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Ménez : « J’avais envie de me calmer »
Interrogé sur les sanctions infligées par la FFF à Yann M’Vila et quatre autres espoirs de l’équipe de France, Jérémy Ménez semble complètement désabusée. L’attaquant du PSG estime que ces sanctions sont trop sévères et qu’une autre manière de les responsabiliser aurait dû être employée.
« C’est énorme et disproportionné. Ce sont des jeunes joueurs et faire une connerie, ça peut arriver à tout le monde. Ces sanctions vont les couper dans leur élan international. Quant à Yann M’Vila, vu son talent, il était appelé à revenir en équipe de France. Ça doit être très dur dans sa tête. S’ils payent pour Knysna et l’Euro 2012 ? Il ne faut pas tout mélanger. Si c’est ça, ce n’est vraiment pas juste. J’espère qu’ils auront le soutien de tous les joueurs et qu’à terme les sanctions seront allégées. Ils doivent faire appel. Ils ont des avocats pour ça. Et puis le staff les a fait jouer… S’ils avaient gagné, y aurait-il eu toute cette histoire ? », s’interroge le N°7 parisien, qui a lui-même été sanctionné d’un match de suspension par la FFF après l’Euro 2012. Mais selon lui, cette sanction n’a pas grand chose à voir avec la bonification de son comportement. Ce n’est pas forcément ça. C’est davantage les remarques de ma famille sur mon comportement. L’année dernière, je prenais trop de cartons (NDLR : 13 au total). J’ai compris que si je me calmais je pourrais progresser et être meilleur. Une sanction ne fait pas changer. Il vaut mieux discuter avec le joueur pour lui faire comprendre ses erreurs. Je me suis remis en question pendant les dernières vacances d’été. J’avais envie de me calmer, de plus me concentrer sur mon jeu. Il faut dire que je ne donnais pas non plus une bonne image de moi. Si l’image de la génération 87 me gêne ? Non car je commence à m’y habituer et ça ne me touche pas. C’est plus ce que me disaient ma famille, ma femme. J’ai surtout voulu changer pour eux. Didier Deschamps m’a dit que je devais évoluer pour moi, mais aussi pour l’équipe. Quand le discours est positif, on écoute, surtout quand il émane d’une personne de cette envergure. »
Papa d’une petite Maëlla depuis cette semaine, Ménez s’est peut-être aussi assagi grâce à cette paternité. « Peut-être inconsciemment. On est jeune et puis on évolue. On devient plus mature. Forcément, ça se ressent. Aujourd’hui, je suis heureux. Il y a des belles choses dans mon travail et dans ma vie privée, s’est réjoui l’international français lors d’un entretien accordé au quotidien Le Parisien, avant d’indiquer qu’il n’en avait rien à faire de ses détracteurs. Il y a de la jalousie. Et puis certaines personnes n’aiment pas mon image en dehors du terrain. Ils préféreraient un joueur qui ferme sa « bouche » mais ça, je m’en fous. Le plus important, c’est la satisfaction que j’apporte à mon entraîneur et à mes dirigeants. »