Ce premier match de championnat, plus de frustration que d’inquiétude

   Le Paris-Saint-Germain n’a pas entamé la Ligue 1 de la meilleure des manières avec un match nul 2-2 contre Reims. De quoi inquiéter certains, et en frustrer beaucoup. Si le sentiment de gâchis est compréhensible, l’inquiétude semble être de trop.

   Tout d’abord, les deux joueurs les plus inquiétants, Edinson Cavani et Lucas. Puisque même si Zlatan Ibrahimovic a loupé deux occasions en première mi-temps il est difficile à ranger dans le rang des problèmes, auteur d’un doublé. Lucas, lui, en a gâché une énorme, celle qui précède les erreurs du suédois. C’est d’ailleurs lui que le numéro 7 aurait du servir au lieu de tenter un dribble sur Placide. Il est aussi notable que le dribble, en plus d’être la solution la plus compliqué, a été exécuté presque bêtement puisque son crochet était dans la même direction que la passe possible, certainement là où le gardien se préparait à aller de toute façon. Peut-être que son erreur a influencé Zlatan par la suite, c’est difficile à affirmer. Par contre, Lucas a clairement eut du mal à se remettre dans son match, malgré un beau centre pour Cavani en seconde mi-temps. Une offrande d’ailleurs gâchée par l’uruguayen, qui a loupé la balle. Et ce n’est pas la seule erreur du numéro 9. Pire encore que ses tirs non cadrés ou cette reprise qui n’a pas finalement pas existé, on peut noter la tentative de dribble où l’attaquant semblait perdu et a finalement rendu la balle à Reims, ou la dernière action du match sur laquelle il manque encore le ballon, remis de la tête par Ibrahimovic, alors que l’action de but semblait presque simple et toute faite.

   Seulement, même si tout cela n’est pas vraiment rassurant, il n’y a non plus de quoi paniquer. Lucas est très attendu cette année et revient tout juste de blessure, il a certainement voulu lancer sa saison sur une superbe action plutôt que de mettre la lumière sur Ibra, déjà très en vue. Une erreur de jeunesse qu’il faudra, et c’est faisable, régler rapidement. Pour El Matador, l’inquiétude vient de son année 2014 un peu manquée, mais si l’on ne considère que la saison 2014-2015, il est presque excusable. Après tout il n’a repris l’entraînement qu’il n’y à qu’un peu plus d’une semaine et n’a joué qu’environ 20 min la semaine dernière à Pékin. Il faut certainement juste un peu de patience avant de voir l’attaque parisienne être plus efficace. Toutefois, il ne faudrait pas non plus que Cavani et Lucas ne prennent trop de temps et une belle performance face à Bastia serait la bienvenue.

  Ensuite, si Thiago Silva n’était pas encore mieux, cela se comprend facilement puisqu’il ne s’est entraîné avec l’équipe que depuis le 5 août. Pour ce qui est du match un peu manqué de Lucas Digne, il faut quand même bien noter que ses montées n’étaient pas forcément mauvaises, mais la passe qui lui était adressée l’était. D’ailleurs, c’est E. Cavani, de son côté, qui a souvent manqué de précision, comme sur le second but reimois. Alors forcément, le latéral gauche du PSG était en retard sur un contre qui n’aurait pas dû être s’il était bien servi. On peut juste se demander si L. Blanc n’aurait pas mieux fait de sortir l’uruguayen pour mettre H. Ongenda sur le terrain, auteur d’une bonne préparation. Toutefois, pas de quoi se ronger les ongles en pensant à la suite de la saison, tant les détails qui n’ont pas fonctionné semblent facilement réglables.

   Par contre, la frustration est inévitable. Déjà parce que Reims n’a pas eu beaucoup d’occasions de buts, mais a su les mettre, contrairement au PSG. Ensuite, parce que les actions parisiennes semblaient immanquables. Et surtout, le scénario du match est presque cruel pour Paris. 3 opportunités de suite manquées, pour finalement encaisser deux buts, dont un sur coup franc, sur les presque premières attaques reimoises. Et, à la fin du match, alors que le match nul ne semble plus si mal, le PSG est tout près de décrocher la victoire, mais les deux actions sont repoussés par Mandi, même si avec un peu moins de maladresse du côté du PSG, les buts auraient été inévitables.

 Tout de même, il ne faut pas oublier que les deux dernières saisons ont commencées par des matchs nuls pour les parisiens, champions à la 38e journée. L’inquiétude peut donc encore rester loin de la capitale, espérons juste de ne pas rester aussi frustré souvent cette saison.