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Ménez, le fuoriclasse !
Après Nene lundi, honnneur à un autre des tous meilleurs Parisiens de l’exercice écoulé, Jérémy Ménez. A Paris, l’homme à la crête ne s’est pas contenté de confirmer sa réputation de joueur talentueux : il y a effectué sa meilleure saison depuis le début de sa carrière.
A la fin du mois de juillet 2011, le PSG enregistre la signature du natif de Longjumeau, en provenance de l’AS Roma, pour un montant avoisinant huit millions d’euros. Au poste de milieu offensif droit, l’ancien Sochalien succède à Ludovic Giuly et récupère le numéro laissé vacant par celui-ci : le 7. « Le projet du PSG m’a immédiatement séduit… Les contacts remontent au mois de juin et je n’ai pas hésité une seule seconde lorsque le club parisien s’est présenté à moi. Je veux aider le PSG à grandir », confie le joueur issu de la génération 87, après avoir paraphé un bail de trois ans. Ses débuts sous les couleurs franciliennes s’avèrent satisfaisants, puisqu’il délivre notamment quatre passes décisives lors des cinq premières journées de Ligue 1. Rapidement, son gigantesque potentiel saute aux yeux, même si son attitude sur le terrain semble parfois déroutante.
Déjà dans l’histoire
Jérémy Ménez souffle le chaud et le froid. Capable de faire basculer un match à lui seul par une action de génie, il agace néanmoins ses partenaires et les supporters à trop souvent chercher l’exploit individuel. Sous Antoine Kombouaré, ce fan de coupes de cheveux insolites manque de régularité. Son style de jeu repose trop souvent sur des fulgurances et, par conséquent, comporte trop de déchet. Début décembre 2011, l’ailier droit entre dans l’histoire du club de la capitale en inscrivant le 2000e but de celui-ci, face à Auxerre (victoire 3-2), à un moment où Paris traverse une période délicate. « C’est positif, je suis content. Ce n’était pas évident, il y avait beaucoup d’attente, autour du club et à titre individuel. J’aurais juste aimé mettre un peu plus de buts, trois ou quatre en plus. J’essaierai de me rattraper en deuxième partie de saison », dresse-t-il comme premier bilan dans les colonnes de France Football au mois de janvier, alors que Carlo Ancelotti a déjà succédé à Antoine Kombouaré.
Progression constante
Le système tactique du technicien italien lui octroie plus de liberté et lui permet d’exprimer la pleine mesure de son talent. Au fil des rencontres, Ménez ne cesse de progresser. Devenu plus régulier, il s’illustre par plusieurs actions de classe internationale. Lors du choc de la 22e journée face à Montpellier (2-2), il humilie par exemple Yanga Mbiwa avant de servir Hoarau sur un plateau pour le but égalisateur. Pour le Clasico au Parc des Princes (2-1), c’est lui qui ouvre le score. « Pour moi qui suis Parisien, c’est un honneur de marquer contre Marseille », souligne-t-il à l’issue de la rencontre face au rival phocéen. Après avoir terminé la saison en boulet de canon, Ménez est logiquement retenu dans la liste des 23 joueurs de Laurent Blanc pour l’Euro 2012. Une compétition au cours de laquelle il s’illustrera en marquant face à l’Ukraine (2-0) mais où ses dérapages verbaux (insultes proférées envers Hugo Lloris et l’arbitre de la rencontre France-Espagne) seront pointés du doigt.
Ancelotti : « L’habilité d’un top joueur »
Jérémy Ménez peut toutefois se targuer d’avoir réussi son premier exercice en terre parisienne. Titularisé à 42 reprises (dont 33 fois en Ligue 1), il a inscrit neuf buts et délivré quinze passes décisives. Ancelotti ne tarit pas d’éloges sur l’ex-Monégasque. « C’est un fuoriclasse ? Il a l’habilité d’un top joueur. Jérémy peut être au même niveau que Hazard car il a les mêmes qualités, mais il doit être plus régulier », estime le « Mister ». Ce dernier devrait vraisemblablement continuer à lui accorder sa confiance pour la saison prochaine. Âgé de 25 ans, le numéro 7 possède une marge de progression importante. Véritable diamant brut, Ménez paraît avoir le potentiel pour devenir un joueur d’exception. Avec un meilleur état d’esprit (sur et en dehors du terrain) et une plus grande constance, nul doute qu’il y parviendra.