à Marseille, ce sera super compliqué, c’est bien pour nous.
Ce que je pense de Marseille et ce que j’espère du match ?
Ce n’est pas important ce qu’ils ont fait avant, car c’est un match spécial. Ils ont en plus l’occasion de sortir d’une mauvaise situation. Ils vont se préparer pour renverser la situation. Nous les respectons beaucoup. Ils ont l’habitude de jouer des grands matchs. Tout peut se passer avec cette atmosphère. C’est triste que nos supporters ne soient pas longs. Nous devons nous concentrer sur nos qualités et rester calmes. Pour être fort, il faut être calme. C’est un défi de continuer notre série de victoires, un des plus grands possibles en France de le faire à Marseille.