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Cavani est agacé et laisse le doute sur son avenir
Utilisé comme ailier droit par Laurent Blanc depuis son arrivée à Paris, Edinson Cavani ne se plaît pas vraiment dans cette position. El Matador en a un peu marre de passer après Zlatan Ibrahimovic et l’a fait savoir dans les colonnes de L’Equipe.
« Sincèrement, je ne jouais pas complètement libéré, parce que c’est toujours difficile de ne pas penser à la blessure, de ne pas avoir peur de rechuter. Je sais que je sors d’une période assez longue d’indisponibilité et, peu à peu, je retrouve mon meilleur niveau. Après une telle blessure il faut un peu de temps, c’est normal. Mais je travaille bien. Mon positionnement sur le terrain ? Je ne suis pas un 9 classique, un 9 vraiment 9. J’aime bouger sur tout le front de l’attaque, être capable d’anticiper ce que fera l’autre attaquant s’il est un peu plus statique que moi, mais aussi faire des courses défensives, aider l’équipe dans cet aspect du jeu. Ce sont mes caractéristiques. Attaquant n°2 au PSG ? Bien sûr que ce n’est pas facile. Évoluer aux côtés de joueurs comme Zlatan, les Thiago, Pocho, c’est magnifique. Mais pour un attaquant habitué à conclure les actions, habitué à marquer et qui, aujourd’hui, doit accomplir d’autres tâches, non, ce n’est pas facile, c’est vrai. Je ne veux pas parler de sacrifices, parce que, faire les efforts, j’ai ça en moi. Mais j’occupe aujourd’hui une fonction plus défensive qu’auparavant, je suis plus défenseur et c’est plus difficile parce que, quand tu arrives, c’est avec d’autres idées, une autre vision de ta situation dans l’équipe et dans le club. Mais une fois le Championnat lancé, on doit tous se concentrer uniquement sur l’objectif final. De mon côté, je dois donner le meilleur, quel que soit le poste. Mais non, ce n’est pas toujours facile. La même chose en sélection ? On ne peut pas comparer parce qu’avec la Celeste, on joue ensemble tous les deux ou trois mois. Chacun fait plus facilement les efforts parce qu’on voit très rarement ses coéquipiers et c’est à toi de t’adapter à d’autres schémas. En club, c’est différent, chacun sait ce qu’il a à faire tout au long de l’année, c’est répétitif. C’est plus compliqué et, avec le temps, ça commence, disons, à être un peu pesant », a lâché l’attaquant uruguayen, avant de laisser le doute sur son avenir au PSG.
« On verra à la fin de la saison, a-t-il conclu.Terminons le Championnat d’abord. Je suis bien à Paris, mais il y a, à coup sûr, des choses dont on doit parler avec le club, des choses qu’il faudrait faire différemment. »