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Galtier l’assure, « plus un joueur est heureux, plus il est performant »
L’année dernière, le Paris Saint-Germain n’a pas eu ni le jeu ni les résultats escomptés et a vu un changement s’opérer au poste d’entraineur. Exit l’ancien joueur du PSG, Mauricio Pochettino, bonjour à Christophe Galtier, entraineur de l’OGC Nice pour la saison 2021-2022. Si sa signature a pu décevoir ceux qui pensaient à Zinédine Zidane pour le poste, force est de constater que le coach peut plus que ravir à la tête du club parisien. Son franc-parler et son assurance font de lui un des coachs les plus réguliers en termes de résultat et un des plus appréciés de ses joueurs. Sur l’antenne d’Europe 1 ce matin, il est revenu sur ses objectifs de carrière et sa méthode pour redorer le blason parisien.
Galtier « Ce n’était plus un rêve utopique, c’était une ambition »
Enfant, vous rêviez d’être avec ces joueurs-là ?
« Un rêve ? Non. Je n’ai jamais rêvé de cela. Entraîner des joueurs comme Kylian (Mbappé) comme Neymar, comme Leo Messi ou comme Sergio Ramos, je ne l’aurais pas imaginé. Mais au fur et à mesure que ma carrière avançait, du parcours que j’ai pu avoir, c’était une ambition. Ce n’était plus un rêve utopique, c’était une ambition. Est-ce que ça allait se présenter ou pas ? Je ne le savais pas. Mais évidemment, je suis très fier et très heureux d’entraîner ces joueurs, ces profils-là, ces joueurs de classe mondiale.
Galtier « On doit les entraîner de la même manière que d’autres »
Mais on doit les entraîner de la même manière que d’autres, avec un regard ou une attention sûrement différente. Ils ont besoin d’exigence. Je ne suis pas quelqu’un de sévère, mais ils ont besoin d’exigence. Dans le dialogue, dans la relation humaine, ce sont des joueurs qui sont beaucoup plus à l’aise dans le face-à-face, que de s’exprimer face à un groupe. »
Galtier « Mon objectif, c’est évidemment de rendre les gens heureux »
Quand vous voyez Neymar, qui semblait triste et qui envoyait des mauvais signaux il y a quelques mois encore, s’éclater sur le terrain, resplendir, faire tout ce qu’il réussit depuis le début de saison, vous vous dites : ‘je fais bien mon job’ ?
Mon objectif, c’est évidemment de rendre les gens heureux. Plus un joueur est heureux, plus il est performant.
C’est un crédo ?
Oui. Mais c’est dans la vie de tous les jours. Un salarié malheureux n’est jamais un salarié performant pour son entreprise. Un joueur heureux est toujours une valeur ajoutée à l’équipe. Pour en arriver là, je fonctionne de manière très simple : il ne peut pas y avoir de non-dit, il faut avoir un dialogue direct, franc, avec beaucoup de respect. Quel que soit le joueur et quel que soit le profil de carrière et l’âge du joueur, toujours avoir du respect, mais il peut pas y avoir de non-dit. Le joueur a le droit de tout me dire. Une fois qu’on a évacué tous ces non-dits, on met tout à plat. Je dois arriver à faire en sorte que le joueur puisse s’épanouir au sein du collectif, au sein du groupe, pour qu’il soit vraiment une valeur ajoutée à l’équipe. »
Quelle que soit la relation, amicale, familiale, professionnelle et amoureuse, la communication est la première base de la pérennité, la deuxième étant la confiance. Si sa capacité à gagner des titres n’était plus à démontrer avant son arrivée au PSG, Christophe Galtier était surtout attendu pour ses compétences de gestion de groupes et des « égos » qui composent un vestiaire comme celui des Rouge et Bleu. Ces joueurs savent ce qui est attendu d’eux et savent comment le faire.
Le rôle d’un manager dans un club comme le nôtre n’est pas avant tout de faire travailler la technique ou développer les talents, mais avant tout de créer une cohésion de groupe et une envie collective. Comme dans toute entreprise, chaque employé a ses propres objectifs et envies, ses propres raisons de faire partie du groupe. Le manager doit donc s’assurer que toutes ces visions individuelles aillent avant tout dans le même sens, celui du groupe. Et c’est définitivement ce point qui sera scruté à la loupe d’ici à la fin de saison. On peut déjà noter des progrès dans ce domaine alors que le coach vient seulement d’arriver, et on peut légitimement espérer que la cohésion ne fait que commencer.