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Matuidi : « J’ai une ligne de conduite »
Blaise Matuidi est incontestablement le joueur parisien le plus régulier de ce premier tiers de saison. Depuis l’arrivée de Carlo Ancelotti, la progression de l’ancien Stéphanois n’a jamais cessé.
Aujourd’hui, « P’tit Blaise » fait figure de titulaire indiscutable chez les Rouge et Bleu. « J’ai le sentiment de m’inscrire dans une continuité, même si la confiance accordée d’entrée par Carlo Ancelotti, lors de son arrivée, m’a beaucoup aidé mentalement. J’avais eu une grosse discussion avec lui fin janvier et ses mots m’avaient vraiment rassuré. Avant cet entretien, je ne savais pas s’il me connaissait ou s’il comptait sur moi. Après ce dialogue constructif, j’ai pu travailler dans la sérénité et donner le meilleur de moi-même », confie-t-il lors d’un entretien donné à 100% PSG. La concurrence régnant dans l’entrejeu francilien l’a poussé à se surpasser. « Au sein de l’effectif, à mon poste, il y a des joueurs expérimentés qui ont joué et gagné dans les plus grands clubs européens, comme Tiago (Motta) ou « Momo » (Sissoko). Moi, je viens de Saint-Étienne ! Par conséquent, j’ai dû m’accrocher et prouver mes qualités chaque jour en étant a 100%, voir même à 120. J’ai prit l’habitude de vivre les entraînements comme les matches, avec la même intensité dans mon investissement », indique le joueur d’origine angolaise, titularisé à douze reprises en championnat cette saison.
A force de travailler, Matuidi a vu ses efforts être récompensés. « Il y a de la chance, mais elle se provoque. Quand je suis devenu pro, je n’étais pas le plus talentueux mais j’ai su saisir ma chance quand il le fallait. A chaque fois que mes entraîneurs m’ont donné la possibilité de m’exprimer, j’ai tout fait pour répondre a leurs attentes. C’est dans ses moments clés que j’ai fait la différence. J’en retire une certaine fierté. Les blessures conditionnent aussi l’évolution d’un joueur, que ce soit les nôtres ou celles des autres. La saison passée, ma blessure a la cuisse gauche début octobre m’avait stoppé net alors que je me sentais en pleine bourre. Cet été, c’est « Momo » et Thiago qui ont morflés. Ainsi va le football… L’important est de toujours rebondir », considère-t-il. Sur le terrain comme en dehors, le natif de Toulouse transpire la simplicité. « J’essaie juste de rester fidèle a ce que je suis. Mes valeurs sont pleines d’humilité, je souhaite qu’elles le restent. Ce sont elles qui font ma force. Dans la famille, que se soit mes parents et mes sœurs, on est tous comme çà. Papa a 22 ans, j’ai eu des responsabilités assez vite et j’ai cherché a les assumer au mieux. Je me suis fixé une ligne de conduite et je compte m’y tenir, car c’est aussi grâce a elle que j’irais au bout de mes rêves », assure l’international français, qui pourrait devenir l’un des leaders du vestiaire parisien, même s’il « n’aime pas trop prendre la parole en public ».