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Ducrocq : « Le Parc a joué un rôle dans l’histoire du PSG »
Pour L’Equipe, Pierre Ducrocq s’est exprimé sur l’ambiance du Parc des Princes, un stade qui a bien changé depuis la mise en place du plan Leproux. L’ancien milieu de terrain du PSG regrette les supporters d’antan et se montre fataliste quant à un retour à la normale.
« Clairement, le Parc a changé d’âme. Il faudrait être sourd et aveugle pour prétendre le contraire ! Ce stade n’est plus aussi vivant. De mon temps, je me souviens de ces gros matches où, quand on entrait sur le terrain, il y avait des tifos de fou dans les virages. Tout ça me manque aujourd’hui. La saison dernière, pendant PSG-OM (2-0, le 24 février), après vingt minutes, le stade était silencieux… Mais on ne peut pas en vouloir à ce nouveau public, qui vient d’abord voir un spectacle. Et les plus jeunes, eux, n’ont pas vraiment connu le Parc d’avant. L’impact des virages sur les matches ? Il a pu se révéler très important, surtout dans des périodes difficiles. Le Parc a joué un rôle dans l’histoire du club. Prenez la saison 2007-2008, l’ambiance était restée exceptionnelle alors que le club avait failli descendre en L 2. À mon époque, il nous arrivait d’encaisser des buts et, en ramenant le ballon vers le rond central, on se sentait poussés par les encouragements du Parc. C’est vrai, parfois, c’était aussi un public qui pouvait siffler et se montrer un peu dur, mais, personnellement, ça ne m’a jamais mis de pression négative. Paris, c’était un vrai public de foot. Attention, il se passait des choses que je ne cautionnais pas. Lors d’un de mes premiers matches, j’étais entré en jeu et il y avait encore George Weah dans l’équipe. Et quand tu vois alors des croix celtiques en bas de Boulogne, ça ne te plaît vraiment pas, pas plus que les bagarres qui pouvaient éclater en tribunes. Si, aujourd’hui, un mec vient me voir en me disant que cette façon de vivre les matches, c’était toute sa vie, je lui réponds qu’il n’a qu’à faire ça en bas de son immeuble… Maintenant, je pense qu’il y avait des moyens de régler les problèmes sans dissoudre les associations de supporters. Mais bon, on sait pourquoi cela a été fait. Comme cela se passe dans d’autres clubs, les supporters du PSG avaient fini par former un contre-pouvoir. Et il fallait vendre le club dans un état plus présentable. Ce n’est pas le Qatar qui a décidé de cette politique, mais ils en ont clairement profité », a déclaré Pierre Ducrocq, aujourd’hui consultant sur France Bleu 107.1.