Leonardo tacle sévèrement Ibrahimovic après ses critiques « le PSG a existé avant et après lui »

Leonardo, directeur sportif du Paris Saint-Germain, a abordé dans L‘Équipe, de nombreux sujets. Il est notamment revenu, sur les critiques incessantes sur l’absence de discipline dans le club largement évoquées par Zlatan Ibrahimovic récemment. Leonardo s’explique sur ce sujet et rappelle que chaque cas est géré comme il se doit. Pour cela, il n’hésite pas à tacler l’ancien attaquant parisien et de donner des détails sur certains dossiers, notamment la gestion de la crise familiale de Mauro Icardi, attaquant de 29 ans.

Leonardo « L’indiscipline, elle est où ? »

« Quand Zlatan Ibrahimovic ou Thomas Meunier parlent d’un manque de discipline…

(Il coupe.) Je ne veux même pas répondre. L’indiscipline, elle est où ? Je pense qu’il y a une raison si, à chaque fois qu’un joueur quitte le PSG, il ne peut s’empêcher de parler de nous. Tout le monde veut venir.

Y compris Zlatan ?

Zlatan a essayé plusieurs fois de revenir. J’attends encore son interview pour remercier le PSG pour tout ce qu’il a fait pour lui. Le PSG a existé avant et après lui. Mais dites-moi, où est l’indiscipline ? »

Zlatan a été l’un des grands joueurs de l’ère Qatari à Paris. Mais à quoi bon parler dans la presse de son ancien club ? Si ce n’est mettre de l’huile sur le feu. Lui, qui aime jouer avec les médias, se joue du PSG dans les médias. C’est ironique. On peut comprendre la frustration de Leonardo qui se passerait bien de ce genre de sorties. L’indiscipline est la grande critique faite au PSG, mais qui la met en avant et pourquoi ?

 Le PSG n’a pas un vestiaire facile, mais l’équipe semble soudée plus que ce que l’on veut entendre. Les décisions sont prises, parfois à tort, mais elle relève de la vie intime du club. Au final, ce sont les résultats et le jeu qui doivent être jugés. Pour en avoir, il faut bien sûr un cadre pour les joueurs, mais aussi un environnement sain que les médias mettent sans cesse en péril.

Leonardo « Il n’était pas en condition de jouer »

« Mais était-ce bien d’accorder à Icardi trois jours de repos à ce moment-là ?

Il y a eu un problème que chacun d’entre nous peut connaître. Il n’était pas en condition de jouer. Il a eu trois jours de repos et, le quatrième, il était à l’entraînement. On a géré cette crise et tout le monde dans sa famille a respecté les consignes. Je constate juste qu’il n’y a plus de retard aux entraînements, que tout le monde bosse et on a une équipe, bien ensemble, qui a très envie de gagner. »

Que fallait-il faire avec Icardi ? L’obliger à rester ? À jouer ? Alors qu’il n’était pas en état ? La critique est encore une fois facile. Mais le PSG ne lui a pas laissé 2 mois pour revenir. Ils ont fait le pari que quelques jours permettraient à toutes les parties de s’y retrouver. C’est une décision qui a du sens quand on sait comme c’est contre-productif de forcer les choses avec un joueur qui a un certain mal-être. Certains peuvent sûrement avoir trouvé la situation peu professionnelle pour l’attaquant du PSG, mais on ne peut pas juger. Il y a le football et la vie privée. 

Parfois, cette dernière vient vampiriser le mental d’un joueur au point qu’il ne peut plus se concentrer sur son métier. Un bon employeur prend alors le temps de comprendre et souhaite que son joueur soit au mieux. D’abord pour lui, mais aussi pour le club.