Restez connectés avec nous
Mbappé, les résultats encore rassurants ce jeudi !
©IconSport

Club

Mbappé se confie : ses buts, son travail, la spéciale, Messi et objectifs

Kylian Mbappé, attaquant de 25 ans du Paris Saint-Germain, s’est confié longuement au micro d’Amazon Prime avec plusieurs de ses buts à commenter. L’occasion d’évoquer notamment ses débuts, son travail au fil des années pour être plus précis et imprévisible, le Classico durant lequel il avait été sanctionné avant d’entrer pour marquer, le but à l’engagement contre Lille, Lionel Messi et ses objectifs.

Mbappé « J’ai toujours voulu faire de grandes choses et j’ai eu la chance d’avoir de la régularité. »

Le 1er but en professionnel ?

C’est spécial, on se dit toujours que le temps passe vite. C’était quelque chose que j’attendais, dont je rêvais. Je n’avais même pas mon nom sur le maillot (rires).

La silhouette a changé depuis ?

C’est obligé, le football de haut niveau. J’ai grandi, j’étais adolescent. J’ai toujours voulu faire de grandes choses et j’ai eu la chance d’avoir de la régularité.

Mbappé « je devais trouver un truc pour contrer ça. »

La spéciale au 1er poteau ?

Je ne la développe que fin 2020, début 2021 avec Pochettino. Je parlais beaucoup avec le coach, avec son staff et son adjoint Jesus. On bossait beaucoup, on analysait le fait que j’ai mis tellement d’enroulé au deuxième poteau, que ce soit les défenseurs ou les gardiens, ils étaient déjà positionnés là-bas. Je me rappelle qu’ils me disaient que je devais trouver un truc pour contrer ça.

Et on a commencé à travailler ça avec des mannequins à vide, des portes et des plots. Je devais taper entre les plots sans gardien, sans personne. On a commencé comme ça. Après, on a rajouté un gardien. J’ai commencé à le faire un petit peu à l’entraînement puis en match. Avoir plusieurs options pour un attaquant, c’est primordial.

Des fois, tu réfléchis, mais des fois, tu ne peux pas réfléchir. L’instinct ça vient avec le travail. Mais maintenant que j’ai ça, j’essaye d’avoir une palette aussi large que possible parce que quand tu veux mettre autant de buts comme je fais ou que je suis en train de faire, il faut avoir plusieurs cordes à son arc.

Mbappé « J’ai merdé (rires) ! »

Un match spécial le Classico en 2018 à Marseille, avec l’entrée en seconde période suite à une sanction :

J’ai merdé (rires) ! J’étais arrivé en retard à la causerie. Je regardais un autre match. Voilà, sanction, tu payes. Je rentre un tout petit peu après la pause. Quand tu rentres, tu es revanchard. En plus, c’est un match que tout le monde regarde, un match que quand tu es joueur, tu aimes jouer. Et quand tu regardes de la touche, ça fait mal. Mais au final, je rentre, je marque tout de suite. C’est mon 1er ballon je crois. J’avais faim.

Vous pensez au prochain Classico ?

Tu y penses, parce que c’est une nouvelle opportunité de marquer l’histoire, de marquer les Classiques de son empreinte, de brûler la rétine. Ce sont des matches que tout le monde regarde. Et c’est toujours un plaisir d’aller là-bas et de gagner. J’espère que l’on va aller gagner là-bas et que l’on va gagner encore.

Comment on développe le fait de toujours savoir où on est par rapport au but ?

C’est le travail. J’ai vraiment développé ça avec les années. Je n’avais pas cela, de me repérer dans une surface. Je l’ai développé surtout sur la seconde saison, avec Tuchel, car avant je jouais plus à droite.

Mbappé « C’est une autre phase de mon processus. »

La madjer, c’est l’instinct ?

Oui, même s’il faut aussi le bagage pour réussir (sourire). Mais ce genre de situation, il faut s’adapter.

L’enroulé second poteau presque à l’arrêt ?

C’est quelque chose que j’ai développé il n’y a pas très longtemps. Ce sont les 2 dernières saisons je pense. Je n’ai même plus besoin d’éliminer le défenseur pour tirer et savoir où je veux tirer. C’est une autre phase de mon processus.

Mbappé « Je pense avoir la chance de jouer à haut niveau dans toutes les positions de l’attaque. »

C’est aussi votre circuit préférentiel, repiquer depuis la gauche ?

Je ne sais pas, parce que c’est celui sur le moment. A Paris, j’ai commencé à droite, puis j’ai joué plus 9 avec Tuchel, ou dans 2 attaquants. Après j’ai été plus libre avec Pochettino, puis j’ai joué à gauche. Puis je suis revenu dans l’axe en fixe, puis à gauche. Là j’ai commencé à gauche et je suis dans l’axe en ce moment. Je pense avoir la chance de jouer à haut niveau dans toutes les positions de l’attaque.

Le but à l’engagement contre Lille ?

On l’a bossé la veille de match pendant deux minutes . Je m’en rappelle, c’est Christophe Galtier à l’époque. Il vient avec un schéma. Nous, on le fait une fois. Il dit ouais on va le refaire deux ou trois fois. Nous, on lui a dit : « Non mais t’as pas compris, on l’a compris, t’inquiète pas, demain, c’est bon. » Je m’en rappelle, on l’avait fait une fois. Leo, il l’avait mis tranquille. Ensuite, on est venu et on l’a fait.

Une grande joie collective ?

Il n’y a rien de plus beau que quand tu réussis un truc que tu as bossé tous ensemble et qu’au final, en match, cela aboutit en plus au bout de sept secondes, comme ça, ça tue l’adversaire. On en a mis 7 au final (sourire).

Mbappé « jouer avec Messi, ça a été spécial. »

Le dribble à 1 contre 2 ?

On peut penser que c’est un désavantage, mais ça peut être un avantage. Si on est sûr de notre force, aucun des 2 défenseur peut se dire que c’est lui qui va intervenir et au final ça peut passer.

Ca manque de jouer avec Messi ?

Ne plus jouer avec Messi, ça te manque toujours. Pour un attaquant comme moi, qui aime dévorer les espaces, avec lui, tu as la certitude d’avoir le ballon. Et c’est un luxe. Et ça, c’était un luxe que quasiment que lui peut te donner. Peut-être deux ou trois joueurs dans le monde aussi. Même au-delà de ça, jouer avec Messi, ça a été spécial. J’ai eu la chance de jouer avec lui, contre lui, les deux, c’est spécial.

La volée ?

Le plus important c’est de bien la prendre, sans forcément viser une zone précise. Si la balle part bien du coup du pied, le gardien ne peut pas aller la chercher.

Cette saison, Nice vous embête…

Vous pensez ? Moi je ne pense pas… C’est mon avis.

Jouer avec votre frère ?

C’est un cadeau la vie, même si ça m’a vieillit (rires). C’est son tour maintenant. Ca fait plaisir, c’était lui la star de la soirée. C’était un super moment.

Mbappé « Il ne faut pas se donner de limite. »

Un chiffre arrêté pour un nombre de buts en Ligue 1

Non parce que s’arrêter c’est se donner une limite. Le football m’a appris à ne pas m’en donner. Il ne faut pas se donner de limite. Peut-être que je vais marquer encore deux buts, 180 peut-être, 50, peut-être 20. C’est le football qui dictera son chiffre. Moi, je suis juste prêt à performer tous les week-ends. Et pour le reste, il ne faut pas trop essayer de calculer parce que trop de calcul, tue le calcul. Et au final, tu n’arrives pas à ce que tu veux parce que tu penses trop.

Les 200 buts en Ligue 1 cette année ?

Possible. On va aller pour ça. On a fait la phase aller, 18 équipes, 17 matches. 182 (183 maintenant, ndlr), ça fait 18 buts, un but par match. Je suis déjà à plus d’un but par match cette année en championnat. Ce serait, pour un joueur comme moi, la moindre des choses.

Autres articles présents dans Club