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Ibra : « Le fighting spirit me transcende »
Le site officiel du PSG publie aujourd’hui la dernière partie de l’entretien que leur a accordé Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois poursuit sur sa lancée, en se montrant toujours aussi loquace.
Il revient notamment sur ses premiers échanges avec Carlo Ancelotti. « C’était lors de mon premier jour au stage de préparation aux Etats-Unis, après mes courtes vacances. Je crois que j’étais déjà parfaitement prêt sur le plan physique… (sourire) Pas tout-à-fait, à vrai dire ! On s’est posé avec le coach, il m’a expliqué comment ça se passait dans l’équipe, ses méthodes de travail, ses attentes. Pour moi, tout était nouveau. J’ai vraiment apprécié sa manière de me présenter les choses. Tout de suite, j’ai su exactement où l’on allait », se souvient-il. Quatre mois plus tard, Zlatan se « promène » en tête du classement des meilleurs buteurs de la Ligue 1. « Peu importe la manière dont on s’y prend, il faut que le ballon termine au fond des filets », poursuit le Scandinave, attaquant le plus efficace à la mi-saison depuis Vahid Halilhodzic lors de la saison 1984-1985.
Dans les différents championnats où il a évolué par le passé, « Ibra » a eu l’occasion de disputer des « classiques ». « Dès mon arrivée à Paris, on m’a expliqué que les confrontations face à Marseille étaient des matches à part, qu’elles avaient une saveur particulière. On m’a fait comprendre que c’était l’équivalent en France des duels entre le Barça et le Real Madrid, souvent électriques. Par conséquent, je voulais absolument gagner ce match (2-2, le 07/10/12). Après la rencontre, j’étais très déçu. Peu importent mes deux buts, la priorité était la victoire », souligne cet insatiable vainqueur, véritable guerrier dans l’âme. « Une fois sur le rectangle vert, j’ai besoin de me mettre dans la peau de quelqu’un qui livre une bataille. Cet état d’esprit me semble vraiment indispensable. C’est ça, être un compétiteur (…) Le fighting spirit me transcende, j’ai l’impression d’être encore plus vivant », confie ce compétiteur hors pair, qui cultive la haine de la défaite.
La première partie de saison d’Ibrahimovic a été entachée par un carton rouge, reçu lors de la rencontre de L1 face à Saint-Etienne, après avoir percuté Ruffier. « Evidemment, je n’ai jamais voulu blesser le gardien adverse. Je jouais le ballon et je l’ai vu arriver au dernier moment. Heureusement, je n’avais pas la jambe tendue. Si cela avait été le cas, il n’aurait peut-être plus jamais joué au football. Bref, j’ai plié la jambe pour amortir le choc, tout en me protégeant aussi lors du contact », explique-t-il. Justement, le natif de Malmö fait parfois figure d’homme élastique. « Cette souplesse, je la dois aux sports de combat que j’ai pratiqués dans ma jeunesse. Et surtout le taekwondo, dans lequel on utilise beaucoup les jambes. J’ai toujours aimé les arts martiaux, les coups de pied sautés, les high kick… Les films de Bruce Lee, puis ceux de Jet Li. Je regarde souvent les combats UFC (Ultimate Fighting Championship). Tout ça me donne envie de tenter des choses acrobatiques sur le terrain. Parfois, ça fonctionne. Et d’autres fois, je passe à travers, comme face au gardien de Saint-Etienne (…) Au passage, j’ai marqué un super but à l’entraînement dans une mini-cage, en allant chercher le ballon très haut avec mon pied. Mais personne ne l’a filmé, ni photographié. Dommage, je le trouve encore plus beau que celui que j’ai inscrit contre l’Angleterre », révèle-t-il.
Si les grands buteurs de l’histoire du football possèdent un côté égoïste, l’ancien Milanais se délecte des moments de joie partagés avec ses coéquipiers lorsqu’il trouve le chemin des filets. « Peu importe qui a marqué, c’est toute l’équipe qui vibre en même temps. Quand je marque un but, je ne sais jamais à l’avance comment je vais le célébrer. Il y a tellement d’adrénaline. Tout dépend du moment, de l’environnement, de mon humeur… C’est de l’émotion pure ! Souvent, je saute dans les airs avec le poing levé et serré. Mais c’est instinctif, je ne calcule rien. Je suis juste très heureux et j’ai envie de le montrer à tout le monde. Une manière de dire : et voilà, j’ai encore… zlatané », ironise le géant scandinave, qui pourrait dépasser la barre des 35 buts marqués en Ligue 1 cette saison, s’il se montre aussi efficace lors du premier semestre 2013.