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Danilo évoque son poste au PSG, la confiance de Pochettino et la pression
Danilo Pereira, milieu de 30 ans du Paris Saint-Germain, était l’invité de France Bleu Paris, ce mardi. Il s’est longuement exprimé, notamment sur le rôle de sentinelle. Il souligne qu’il est bien venu pour jouer au milieu et que son entraîneur actuel, Mauricio Pochettino, lui a donné beaucoup de confiance. Il a aussi évoqué les critiques dont il a pu faire preuve et évoqué la pression plus grande au PSG qu’à Porto, son ancien club.
Danilo « J’ai joué beaucoup de matchs au poste de défenseur central »
« Quand vous êtes arrivé au PSG, tout le monde attendait une sentinelle et Thomas Tuchel vous a fait jouer en défense centrale. Avez-vous eu le sentiment que ce n’était pas le meilleur contexte pour réussir vos débuts à Paris ?
« Oui, bien sûr, parce que je suis venu ici à Paris pour jouer milieu de terrain. Après, les choses ont changé. J’ai joué beaucoup de matchs au poste de défenseur central et là, pour l’adaptation, c’était un peu difficile. Après, les choses ont encore changé, et le coach a changé aussi, et ça m’a donné beaucoup de confiance. Pochettino m’a donné beaucoup de confiance pour progresser. »
Le début de l’idylle entre le PSG et Danilo n’a pas été instantané. Il faut dire que Thomas Tuchel lui préférait Marquinhos, milieu de 27 ans, au milieu et il le préférait lui plus bas. 2 ans après, Pochettino n’est pas loin de penser la même chose. Au PSG, il n’y a que quelques joueurs qui sont « intouchables », les autres doivent s’adapter. C’est la politique mise en place. De ce que l’on comprend, Danilo a eu plus de mal à dialoguer avec Tuchel. Pochettino a peut-être mieux expliqué son choix, la relation est sûrement plus saine aussi.
Danilo n’est plus un enjeu comme il semblait l’être entre Leonardo et l’entraîneur allemand. Danilo reste un milieu de terrain de formation et dans une majorité des équipes, il ne serait pas contesté à ce poste. Mais voilà, à Paris, qui a souvent le ballon, il faut faire le jeu et c’est là que le portugais est plus en difficulté. Malgré cela, il avance avec le PSG, il comprend mieux les choix aujourd’hui et demeure un élément presque essentiel depuis le début de l’année 2022.
Danilo « Non, je ne regarde pas les choses que les gens disent »
Cette histoire de positionnement et le regard des gens qui jugeaient vos prestations un peu compliquées, ça a gâché le début de votre histoire à Paris ?
« Non, je ne regarde pas les choses que les gens disent. J’ai mis le focus sur mon travail. Je savais que la tempête allait passer. C’est normal ! Tout n’est pas toujours mauvais. Les choses changent. Je travaille tous les jours pour arriver à ce moment-là, et c’est pour ça que je suis heureux. »
Vous trouvez parfois trop dures les critiques de la presse ou des supporters à l’égard des joueurs du PSG ?
« Oui. Je pense que oui. Mais on est au PSG. C’est normal que les gens regardent plus les prestations du PSG que celles des autres. Donc je pense que c’est normal. »
Les critiques font partie du football. C’est un sport exposé au monde et les supporters sont assez durs, parfois sans analyse profonde. Ils veulent tout, tout de suite et c’est ce qu’il s’est passé avec Danilo. Sur les réseaux sociaux, les joueurs peuvent être adulés, comme détestés. Chacun veut donner son avis, mais ce n’est pas toujours très constructif pour les joueurs. Il faut aussi prendre le temps de comprendre le contexte, les difficultés. Il est toujours plus intéressant d’aider l’autre si on veut des résultats.
Enfoncer le clou par des critiques virulentes ne règle pas le problème de base. Mais c’est aussi parce que c’est le PSG, un club médiatique, autant aimé que détesté et où il faut du beau jeu et des résultats. Danilo n’est pas celui qui va proposer du beau jeu, il a un autre rôle. Mais avec le temps, il a su tout de même faire son trou, il s’adapte aux besoins et est devenu un pion important pour Pochettino et les supporters ne s’y trompent pas. Il peut aider à sa façon.
Danilo « Tout le monde regarde le PSG
La pression est-elle plus importante à Paris qu’au FC Porto ?
« Je pense que oui. Parce que tout le monde regarde le PSG. Donc la pression est plus grande, et les critiques plus nombreuses. C’est ça, la différence. »
Évidemment, les enjeux à Paris et à Porto ne sont pas les mêmes. Dans la capitale française, il faut déjà faire face à toute la France qui veut battre le grand PSG. Puis vient le tour des supporters parisiens, qui sont très exigeants. Enfin, il y a le vestiaire et ses innombrables grands joueurs. Il faut se faire un trou et s’adapter. Mais comme le PSG est un club qui fait vendre, il y a des débats à tous les coins de rues.
Tout le monde essaye d’être le coach virtuel du PSG et dans ce sens, les joueurs ressentent qu’il faut être à la hauteur, sinon les critiques vont tomber. Comme personne ne peut faire l’unanimité, la pression est grande pour les joueurs qui n’ont pas le droit à l’erreur ou au moindre écart. Ce qui est très différent dans d’autres clubs où la vie est plus « normale ».
L’entraînement des gardiens du PSG avant le match contre le Real Madrid :