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El Pocho, gladiateur des temps modernes !

Le PSG tient sa première recrue estivale. Annoncé depuis le début du mois de juin, la signature d’Ezequiel Lavezzi est finalement intervenue ce lundi, après que celui-ci ait satisfait dans la matinée à la traditionnelle visite médicale.

En ce jour de « rentrée des classes », les dirigeants parisiens frappent très fort sur le marché des transferts. Débauché à Naples, l’international argentin a paraphé un bail de quatre saisons. Le montant de la transaction dépasse légèrement la barre des trente millions d’euros, bonus compris. Un somme correspondant au montant de sa clause libératoire et qui en fait le troisième joueur le plus cher de l’histoire du club ainsi que du Championnat de France (derrière Javier Pastore et Nicolas Anelka). « Sportivement, un club comme le PSG va me faire progresser. C’est un club qui sera encore plus important dans le futur. Il y a un très beau projet ici, la possibilité de gagner des titres et je compte bien y contribuer », a déclaré le nouveau numéro onze des Rouge et Bleu, lors de sa présentation à la presse, très à l’aise dans sa chemise blanche. Âgé de 27 ans, l’ancien joueur de San Lorenzo de Almagro s’inscrit parfaitement dans l’ambitieux projet francilien. Son expérience de la Ligue des Champions ne pourra être que bénéfique.

Électron libre

Arrivé à l’aéroport de Roissy dimanche en provenance de Buenos Aires, El Pocho (« le joufflu » en français) reprendra l’avion dès demain pour quelques jours de vacances supplémentaires. Qu’il n’y ait pas de méprise : même s’il possède la carrure d’un cador offensif, Lavezzi n’est pas le « chasseur de buts » tant convoité par la cellule de recrutement. Son manque de réalisme (neuf buts en Serie A lors de l’exercice 2011-2012) peut se justifier par un sens du collectif exagéré. « Il peut transpercer les lignes défensives, il a une telle facilité à accélérer et l’avantage, c’est qu’il ne vit pas pour être buteur », explique Gustavo Alfaro, sur TF1. Sur le terrain, « le joufflu » (surnom qu’il a gardé depuis son enfance) apprécie évoluer librement. « Techniquement, il est très fort. Sa principale qualité, c’est de provoquer, de presser, d’user les défenses adverses. Ce n’est pas un buteur pur, il travaille essentiellement pour le collectif », souligne Olivier Dacourt dans les colonnes du Parisien. Outre sa technique, son altruisme et sa vitesse, le natif de Villa Gobernador Gálvez fait preuve d’une combativité sans faille. Infatigable, l’accumulation des rencontres ne l’effraie guère : El Pocho est aussi régulier que… tatoué.

Fuoriclasse

Doté d’un gabarit qui se fait de plus en plus rare dans le football de haut niveau (1,74 m, 76 kg), Lavezzi n’est pas sans rappeler un autre ancien Napolitain, un certain Diego Maradona. A l’instar d’El Pibe de Oro, il est rapidement devenu la coqueluche des supporters du Napoli, club dans lequel il sera resté cinq saisons. En 178 matches avec cette équipe, il aura inscrit 47 buts et délivré 61 passes décisives. Si Edinson Cavani figure parmi les meilleurs buteurs du Championnat italien depuis deux saisons, c’est en grande partie grâce à l’excellent travail de l’international albiceleste. « Ezequiel Lavezzi, en voilà une excellente recrue ! Il est capable de travailler en couverture et de rapidement porter le danger devant. Il devrait s’acclimater sans problème à la L1. C’est quelqu’un de très collectif, prêt à se mettre à la disposition de son équipe. C’est un fuoriclasse », analysait récemment Cesare Maldini, ancien sélectionneur de la Squadra Azzurra, dans les colonnes de France Football.

« Duo explosif avec Pastore » ?

Joueur de tempérament, Lavezzi ne manque pas de charisme, même si son style de jeu manque parfois d’élégance. Effectivement, il court penché vers l’avant, la tête basse, ce qui n’empêchera pas les spectateurs parisiens de prendre énormément de plaisir à le voir jouer. Mais de quelle façon l’utilisera Carlo Ancelotti ? Plusieurs solutions s’offrent au technicien italien. Si les dirigeants parviennent à recruter l’avant-centre de classe internationale dont ils rêvent, El Pocho pourrait évoluer en retrait de celui-ci, dans un rôle de neuf et demi. « Ancelotti pourrait le faire jouer en tandem avec Pastore, ça promet un duo explosif », imagine Cesare Maldini. Issu d’une famille relativement modeste, Lavezzi n’a pas été épargné par les galères au cours de sa jeunesse. A 16 ans, il s’est même provisoirement détourné du football pour entamer une formation d’électricien. « Il possède cette rage propre aux Argentins. C’est un guerrier. Il ne lâche jamais rien », assure Olivier Dacourt. Avec de telles caractéristiques, le Parc des Princes risque de succomber très rapidement.

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