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Kalimuendo évoque sa vie au PSG, le vestiaire et veut écrire sa propre histoire
Arnaud Kalimuendo, attaquant de 20 ans, s’est largement exprimé dans une interview pour So Foot. Il a évoqué sans détour sa vie au sein du club parisien, du vestiaire à ses liens les plus forts. Interrogé sur la décision de Moussa Diaby de quitter le club pour sortir de sa zone de confort, le jeune attaquant de Lens prêté par le PSG a souligné que son passage à Lens l’avait aussi fait grandir.
Kalimuendo « D’un côté, tu as un vestiaire avec plein de stars ; de l’autre, c’est une équipe, un collectif«
La vie dans le vestiaire, c’est la même à Paris qu’à Lens ?
(Rires.) Il n’y a pas de grandes différences, c’est un vestiaire de foot ! À Lens, c’est un peu plus francophone donc c’est plus facile pour un joueur comme moi d’être ouvert, de parler aux autres, de communiquer. Mais à Paris, je me sentais bien aussi. D’un côté, tu as un vestiaire avec plein de stars ; de l’autre, c’est une équipe, un collectif. C’est sûr que ce n’est pas simple d’aller parler à Messi ou Neymar quand tu es un jeune de 19 ans (Rires.) Surtout que je ne suis pas du genre à faire le premier pas. Je parlais plus avec Kimpembe ou Colin (Dagba).
Kalimuendo « Chacun a son histoire, chacun a sa destinée, il faut surtout croire en soi«
Peut-on vraiment percer à Paris quand on sort du centre de formation ?
Bien sûr que c’est possible ! Tu as cité l’exemple de Presnel, avant cela, il y avait aussi eu Adrien Rabiot. Tanguy Kouassi a également joué avant de partir. Chacun a son histoire, chacun a sa destinée, il faut surtout croire en soi. Après, les circonstances peuvent faire que des jeunes ne vont pas réussir au sein du club, mais je crois que ça reste possible, oui.
Kalimuendo « Ça m’a fait du bien de voir autre chose«
Moussa Diaby a répété qu’il avait eu besoin de sortir de sa zone de confort pour expliquer son choix de quitter le PSG pour le Bayer Leverkusen. Comprends-tu ce qu’il veut dire ?
(Rires.) C’est sa propre histoire ! C’est sûr que ça change d’aller voir ailleurs, comme à Lens pour moi. Cela oblige à prendre en maturité plus rapidement. On a grandi au même endroit, avec les mêmes personnes, près de nos familles… En se retrouvant plus loin, on devient plus indépendants, et ça demande d’aller chercher ce qu’on désire. De mon côté, je me savais prêt à faire certains sacrifices, et ça m’a fait du bien de voir autre chose.
C’est évident que le vestiaire de Lens doit être plus familial avec moins de pression. De plus, comme le dit Kalimuendo, le PSG n’est pas vraiment un vestiaire francophone. Ce qui pose certaines questions, notamment pour les jeunes. On l’a saisi, pour Kalimuendo, approcher les légendes comme Lionel Messi ou Neymar n’a pas été aisé et a cité Presnel Kimpembe comme ressource. Le français de 26 ans est souvent cité lorsqu’il s’agit d’accueillir les jeunes. Il est même passé par là. C’est un atout pour le PSG aujourd’hui alors qu’il n’a pas « déserté » comme d’autres joueurs. On peut réussir à Paris, voilà ce que laissera Kimpembe derrière lui.
Ce qui est fort, c’est que Kalimuendo pense que c’est possible de devenir un régulier au PSG, c’est déjà une bonne mentalité même si cela n’engage en rien sa carrière. Comme il le rappelle, aller à Lens lui a fait du bien, il est devenu important pour son club alors qu’au PSG il n’aurait probablement pas joué. Des réussites, il y en a, mais il faut faire ses preuves et c’est long et fastidieux.
Résistera-t-il, si le discours du PSG est positif, ou préférera-t-il tenter sa chance dans un projet moindre, mais où son temps de jeu sera plus conséquent ? L’avenir apportera des réponses, mais Kalimuendo a faim de grands matchs et peut-être que Paris est la meilleure équipe pour faire ses preuves.