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Lucas Hernandez se livre : son goût pour la défense, le combat et ses préférences
Lucas Hernandez, défenseur et latéral de 27 ans du Paris Saint-Germain, s’est exprimé dans Le Parisien, sur son gout pour défendre, pour empêcher les « adversaires de passer ». Il évoque son plaisir depuis tout petit à « combattre » sur le terrain. Enfin, il assure que cela ne lui pose aucun problème de jouer à gauche, comme de jouer à droite. Selon lui, il performe dans les deux rôles.
Hernandez « J’ai toujours voulu défendre, apporter ma pierre à l’édifice d’une autre manière en empêchant nos adversaires de passer »
« Défenseur, un destin précoce ou un attaquant contrarié ?
D’ordinaire, à 9 ou 10 ans, les gamins veulent marquer des buts. J’étais un peu l’exception à la règle. Ça peut paraître étrange, mais dès mon plus jeune âge, j’ai toujours voulu défendre, apporter ma pierre à l’édifice d’une autre manière en empêchant nos adversaires de passer. Je prends du plaisir à enlever le ballon des pieds de mon vis-à-vis.
Hernandez « Sans une défense hermétique, tu ne peux même pas imaginer gagner »
Qu’évoque le verbe « défendre » pour vous ?
Le goût de la souffrance, le souci de solidifier ton équipe. Te dépouiller pour l’aider à avancer. Pour y arriver, il faut être efficace dans les deux surfaces. Sans une défense hermétique, tu ne peux même pas imaginer gagner. Nous, les défenseurs, on est moins médiatisés, mais tout aussi importants. Dans ma tête, je me dis toujours : si tu ne concèdes pas de but, tu arriveras bien à en marquer un.
Hernandez « C’est un point fort d’être prêt dès la première minute »
Pour bien défendre il faut aimer la bagarre, le duel ?
Quand j’entre sur un terrain, c’est pour être prêt à combattre. Depuis gamin, j’ai toujours eu ça en moi et je ne vais pas changer : plus c’est difficile, plus j’aime. C’est un point fort d’être prêt dès la première minute. De mettre l’intensité, de l’agressivité dans le bon sens du terme. Il faut en imposer à l’adversaire, en étant le premier sur le ballon, en se montrant attentif, concentré pendant 90 minutes ou plus et intransigeant. Un défenseur, comme un gardien, n’a pas le droit à l’erreur, sinon ça se paye cash.
Hernandez « Ça ne me pose aucun problème d’alterner »
Entre le couloir gauche et l’axe, où va votre préférence ?
Je l’ai souvent dit, j’ai grandi dans l’axe, même si depuis quelques années, j’ai pu jouer à gauche. Ça ne me pose aucun problème d’alterner. Je connais ces deux postes à la perfection. J’y ai mes repères. Il a même pu m’arriver en club, comme en sélection, de commencer un match dans l’axe et de finir à gauche. »
C’est important d’avoir des joueurs comme Hernandez. Cela sublime le collectif d’une équipe qui peut davantage se livrer. Les défenseurs ont cet état d’esprit de stopper l’adversaire, c’est leur motivation, comme celle de l’attaquant qui est de marquer un but. L’un ne va pas sans l’autre, c’est pour cela que l’on parle de collectif. On l’a souvent vu avec des défenseurs, contrer une balle dangereuse en défense est parfois célébré comme un but marqué. Les défenseurs seront toujours mis en retrait, ils n’ont pas la même visibilité que les attaquants médiatiquement, ils sont très rarement Ballons d’Or et leurs gestes ne font pas le tout de la planète sur les réseaux.
Pourtant, toutes les légendes du football ont eu besoin d’un Hernandez ou autre pour être les joueurs qu’ils sont ou étaient. Pour performer à un poste, il faut aimer faire le rôle qui lui est attribué. Hernandez prouve que tout le monde n’a pas rêvé d’être un buteur prolifique ou encore un numéro 10 magicien. Il a d’autres qualités et c’est très bien comme cela. On a besoin de ces qualités dans un match de football, pour que l’on puisse également apprécier des phases défensives avec ce sens du sacrifice, mais surtout voir des interventions défensives de qualité.