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Armand, l’éternel fidèle
Cette saison, il forme avec Mamadou Sakho, une charnière des plus solides de Ligue 1. Lui c’est Sylvain Armand. Pourtant le Stéphanois, qui fêtera son 31e anniversaire le 1er août prochain, n’aura pas souvent connu les heures de gloire avec le PSG. Champion de France en 2001 avec le FC Nantes, il est à cette époque un des tout meilleurs latéraux du championnat. Ce n’est pourtant que trois saisons plus tard qu’il rejoindra le club de la capitale avec ses coéquipiers Yepes et Ateba. Néanmoins à cette période, une autre formation
située au sud de la France s’intéressait au jeune gaucher : » A l’époque j’avais le choix entre Paris ou Marseille », avoue le libéro parisien dans les colonnes du magazine Surface.« Pape Diouf était mon agent et il est parti prendre la présidence de Marseille. Paris me suivait depuis deux saisons, mais au début je ne me sentais pas prêt d’aller là bas. La deuxième année j’ai fait le grand saut. De toute façon c’était Paris. Je serais aller à Marseille uniquement pour Pape Diouf ».
située au sud de la France s’intéressait au jeune gaucher : » A l’époque j’avais le choix entre Paris ou Marseille », avoue le libéro parisien dans les colonnes du magazine Surface.« Pape Diouf était mon agent et il est parti prendre la présidence de Marseille. Paris me suivait depuis deux saisons, mais au début je ne me sentais pas prêt d’aller là bas. La deuxième année j’ai fait le grand saut. De toute façon c’était Paris. Je serais aller à Marseille uniquement pour Pape Diouf ».
Ce dernier avait d’ailleurs prévenu Armand concernant le contexte parisien. « Il me disait : « fais attention, ce n’est pas Nantes, c’est moins familial, il y a plus de pression que ce soit des journalistes ou des gens autour. » raconte le joueur. « Paris est aussi une ville où tu peux vite te laisser aller. J’étais jeune et un peu fougueux. Je découvrais. »
Force est de constater que l’ancien agent avait raison lorsque l’on observe la première saison de l’ex nantais sous les couleurs parisiennes : « Ce fut très difficile », avoue ce dernier. « Il a fallu s’adapter. J’arrivais d’un club familial, de province et c’est complètement différent, on ne peut pas le nier. Il a fallu que je remplace Gaby Heinze en plus. A l’époque on a dû attendre 10 ou 12 matchs pour prendre nos trois premier points. Tout le monde m’est un peu tombé dessus ». Une situation pas évidente qu’il a surmonté avec l’aide de ses proches : « Ma femme m’a beaucoup soutenu, on a beaucoup parlé. Je me posais plein de questions. Quand tu est à Paris, tu sais très bien que tu vivras des moments difficiles. »
Et force est de constater qu’entre 2004 et 2008, mis à part une coupe de France, le PSG aura connu des heures sombres. Une période sur laquelle Sylvain Armand a accepté de revenir : » Quand on jouait le maintien, j’ai vécu des scènes difficiles », reconnaît ce dernier. » On était suivi par des camions de CRS pour venir s’entraîner. Ce sont des moments qui marquent parce que le football, ce n’est pas ça. Pour les joueurs mentalement un peu plus faible, c’est dur. »
Son pire souvenir ? C’était au soir de Caen PSG, en avril 2008. Ce jour là, alors que le club parisien voit le spectre de la Ligue 2 s’approcher à grands pas, la voiture du joueur est retrouvée saccagée sur le parking du Camp des Loges : » Ca c’est quelque chose qui touche, ca fait réfléchir parce que c’est de l’extra sportif. Et là je me suis demandé si j’allais continuer à persister. Qu’ils soient mécontents, il n’y a pas de souci. Mais cette réaction est dure à accepter. Après tu relativises et tu changes de bagnole (rire) »
Les tragédies autour du Parc des Princes ont également marqué le joueur, qui se sent un peu responsable de ces drames : « Quand on apprend qu’il y a eu un mort après de nos matchs, c’est dur… », avoue l’intéressé. « Contre Tel Aviv, (…) on n’avait pas été bon, on avait perdu et les supporters étaient énervés. Tu ne peux pas te sentir coupable parce que les mecs s’entretuent mais on se disait que si on avait
gagné… »
gagné… »
Ces événements auraient pu pousser l’ancien Canari à quitter le club. Néanmoins, à chaque fin de saison, le joueur jurait fidélité aux Rouges et Bleus : « Quand je faisais le point avec mon agent, je me disais : « Ce n’est pas possible qu’on ne puisse pas arriver à faire quelque chose ». Je n’ai jamais eu d’usure mentale par rapport à ce club, parce que je l’ai toujours aimé. Quand tu aimes quelque chose, tu persistes. Même si je sais qu’il y en aurait plus d’un qui m’aurait conseillé de partir quand Lyon s’est mit à me suivre par exemple. mais dans ma tête c’était clair : si le président comptait sur moi, je n’avais pas l’intention de partir. »
Et puis le rare souvenir de bonheur qu’il a connu avec la capitale (victoire en coupe de France face à l’OM en 2006) l’a poussé à poursuivre l’aventure : « L’ambiance qu’il y avait eu ce jour là, à la mairie par rapport au titre que j’ai eu à Nantes, ça n’avait rien à voir. Certainement parce que c’était contre Marseille
et que c’était mon premier titre à Paris aussi. »
et que c’était mon premier titre à Paris aussi. »
En fin de contrat avec le PSG en juin 2012, le quatrième joueur le plus capé de l’histoire des Rouges et Bleus souhaite poursuivre l’aventure : « Le club décidera. Mais je continuerais volontiers », conclut ce dernier.