Nantes/PSG – Tuchel en conf : préparation, travail, fatigue, le jeu et les critiques

Mercredi, en match en retard de la 28e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain (1er) affrontera 7le FC Nantes (15e) au Stade de la Beaujoire (coup d’envoi à 19h, diffusion sur Canal+). A la veille de cette rencontre, le coach parisien Thomas Tuchel a répondu à plusieurs questions en conférence de presse. L’occasion d’évoquer les difficultés affrontées par le groupe, la fatigue, l’approche du jeu et l’éventuelle « crise« . Retrouvez le point sur le groupe ici.

Bien de rejouer vite après la défaite ?

Honnêtement, je ne sais pas. C’est une situation compliquée avec beaucoup de blessés. Nous sommes fatigués. La situation ne change pas. Au contraire, on a encore plus d’absents. J’aime toujours jouer, on préfère les matchs par rapport aux entraînements. On va trouver une bonne solution pour demain. Nous devons être capables de combattre à Nantes, ce ne sera pas facile. On va être prêt demain.

« Ils sont fatigués, c’est normal. Mentalement et physiquement. Ca n’arrête pas. »

Si j’en veux aux médias qui ne parlent pas des blessures, aux dirigeants ou au staff médical ?

Non, je ne suis pas en colère. Nous travaillons dur, ensemble. C’est moi et mon staff, et les docteurs, nous sommes ensemble. Chaque blessure, nous devons y réfléchir individuellement. C’est une situation dure, mais j’ai confiance. On doit analyser chaque blessure, c’est nécessaire.

Et je ne suis pas en colère contre les médias. Il fallait simplement dire la réalité. C’est notre faute, parce que nous avons gagné, gagné, gagné. Mais la situation est là depuis janvier, février. Cela fait quelque chose au groupe. Le petit groupe de joueurs prend plus de responsabilités et c’est très exigeant. Ils sont fatigués, c’est normal. Mentalement et physiquement. Ca n’arrête pas.

« On peut voir que ce n’était pas le moment de faire encore des efforts en plus. L’équipe le fait depuis des semaines. »

Pour ce qui est de Lille, c’était possible de faire match ou gagner à 11. Mais après 2 blessés et un carton rouge discutable, c’était trop. On peut voir que ce n’était pas le moment de faire encore des efforts en plus. L’équipe le fait depuis des semaines.

Ma période la plus difficile au PSG ?

Notre objectif c’est de confirmer le titre très vite, on a eu la possibilité mais ce n’était pas possible. Mais on reste confiant. Pour la finale aussi. Je ne sais pas si c’est la situation la plus difficile. Le travail est toujours exigeant, il faut toujours régler des choses et être attentif.

« On doit jouer avec notre style, car sinon cela veut dire que je ne fais pas confiance à mes joueurs. »

Changer les principes de jeu à cause des absents ?

On a pensé, on a discuté avant le match contre Lille. C’est le plus difficile dans le football on joue contre une belle équipe avec beaucoup de qualités et ce qu’on a essayé c’est le plus difficile, de contrôler le match. C’est super difficile. Tu dois avoir une équipe très forte et expérimentée pour cela. On a manqué de joueurs clefs. Et certains peuvent dire que c’est le moment de changer. Mais pourquoi ? On a 20 points d’avance. J’ai dit que l’on doit jouer avec notre style, car sinon cela veut dire que je ne fais pas confiance à mes joueurs. Mais je leur fait confiance.

Peut-être que pour Colin Dagba c’était un peu trop haut de commencer et en défense en plus. Mais il a sa chance. Avec mon staff, nous sommes très contents des premières 60 minutes. Sur les 30 premières, je pense que ce n’est pas possible de nous battre. Après c’est différent.

On ne va pas faire quelque chose de très défensif maintenant. Nos joueurs ont l’habitude de jouer offensif et avec le ballon.

Si on a ciblé des postes ou des noms pour le mercato ?

Bel essai (rires) ! Je sais exactement le profil de joueurs dont on a besoin. Nous savons exactement et nous essayons.

« On a le même problème depuis l’été. »

Les médias parlent presque de crise alors que l’on a 17 points d’avance ? Je découvre une nouvelle facette de la vie dans ce club ?

Si ça c’est une crise, je prends la même chaque année en championnat. C’est normal, pendant une longue période personne ne pouvait dire des choses mauvaises sur nous. Là, on a perdu, alors c’était l’occasion de lâcher les critiques. C’est normal. Il faut rester ensemble et bien analyser. C’est une phase difficile. Cela vient depuis un moment, on sentait que cela pouvait arriver. C’est de plus en plus difficile. On a plus que 14 joueurs pour plusieurs matchs. Je sais comment on peut créer les performances, cela vient chaque semaine quand on peut jouer. Mais là en ce moment…Si vous (le journaliste) venez à l’entraînement, vous pouvez jouer (sourire). On manque de trop de joueurs. Même dans une belle saison il y a des moments compliqués. On a le même problème depuis l’été.