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Leproux satisfait d’avoir pacifié le Parc

Après avoir donné son opinion sur la reprise du club et la situation actuelle du PSG (voir article), Robin Leproux s’est exprimé sur l’image qu’il a laissée au PSG et sur le plan qu’il a mis en place pour lutter contre la violence au Parc des Princes.

Toujours très critiqué aujourd’hui, le plan Leproux est loin de faire l’unanimité parmi les supporters parisiens et ces derniers souhaitent rencontrer prochainement Jean-Claude Blanc, le nouveau directeur général du club, afin de discuter de cette réforme. De son côté, Robin Leproux n’a plus aucune influence sur ce plan et avoue qu’aujourd’hui, ce n’est ni une fierté, ni un poids pour lui. « Ni l’un ni l’autre. Avant de rejoindre Paris, je disais qu’on allait renforcer les moyens financiers en trouvant des partenaires commerciaux, etc. Quand je suis arrivé je me suis aperçu, en faisant le tour des partenaires potentiels, qu’on avait un club qui ne pouvait leur plaire car ils en avaient une mauvaise image. A leurs yeux, notre histoire était alors associée à une violence rémanente et à une haine de deux virages (Boulogne et Auteuil) qui s’opposent. Dès lors, vous faites votre boulot, c’est tout. Quand il y a eu ce drame d’un mort (décès dû supporter Yann Lorence, agressé avant PSG-OM, le 28 février 2010), j’ai donné ma démission le lendemain. On ne vient pas dans le spectacle du football pour vivre de tels moments. Ce plan de sécurité, j’ai été obligé de le concevoir pour protéger les gens et éviter d’autres drames. Il n’est certainement pas parfait. Mais, au moins, n’y a-t-il plus cet antagonisme meurtrier et le club n’est-il plus perçu comme raciste et violent. Ceux qui veulent venir au Parc s’y rendent désormais dans un climat apaisé. Et on ne m’a pas encore dit comment faire autrement…»

D’ailleurs, lors de ces violences qui sévissaient dans l’enceinte parisienne, l’ancien président a eu peur pour l’avenir du PSG, qu’il a selon lui aidé à se relever en instaurant cette réforme anti-violence. « Il ne faut pas être amnésique. Pour des raisons de sécurité publique, les préfets locaux ne voulaient plus voir le PSG. A chacun de nos déplacements, c’était des discussions terribles. J’avais dit qu’on prendrait nos responsabilités mais qu’on n’y arriverait pas seuls. Il fallait que nos supporters les plus bienveillants soient avec nous, que les médias soient responsables, que nos clients ne nous lâchent pas et que la police puisse aider à ce que les environs du Parc des Princes deviennent un endroit où l’on viendrait sans crainte. Pendant des mois, il y a eu des insultes, des menaces. Mais jamais je n’ai été tenté de faire machine arrière. Personne ne m’avait obligé à  prendre le job. J’avais juste dit à mes proches que si j’avais eu des enfants scolarisés, je n’aurais pas pris la présidence du PSG. Maintenant, bien sûr, ce qui restera de mon passage, c’est qu’on a pacifié le Parc.  Mais je voudrais aussi qu’on se souvienne qu’on a progressé sportivement entre 2009 et 2011 et que j’y suis un peu pour quelque chose. En deux ans , il n’y a pas eu de crise malgré une première saison horrible.»

Robin Leproux semble donc être fier du travail accompli pendant ses deux années de présidence mais il regrette de ne pas avoir été compris par une grande partie de la France du football, qui le considérait comme un président hautain, peu impliqué dans les affaires du club. Une situation qu’il regrette, en prenant bien le soin de se défendre et d’expliquer que cette impression venait d’une confiance accordé à Philippe Boindrieux, qui était chargé de représenter le PSG lors des rassemblements avec l’UCPF. « Oui, et ce sujet me laisse un goût amer.  C’est là où j’ai le plus de regrets parce que j’étais venu  me mettre au service  du PSG, mais aussi du foot français. Il est évident que je m’y suis mal pris. Je ne suis pas arrivé à faire passer ce message auprès de mes confrères. On m’a beaucoup reproché, par exemple, de ne pas m’être assez investi à l’UCPF (union des clubs professionnels français). Il se disait que je snobais les autres présidents. Pas du tout ! C’est juste qu’on avait un directeur général, Philippe Boindrieux, qui travaillait avec l’UCPF depuis six ans ou sept ans. Le jour où j’ai été nommé, Philippe m’a dit qu’il aimerait conserver son mandat. Moi, j’avais beaucoup de dossiers à traiter, sur le sportif, les sponsors, la sécurité, etc. alors, j’ai laissé Boindrieux sur l’UCPF mais cela a été mal perçu. Ce n’était pas une position arrogante, mais un témoignage de confiance envers mon directeur délégué. Peut-être l’ai-je mal expliqué sur le moment.»

Dans la troisième et dernière partie de cette interview accordé à L’Equipe Mag, Robin Leproux évoquera ses meilleurs et ses pires souvenirs au PSG, ainsi que la situation d’Antoine Kombouaré et la possible arrivée de David Beckham.

Lire la première partie de l’interview – Leproux : « Il fallait des gens puissants »

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