Adversaires
Aulas fustige l’absence de fair-play financier
En septembre 2009, le Comité exécutif de l’UEFA a approuvé à l’unanimité le concept de fair-play financier pour le bien-être du jeu.
Parmi les objectifs figurent notamment l’introduction de plus de discipline et de rationalité dans les finances des clubs de football ainsi que la diminution de la pression exercée par les salaires et les transferts. Même s’il ne cite pas explicitement le PSG, Jean-Michel Aulas considère que le club de la capitale ne respecte pas ce concept. « C’est la loi économique valable pour tous les secteurs d’activités. Il y a des gens plus puissants que d’autres et qui peuvent quelque fois déréguler un fonctionnement traditionnel. Ceci étant, on est dans un contexte encore plus complexe que ça. Ce que fait Michel Platini avec l’UEFA est tout à fait pertinent. Il sait que certaines règles ne sont pas suivies aujourd’hui. Mais il sait aussi que sans ses apports financiers, on peut rendre l’équilibre global fragile. Il y a une économie à trouver, qui doit progressivement réguler les excès », analysait le président de l’OL, mardi soir sur RMC.
Lors de l’été 2009, le septuple champion de France avait injecté 72,5 millions d’euros sur le marché des transferts, en s’attachant notamment les services de Lisandro Lopez ou d’Aly Cissokho. Depuis cette période (où Lyon s’est retrouvé à être le cinquième club le plus dépensier en Europe), Aulas est devenu beaucoup plus raisonnable. « Il ne faut pas, par exemple, dépenser de manière régulière plus que ce que l’on encaisse (…) C’est un long travail, un long chemin qui peut nous amener à régler ce problème de concurrence déloyale. On veut également faire en sorte qu’il n’y ait pas d’excès dans les dépenses. Il ne faut que la spirale inflationniste qui créé des salaires et des commissions d’agents trop excessives emballe le football dans des choses qui ne sont pas tenables pour les gens qui travaillent normalement. Il y a des choses à faire. Mais ça se fera progressivement », conclut le dirigeant lyonnais, qui constate que les dirigeants qatariens et Leonardo ne vont pas dans le sens de la grande réforme économique que souhaite mettre en place l’UEFA dans les prochaines années.